La critique a chez Benjamin une double dimension : celle de la reconstruction méthodique de l'objet signifiant et celle de l'instauration d'un écart qui, préparé déjà par la distance historique, fait éclater son unité de sens. Ce geste, qui se fonde sur la philosophie du langage du jeune Benjamin, renvoie également à la théorie de l'histoire de sa maturité. Mais c'est dans la réflexion sur le concept de critique d'art qu'il élabore le paradigme intellectuel qui, au sein même de l'œuvre, prend appui sur la conception romantique d'une critique immanente à l'objet qu'elle achève.Loin des célébrations empathiques et des réactualisations superficielles qui ont souvent caractérisé la première réception française de Benjamin, l'objectif commun des textes ici rassemblés, est de ...
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Gérard Raulet – Monsieur Teste et le caractère destructeur ;
Uwe Steiner – Walter Benjamin et sa critique du Romantisme allemande ;
Patricia Lavelle – L'arbre et le jugement. Les racines criticistes de la philosophie du langage de Benjamin ;
Marc de Launay – Messianisme et philologie du langage ;
Marino Pulliero – Généalogies benjaminiennes ;
Emmanuel Levaufre – " Donner leur physionomie aux dates ". Benjamin et le Cercle de George ;
Jean Lacoste – Le tombeau de Benjamin : une lecture de " Loggias " ;
Robert Kahn – " En ce moment la contemplation d'œuvre d'art est peut-être le seul domaine où je progresse " : Walter Benjamin dans les musées ;
Michael Schmidt – L'allégorie entre écriture et instant ;
Jean Bollack – Benjamin devant Kafka.
La critique a chez Benjamin une double dimension : celle de la reconstruction méthodique de l'objet signifiant et celle de l'instauration d'un écart qui, préparé déjà par la distance historique, fait éclater son unité de sens. Ce geste, qui se fonde sur la philosophie du langage du jeune Benjamin, renvoie également à la théorie de l'histoire de sa maturité. Mais c'est dans la réflexion sur le concept de critique d'art qu'il élabore le paradigme intellectuel qui, au sein même de l'œuvre, prend appui sur la conception romantique d'une critique immanente à l'objet qu'elle achève.Loin des célébrations empathiques et des réactualisations superficielles qui ont souvent caractérisé la première réception française de Benjamin, l'objectif commun des textes ici rassemblés, est de réfléchir aux fondements théoriques du geste critique chez l'auteur, en revenant sur les sources littéraires et philosophiques de sa pensée.