L' Usine des ressorts du Nord depuis ses origines (1856).

Entreprise métallurgique douaisienne à vocation internationale
Ludovic LALOUX
Date de publication
3 juin 2013
Résumé
Originaire de Purgerot en Haute-Saône où il naquit en 1797, Étienne Bernot demeure peu connu en France. Pourtant, cet artisan spécialisé dans le travail de l'acier joua un rôle clef dans la Révolution industrielle par la mise au point d'une machine à tailler les limes, outils essentiels pour l'ajustage des pièces métalliques. Sa renommée internationale, plus que nationale, s'explique par le recours à son brevet en Amérique, afin d'alimenter l'industrie d'armement des forces de l'Union lors de la guerre de Sécession (1861-1865), et par le fait qu'il soit considéré comme un bienfaiteur de l'humanité. En effet, son oeuvre ingénieuse relègue au second plan la taille manuelle aux conséquences mortelles.En 1856, avec Jules Prignet et l'appui de plusieurs dirigeants des établi ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
24.00 €
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Date de première publication du titre 3 juin 2013
ISBN 9782940489374
EAN-13 9782940489374
Référence 115556-87
Nombre de pages de contenu principal 290
Format 15.5 x 22.5 x 1.7 cm
Poids 497 g

REMERCIEMENTS

INTRODUCTION

Première partie : De l'impulsion des établissements Cail sous le Second Empire au soutien d'hommes d'affaires douaisiens pendant la Belle Époque

Chapitre I : De la taille mécanique des limes à la fabrication industrielle de ressorts

Étienne Bernot à Paris et Brueil : du brevet pour polir les perles granats (1843) au brevet d'une machine à tailler les limes (1854) ;
Dans le Nord, la limerie " Dupas et Compagnie " à Vieux-Condé, localité au cœur de la Révolution industrielle ;
À Passy, constitution de la société " É. Bernot, J. Prignet et Cie " (18 septembre 1856) ;
Appui des dirigeant de la firme Cail ;
Le brevet d'Étienne Bernot : entre accueil mitigé en Grande-Bretagne et vif intérêt aux États-Unis ;
Philippe Mansoy lance la production de ressorts à Douai (1862) ;
À la mort de Philippe Mansoy (1864), son gendre Alphonse Guillaume dirige la fabrique ;
Étienne Bernot et Jules Prignet après le lancement de leur limerie.

Chapitre II : Face à la concurrence et au marasme économique ambiant des années 1873-1896

Les limes dans la compétition industrielle ;
En période de prospérité, prorogation de la société ;
De la crise majeure de la société " A. Guillaume et Cie " (1884-1892) à la Société anonyme des " Anciens établissements Guillaume de Douai " (1892-1897) ;

Chapitre III : L'usine des ressorts du nord (1897) : nouvelles stratégies commerciales et géographiques

Ouverture à l'automobile ;
Versements à la Caisse nationale des retraites ;
Aménagements de l'entreprise dans un espace exigu ;
Productions et politique commerciale : amorce d'une mutation ;
Délocalisation à la périphérie de Douai (1910-1914).

Deuxième partie : Aléas et développements d'une entreprise douaisienne (de la Première à la deuxième guerre mondiale)

Chapitre IV : la Première Guerre mondiale et ses lendemains laborieux

Durant la Grande Guerre ;
Écoulement des productions facilité par la relance d'un réseau commercial ;
Dommages de guerre reçus en deçà des prévisions ;

Chapitre V : œuvres sociales diversifiées

Allocations familiales, aides sociales et aides pour les ouvriers blessés ;
Construction de la " Cité Achille Dincq " ;
Politique de l'entreprise : embaucher, former et conserver son personnel, y compris féminin, tout en développant la mécanisation.

Chapitre VI : crise économique des années 1930 et deuxième guerre mondiale

État de santé de l'entreprise et choix opérés en période de crise économique à propos du siège social et des étrangers ;
Front populaire et grèves ;
Adaptations économiques : abandon de la production des limes (1937) et relance de l'entreprise ;
Deuxième Guerre mondiale et exigences du travail en zone interdite Septentrionale.

Troisième partie : restructurations successives (depuis 1945)

Chapitre VII : relance de l'entreprise à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale

Productions dominées par le secteur ferroviaire ;
Siège social : l'ancrage en région parisienne ;
Conséquence des guerres en Afrique du Nord : rappel de réservistes ;
Affaissements miniers de la cité Achille Dincq ;
Vente de boissons sur le lieu de travail : une délicate gestion ;
Réfectoire, cantine puis restaurant d'entreprise.

Chapitre VIII : Aléas du climat social

Une moyenne d'un accident du travail par salarié tous les deux ans ;
Grèves répétées.

Chapitre IX : des crises à la dissolution (1987)

Politique de diversification des productions et développement du secteur automobile ;
Départs en préretraite et licenciements ;
Constitution de " Ressorts industrie " en 1978 : se recentrer sur la production de ressorts ;
Refus du plan social demandé (1982-1983).

CONCLUSION

ANNEXES
BIOGRAPHIES
CHRONOLOGIE
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
Sources manuscrites
Données informatisées sur internet
Sources imprimées
Repères bibliographiques

Originaire de Purgerot en Haute-Saône où il naquit en 1797, Étienne Bernot demeure peu connu en France. Pourtant, cet artisan spécialisé dans le travail de l'acier joua un rôle clef dans la Révolution industrielle par la mise au point d'une machine à tailler les limes, outils essentiels pour l'ajustage des pièces métalliques. Sa renommée internationale, plus que nationale, s'explique par le recours à son brevet en Amérique, afin d'alimenter l'industrie d'armement des forces de l'Union lors de la guerre de Sécession (1861-1865), et par le fait qu'il soit considéré comme un bienfaiteur de l'humanité. En effet, son oeuvre ingénieuse relègue au second plan la taille manuelle aux conséquences mortelles.En 1856, avec Jules Prignet et l'appui de plusieurs dirigeants des établissements Cail, il fonde une société qui établit une limerie à Douai. Sans négliger la production des limes de cette fabrique, le Nivernais Philippe Mansoy y lance la production de ressorts pour l'équipement des chemins de fer, tâche que poursuit son gendre Alphonse Guillaume. À la fin du XIXe siècle, l'appui d'industriels douaisiens donne une nouvelle impulsion à l'entreprise, alors dénommée Usine des ressorts du Nord, par la fourniture de ressorts à l'industrie automobile naissante.Installée depuis 1913 en périphérie de Douai, l'entreprise concourt à l'industrialisation du Douaisis mais connaît les affres des deux conflits mondiaux. Les versements pour une caisse de retraite et les allocations familiales avant le cadre législatif de l'État, ou encore la construction de la cité ouvrière Achille Dincq témoignent de son oeuvre sociale. S'appuyant sur les ressources humaines locales, elle conserve une réputation et une vocation mondiale. À l'aube du XXIe siècle, elle demeure un acteur économique incontournable par le biais des trois sociétés héritières de l'Usine des ressorts du Nord : Allevard Rejna autosuspensions, Railtech international et Styria ressorts véhicules industriels.

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