Les Nuits de la Révolution française

Philippe BOURDIN
Date de publication
11 novembre 2013
Résumé
Si les nuits de la période moderne et du 19e siècle ont bénéficié de grandes synthèses, les interactions entre ce temps de l'ombre et la Révolution n'ont quasiment pas été étudiées. Elles ne sont pourtant pas bénignes en ce moment de "régénération" qui produit un nouveau calendrier, une nouvelle heure, républicaine et décimale, et perturbe donc physiquement et symboliquement les rythmes du quotidien. Elles le sont encore moins si l'on considère que les journées révolutionnaires connaissent leurs pendants nocturnes, que la guerre, la guérilla, la clandestinité et les mobilisations imposent d'interminables veillées, que le monde du travail en est parfois bouleversé. La nuit, enfin, propice aux cérémonies de l'information comme à des sociabilités qui lui sont propres, ne c ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
25.00 €
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Date de première publication du titre 11 novembre 2013
ISBN 9782845166073
EAN-13 9782845166073
Référence 116307-37
Nombre de pages de contenu principal 432
Format 24 x 16 x 2.8 cm
Poids 740 g

Introduction
Philippe Bourdin – Fenêtres sur la nuit.

Première partie – Le temps de l'action politique
Alain Cabantous – La Nuit comme dramaturgie révolutionnaire. L'exemple des Gordon Riots (Londres, juin 1780) ;
Sébastien Pivoteau – Mythes et réalités des investissements nocturnes de châteaux lors des soulèvements ruraux. L'exemple des "Illuminations arpajonnaises" de mars 1792 ;
Côme Simien – Septembre 1792 : un mois de massacres en clair-obscur ;
Valérie Sottocasa – Nuits rebelles de la Révolution française : émeutiers, contestataires et brigands ;
Anne Rolland – La nuit en Vendée militaire. L'expérience des colonnes républicaines au paroxyseme de la guerre civile ;
Samuel Guicheteau – "La force armée n'arriva qu'à la nuit". L'agitation libérale et nocturne à Nantes et à Rennes en juin 1820 ;
Jean-Claude Caron – Que font les révolutionnaires la nuit… ? Enquête sur le Paris nocturne de juillet 1830 et de février 1848.

Deuxième partie Les travaux de la nuit
Julien Saint-Roman – Un ordre ouvrier à travers la nuit : les commissaires des ouvriers de l'arsenal de Toulon en 1793 ;
Romain Grancher – La réglementation de la pêche de nuit en Seine Inférieure (1803-1814) : modalités, enjeux, résistances ;
Philippe Bourdin – Une nuit à l'hôpital : ordre social, clandestinité et déviances ;
Paul Chopelin – Les nuits de l'Église réfractaire ;
Bruno Ciotti – La découverte des nuits militaires par les volontaires au début des guerres de la Révolution.

Troisième partie - Sociabilités nocturnes
Serge Aberdam – L'heure des repas de rue (juillet 1794) ;
Guillaume Mazeau – Le ciel nocturne, écran de la Révolution. La pyrotechnie sous la Révolution française (1788-1810) ;
Cyril Triolaire – Faire la nuit. La révolution de jeux de lumières sur les scènes théâtrales ;
Geneviève Lafrance – La nuit des cachots. Diversions nocturnes dans les prisons de la Terreur ;
Laure Hennequin-Lecomte – " À l'amitié et à la vertu " : les nuits révolutionnaires de la société de la Dui au château de Vizille ;
Guillaume Garnier – IlDu sommeil par le citoyen Chabert : une " saine physiologie ".

Quatrième partie Imaginaires et représentations
Michel Biard – Un bonnet peut en cacher un autre… La symbolique du bonnet de nuit au temps de la Révolution ;
Barbara Innocenti – " Que ceux qui vont bien ne bougent pas ". La peur de la nuit révolutionnaire dans quelques pièces italiennes (1789-1799) ;
Françoise Le Borgne – Entre le sombre et le noir. Les Nuits révolutionnaires de Rétif de La Bretonne ;
Marie-Emmanuelle Plagnol – Nuits suspectes et veillées édifiantes dans la littérature enfantine ;
Pascal Dupuy – Cauchemars, rêves et hallucinations. Quand la nuit porte conseil dans les images satiriques (1780-1848).

Conclusion
Pierre Serna – Le soleil ne se couche jamais sur la Révolution…

Si les nuits de la période moderne et du 19e siècle ont bénéficié de grandes synthèses, les interactions entre ce temps de l'ombre et la Révolution n'ont quasiment pas été étudiées. Elles ne sont pourtant pas bénignes en ce moment de "régénération" qui produit un nouveau calendrier, une nouvelle heure, républicaine et décimale, et perturbe donc physiquement et symboliquement les rythmes du quotidien. Elles le sont encore moins si l'on considère que les journées révolutionnaires connaissent leurs pendants nocturnes, que la guerre, la guérilla, la clandestinité et les mobilisations imposent d'interminables veillées, que le monde du travail en est parfois bouleversé. La nuit, enfin, propice aux cérémonies de l'information comme à des sociabilités qui lui sont propres, ne cesse de nourrir les imaginaires politiques.

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