Semen, n° 37/2014

Approches discursives des récits de soi
Sandra NOSSIK
Revue
Semen
Date de publication
2 juin 2014
Résumé
Réunissant huit contributions de chercheurs de renom, et provenant d'horizons divers (États-Unis, Suisse, France), ce numéro offre une réflexion approfondie sur les " récits de soi ".Les entretiens biographiques sont depuis les années 1970 une méthode d'enquête appréciée par les sciences sociales; mais s'il s'agit parfois en sociologie, suivant une conception du langage comme transparent, de recueillir des " données factuelles " sur des trajectoires biographiques, les récits de soi sont ici considérés au contraire comme des reconstructions discursives du monde, des mises en intrigue permettant une observation des catégorisations de soi proposées par leurs narrateurs.Consacrés à des corpus de séquences narratives orales, les articles de ce numéro étudient des récits à pa ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
14.00 €
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ISSN 07684479
Date de première publication du titre 2 juin 2014
ISBN 9782848674827
EAN-13 9782848674827
Référence 117317-39
Nombre de pages de contenu principal 200
Format 15 x 21 x 1 cm
Poids 301 g

I. Dossier thématique

Sandra Nossik, " Introduction. Le récit de soi entre conformisme et émancipation ".

1. Approches discursives et interactionnelles des récits de soi
Elinor Ochs, "  Ce que les récits nous apprennent " ;
Françoise Dufour ; " 'Ce ne sont que des faits, donne-moi des histoires'. La coproduction d'une identité socio-narrative dans des entretiens de recherche " ;
Françoise Revaz, Laëtitia Bapst, " Récits et bribes de narrativité dans les consultations médicales : une approche discursive " ;
Marc Glady, " Les marqueurs de dégagement dans les entretiens de recherche à caractère autobiographique " ;
Charles Bonnot, " Les premières fois : récits des origines dans les documentaires musicaux ".

2. Réflexivités
Luca Greco, " La mise en scène d'une transition scientifique et identitaire : expérience narrative, réflexivité et catégorisation " ;
Sandra Nossik, " De l'événement historique au concept d'événement discursif : Mai 68 dans l'œuvrede Jacques Guilhaumou " ;
Jacques Guilhaumou, " Une approche phénoménologique du récit de soi. Michel Foucault et la généalogie historique des signes ".

II. Comptes-rendus de lecture

Jacques Guilhaumou, " La face cachée du genre. Langage et pouvoir des normes, Natacha Chetcuti et Luca Greco (dir.) " ;
Gaëlle Labarta, " De l'autobiographie à la mise en scène de soi, Le cas de Rousseau, Pascale Delormas ".

III. Varia

Catherine Detrie, " De l'intersubjectivité benvenistienne à des modes plus hybrides : l'exemple de deux interviews radiophoniques " ;
Ralitza Boneva, " Pour une approche tensive de l'événement dramatique : le discours en acte dans les films de Michael Haneke ".

Réunissant huit contributions de chercheurs de renom, et provenant d'horizons divers (États-Unis, Suisse, France), ce numéro offre une réflexion approfondie sur les " récits de soi ".Les entretiens biographiques sont depuis les années 1970 une méthode d'enquête appréciée par les sciences sociales; mais s'il s'agit parfois en sociologie, suivant une conception du langage comme transparent, de recueillir des " données factuelles " sur des trajectoires biographiques, les récits de soi sont ici considérés au contraire comme des reconstructions discursives du monde, des mises en intrigue permettant une observation des catégorisations de soi proposées par leurs narrateurs.Consacrés à des corpus de séquences narratives orales, les articles de ce numéro étudient des récits à partir de leur matérialité discursive, et en prenant en compte le contexte interactionnel dans lequel ils émergent, et le réseau d'attentes sociales dans lequel ils s'inscrivent. Les récits autobiographiques apparaissent ainsi à la fois comme des productions déterminées par un genre de discours particulièrement formaté, et dans le même temps comme des activités éminemment émancipatoires, permettant une verbalisation inédite et performative de soi et du monde. Co-construits par narrateurs et narrataires, patients et soignants, entre amis ou en famille, les récits de soi contribuent à penser les expériences sociales au prisme de schèmes culturels partagés, ou bien au contraire opposent aux récits institutionnels un point de vue narratif non-conformiste et inédit.

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