PREMIÈRE PARTIE : ORIGINALITÉ DE GÜNTHER DANS LA POÉSIE BAROQUE: ÉMERGENCE D'UN " MOI " LYRIQUE
CHAPITRE I - LE BAROQUE, ESTHETIQUE DE LA SURCHARGE
CHAPITRE II- FRAGILITE DE GÜNTHER
CHAPITRE III - OPPOSITION IDEOLOGIQUE
CHAPITRE IV - CONCEPTION DE L'HOMME
CHAPITRE V - LE RATIONALISME DE GÜNTHER
DEUXIEME PARTIE LE " MOI " LYRIQUE FACE AU THEATRUM MUNDI
CHAPITRE I - ILLUSION ET THEÂTRE BAROQUES
CHAPITRE II - ARRIERE-PLAN RELIGIEUX ET METAPHYSIQUE DE L'ILLUSION
CHAPITRE III - VÉRITÉ ET SINCÉRITÉ CHEZ GÜNTHER
CHAPITRE IV - LA NATURE ANNEXÉE A L'ILLUSION
CHAPITRE V - NATURE, ENVERS DU DECOR
TROISIEME PARTIE : L'AMOUR ENTRE CONVENTION ET SINCÉRITÉ
CHAPITRE I.- DOMESTICATION DU MONDE DES SENTIMENTS
CHAPITRE II - L'AMOUR ET L'ORDRE SOCIAL
CHAPITRE III- L'AMOUR ET LE JEU
CHAPITRE IV - RÔLE DE L'AMOUR DANS LA VIE DE GÜNTHER
L'illusion se situe au cœur de la poésie baroque. Elle se manifeste de façon antithétique dans le goût de la fête mais aussi dans sa dénonciation, dans le développement d'un lyrisme frivole, soucieux de frapper les esprits par son inventivité formelle, mais aussi dans l'obsession de la mort, l'omniprésence de la vanitas, l'évocation de l'inanité des honneurs, de la gloire et des plaisirs. Ainsi, le motif du " théâtre du monde ", devenu une constante, est étendu aux domaines du divertissement, de la société, de l'amour et même de la nature, envisagée comme un immense charnier se camouflant derrière les couleurs brillantes de la vie.Günther également a été confronté au theatrum mundi, parce qu'il en a été victime. Incapable de s'adapter aux conventions sociales, précurseur du romantisme, il a placé son " moi " lyrique au centre de son art et s'est heurté, pour cette raison, à l'incompréhension de la plupart de ses contemporains. Mais, s'il refuse les faux-semblants des mondanités et les artifices d'un style alambiqué, il n'en sacrifie pas moins à une autre forme d'illusion, celle qui consiste à façonner son image pour la postérité, à céder à la tentation de l'auto-justification et de l'auto-apitoiement.