De Durkheim à Lévi-Strauss, en passant par Mauss et bien d'autres, les textes fondateurs de l'anthropologie française se sont profondèment inspirés de l'ethnographie d'un groupe aborigène d'Australie, les Aranda, tout particulièrement en ce qui concerne la religion, la parenté et le totémisme. L'auteur présente ici une analyse détaillée du matériel ethnographique aranda légué par ces auteurs, enrichie par les données plus actuelles portant sur des communautés voisnes. Elle rénove ainsi certaines conceptions classiques, quelque peu figées, que le public français adopte trop souvent pour considérer l'organisation sociale et la cosmologie des Aborigènes australiens. Elle démontre aussi que le "rêve" aborigène renvoie moins aux temps passés et mythiques qu'à une entité dyna ...
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De Durkheim à Lévi-Strauss, en passant par Mauss et bien d'autres, les textes fondateurs de l'anthropologie française se sont profondèment inspirés de l'ethnographie d'un groupe aborigène d'Australie, les Aranda, tout particulièrement en ce qui concerne la religion, la parenté et le totémisme. L'auteur présente ici une analyse détaillée du matériel ethnographique aranda légué par ces auteurs, enrichie par les données plus actuelles portant sur des communautés voisnes. Elle rénove ainsi certaines conceptions classiques, quelque peu figées, que le public français adopte trop souvent pour considérer l'organisation sociale et la cosmologie des Aborigènes australiens. Elle démontre aussi que le "rêve" aborigène renvoie moins aux temps passés et mythiques qu'à une entité dynamique se référant à l'espace, au paysage singulier du continent australien. De même les catégories de parenté et le totémisme répondent moins à une nécessité exclusivement classificatoire qu'à une logique relationnelle exigeant le renouvellement des liens d'une génération à l'autre.