Les modernes ont souvent opposé les chrétiens à l'hellénisme. Les auteurs antiques eux-mêmes - qu'ils soient " Grecs " ou chrétiens - semblent avoir thématisé leur antagonisme. Que vaut cette ligne de fracture ? Qu'est-ce qu'être Grec à la fin de l'Antiquité ?Pour quelles raisons un chrétien hellénophone, passé par les écoles de l'Empire et nourri de paideia, ne saurait-il être un Grec, au même titre que les autres ? Qui donne, qui revendique et qui refuse ce titre - et pourquoi ? Les termes dans lesquels le sujet est posé ne sont ni simples, ni neutres. La notion d'hellénisme, qui peut paraître moins confessionnelle que celle de " paganisme ", est en réalité marquée par les conflits religieux des époques hellénistique et tardive. Ce sont les besoins de l'autodéfinition ...
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Les Pères de l'Église et l'hellénisme. Définitions et points de repère, par Marie-Odile BOULNOIS.
Hellénisme et christianisme. Continuités et ruptures, par Gilles DORIVAL.
La culture grecque, servante de la foi. De Philon d'Alexandrie aux Pères grecs, par Monique ALEXANDRE.
La place de l'hellénisme dans l'autodéfinition du christianisme. L'Apologie de Justin, par Olivier MUNNICH.
Les chrétiens et l'histoire. De Luc à Eusèbe de Césarée, par Sébastien MORLET.
Pratiques chrétiennes de silence et philosophie grecque. Le motif de l'adoration silencieuse dans l'argumentation des Pères, par Arnaud PERROT.
Un grief antichrétien chez Produs : l'ignorance en théologie, par Philippe HOFFMANN.
Le néoplatonisme sans platonisme du Pseudo-Denys l'Aréopagite, par Ghislain CASAS
De Harnack à Érasme : aller et retour, par Michel-Yves PERRIN
Bibliographie
Index.
Les modernes ont souvent opposé les chrétiens à l'hellénisme. Les auteurs antiques eux-mêmes - qu'ils soient " Grecs " ou chrétiens - semblent avoir thématisé leur antagonisme. Que vaut cette ligne de fracture ? Qu'est-ce qu'être Grec à la fin de l'Antiquité ?Pour quelles raisons un chrétien hellénophone, passé par les écoles de l'Empire et nourri de paideia, ne saurait-il être un Grec, au même titre que les autres ? Qui donne, qui revendique et qui refuse ce titre - et pourquoi ? Les termes dans lesquels le sujet est posé ne sont ni simples, ni neutres. La notion d'hellénisme, qui peut paraître moins confessionnelle que celle de " paganisme ", est en réalité marquée par les conflits religieux des époques hellénistique et tardive. Ce sont les besoins de l'autodéfinition et l'élaboration de la polémique contre l'Autre qui conditionnent les rapports entre les chrétiens et " l'hellénisme ".Cet ouvrage porte une attention particulière au but poursuivi par les auteurs anciens dans chacune de leurs déclarations identitaires, entre langue commune et particularisme religieux.