Lectures de Love's Labour's Lost de William Shakespeare

Delphine LEMONNIER-TEXIER,Guillaume WINTER
Date de publication
12 décembre 2014
Résumé
Love's Labour's Lost présente, à la manière de l'Art d'aimer ovidien, une sorte de guerre amoureuse dont il sort autant de gagnantes que de perdants, ce que, semble-t-il, Shakespeare s'était amusé à mettre en scène en deux volets, comme dans ses fresques historiques, en intitulant une autre de ses comédies Love's Labour's Won. Si à notre époque on considère la réception théâtrale comme très centrée sur le regard et la question du point de vue, comme en témoigne le terme de " spectateur ", celle de l'Angleterre de la fin du XVIe siècle est centrée sur l'écoute. Le titre anglais de Peines d'amour perdues souligne la richesse des significations possibles selon que l'on place ou non une apostrophe, voire deux, variation que reflètent ses éditions successives. Dès le titre, ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
16.00 €
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Date de première publication du titre 12 décembre 2014
ISBN 9782753534896
EAN-13 9782753534896
Référence 118394-53
Nombre de pages de contenu principal 240
Format 15.5 x 24 x 1.5 cm
Poids 374 g
  • Contexte historique et religieux
  • Tours et détours de la comédie
  • Langue, langage et épistémologie
  • Adaptation et mise en scène
Love's Labour's Lost présente, à la manière de l'Art d'aimer ovidien, une sorte de guerre amoureuse dont il sort autant de gagnantes que de perdants, ce que, semble-t-il, Shakespeare s'était amusé à mettre en scène en deux volets, comme dans ses fresques historiques, en intitulant une autre de ses comédies Love's Labour's Won. Si à notre époque on considère la réception théâtrale comme très centrée sur le regard et la question du point de vue, comme en témoigne le terme de " spectateur ", celle de l'Angleterre de la fin du XVIe siècle est centrée sur l'écoute. Le titre anglais de Peines d'amour perdues souligne la richesse des significations possibles selon que l'on place ou non une apostrophe, voire deux, variation que reflètent ses éditions successives. Dès le titre, la pièce affiche donc sa dimension parodique et souligne le fait que les sons prévalent sur la grammaire pour se jouer d'elle, affirmant la force créatrice du travail sur/du jeu avec la langue qui sous-tend l'ensemble du dialogue. Aux références contextuelles plus ou moins explicites s'ajoute la parodie du style maniéré de certains de ses contemporains, ainsi que le redéploiement des rôles stéréotypés de la commedia dell'arte. Alors que tous les registres de la comédie, depuis la farce la plus crue jusqu'aux mots d'esprit les plus subtils, sont présents, l'intrigue (ou ce qu'il en reste) est dépourvue de clôture narrative. L'absence de résolution magnifiée par la démultiplication de l'intrigue amoureuse interroge les conventions de la comédie pour mieux en repousser les limites. En plaçant de manière inattendue le dernier acte sous le signe d'un memento mori, la pièce laisse le spectateur sur une irrémédiable incertitude quant au devenir des couples. Longtemps considérée comme inférieure, cette pièce où se déploie toute la virtuosité langagière et théâtrale de Shakespeare est analysée (ainsi que ses adaptations récentes) dans le présent volume par un panel international de spécialistes en études shakespeariennes.

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