La chute des Capétiens, la plus vieille dynastie européenne assise sur le trône huit siècles durant, a été vécue comme un bouleversement inimaginable en France et en Europe. La décapitation du couple royal, symbole sanglant et irréversible de l'avènement du nouveau régime, vingt années de guerres révolutionnaires et impériales, sans oublier la Terreur, la Vendée, les Chouanneries, les complots réprimés dans le sang, ont mis la violence au cœur des représentations de la vie politique et sociale. La République, l'Empire affirment leur identité dans la violence des armes, mais peut-être plus profondément encore dans la violence d'idées qui, trop longtemps contenues, s'imposent au monde envers et contre tout. La violence, ce n'est plus comme auparavant la guerre. Désormais, ...
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Brigitte LOUICHON — Lire 1789 dans les blancs du roman sentimental Nicolas BRUCKER — Pédagogie de la violence : Mme de Genlis face aux révolutions Barbara T. COOPER — Drame familial, drame national : Violence et identité dans Le Fils de l'émigré d'Alexandre Dumas Àngels SANTA — La violence révolutionnaire : l'épisode de Varennes
II. De l'expiation à la recherche tranquille ou héroïque des identités nouvelles
Pierre GLAUDES — Identité chrétienne et sacrifice. Joseph de Maistre face à la violence révolutionnaire Bernard LE DREZEN — Des Chouans à Quatrevingt-Treize ; l'idée de progrès et l'individu historique à l'épreuve de la guerre civile Sylvie JEANNERET — Révolution et violence dans le roman hugolien : une histoire de conviction Anne-Sophie MOREL — Chateaubriand, l'identité en révolution Pierre TRIOMPHE — Violence révolutionnaire et identité légitimiste sous la monarchie de Juillet : le cas de l'abbé de Genoude Manuel J. PELÁEZ et Miriam SEGHIRI — L'influence révolutionnaire française dans la pensée et les œuvres de Mariano Latre Juste (1770 - c. 1845), professeur de droit constitutionnel Antigone SAMIOU — L'influence de la guerre d'Indépendance grecque en 1821 sur la représentation de l'altérité grecque par les voyageurs français
III. Nouvelles violences de l'histoire : des identités mortes aux identités du 20e siècle
Chaâbane HARBAOUI — Michelet, la France et la Terreur : écriture et violence dans le Journal et la Correspondance de 1852-1853 Céline BRICAULT — Faire violence et écrire l'Histoire contre-révolutionnaire dans L'Ensorcelée de Barbey d'Aurevilly Claude FOUCART — " Tout est emporté par la tempête " : Louis Veuillot et la Révolution de 1848
Thierry POYET — Flaubert face à la chute du Second Empire. Étude de la correspondance des années 1870-1871 Marie-France BOROT — Une violence inouïe : la Commune dans Les Convulsions de Paris de Maxime Du Camp Françoise GENEVRAY — Dostoïevski, la Commune de Paris et l'identité russe
La chute des Capétiens, la plus vieille dynastie européenne assise sur le trône huit siècles durant, a été vécue comme un bouleversement inimaginable en France et en Europe. La décapitation du couple royal, symbole sanglant et irréversible de l'avènement du nouveau régime, vingt années de guerres révolutionnaires et impériales, sans oublier la Terreur, la Vendée, les Chouanneries, les complots réprimés dans le sang, ont mis la violence au cœur des représentations de la vie politique et sociale. La République, l'Empire affirment leur identité dans la violence des armes, mais peut-être plus profondément encore dans la violence d'idées qui, trop longtemps contenues, s'imposent au monde envers et contre tout. La violence, ce n'est plus comme auparavant la guerre. Désormais, c'est l'accoucheuse de l'histoire.