Vingt ans de classes d'accueil post-obligatoire dans le canton de Vaud
Pages d'accueil rend compte des vingt ans d'existence des classes d'accueil de la scolarité post-obligatoire du canton de Vaud. L'objectif de ces classes est l'accompagnement de jeunes migrants entre leur arrivée en Suisse et la suite de leur parcours de vie, scolaire ou professionnel.Les textes des personnes qui travaillent dans cette école– enseignants, psychologues, infirmière, assistante sociale, secrétaire et doyen – sont accompagnés d'articles de personnes extérieures – anthropologue, géographe, juristes, pédopsychiatre, responsables politiques et institutionnels.Vision de l'accueil, vision de l'enseignement et de l'orientation sont ainsi complétées par une mise en perspective sociale, historique et politique de ce travail et de la question de la migration.Des récits biographiques, écrits par des élèves qui ont traversé les différentes époques de cette école, jalonnent l'ouvrage et apportent des témoignages essentiels.
La question religieuse revient au cœur de nos sociétés sécularisées qui ne savent pas bien comment y faire face ni même comment l'interpréter, après qu'on a pensé pouvoir la renvoyer à la seule dimension privée de la conviction subjective.Pluralité de traditions dans la manière d'organiser le vivre-ensemble ; désinstitutionnalisation des traditions héritées ; nouvelles affirmations identitaires ; sectes et nouveaux mouvements religieux ; religiosité diffuse, voire spiritualités athées : toutes ces réalités valent comme symptôme de ce qui arrive à nos sociétés. Et à quoi ces sociétés doivent faire face, sur le plan de l'école, de l'espace public, des rythmes, des symbolisations et des ritualités, de l'articulation au bien commun et à l'état de droit.Le présent ouvrage est né d'un colloque de l'Institut Religions, Cultures, Modernité de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Université de Lausanne, où ont été invités à s'exprimer des historiens, des politologues, des sociologues, des anthropologues, des philosophes.Y sont présentés et interrogés des données historiques sur quatre siècles de modernité européenne, diverses réalités extra-européennes (pays arabes, Afrique, Israël, Inde…), de nouveaux types de positionnement des acteurs contemporains (créationnistes étasuniens, reprises et transcriptions venant de la gauche radicale…).
Ce livre n'est pas une arme…C'est un outil qui permet d'affûter notre regard et notre esprit critique pour mieux cerner un phénomène indissociable de l'être humain: la guerre."Qu'est-ce que la guerre?": Jean-Michel Potiron, homme de théâtre invité en résidence sur un campus universitaire, a ingénument posé cette question à des philosophes, historiens, neurobiologistes, psychiatres, sociologues, anthropologues, politologues, géographes, historiens de l'art, archéologues, théologiens, poètes-musiciens, étudiants, enseignants, hommes et femmes…De cette enquête sont nés un spectacle théâtral et trois ateliers interdisciplinaires qui, en multipliant les angles d'approche, en mettant en dialogue les uns et les autres, en associant des sensibilités variées, bousculent nos idées reçues et nos a priori.Réunis dans un livre décapant qui donne matière à penser et à déclamer, ces textes offrent un éclairage diversifié sur une part maudite de la condition humaine.
Depuis les années 1970, l'école secondaire a profondément changé, dans le prolongement des mutations sociales. L'école d'aujourd'hui n'est plus celle d'hier; et le métier d'enseignant non plus. Or, la génération des enseignant·e·s qui ont vécu l'ensemble de ces transformations arrive actuellement en fin de parcours professionnel. Sur la base d'entretiens, l'ouvrage présente et analyse les dimensions essentielles des changements intervenus: évolution de la relation aux élèves, des rapports avec les parents, pressions sociales croissantes sur l'école, perte de prestige du métier. Le désenchantement est général, mais demeure le sens que chacun·e continue à donner au travail quotidien avec les élèves.
Le gouvernement des pauvres en Suisse romande depuis la fin du XIXe siècle
Davantage encore que tout autre dispositif de la sécurité sociale, l'assistance publique incarne la solidarité sociale dans une société nationale, car elle est basée sur la clause du besoin. Mais l'assistance change: le consensus d'une époque se transforme pour en faire apparaître un nouveau, fonction de l'esprit du temps. L'analyse de ces transformations permet de comprendre, à partir du passé qui l'habite, pourquoi l'assistance est ce qu'elle est.Loin de rester statique, le gouvernement des pauvres évolue. Le consensus concernant les destinataires de l'assistance publique, ses moyens et son organisation se transforme périodiquement en fonction de l'esprit du temps.Une lecture indispensable à qui veut saisir l'histoire et les enjeux actuels de l'assistance publique, en Suisse romande comme ailleurs.Nouvelle édition revue et enrichie d'une postface inédite.
Les métiers du sexe sont faits de tâches, de techniques et de savoir-faire, comme tout travail. Or, la qualification de "travail" soulève des réticences et des oppositions qui empêchent d'approfondir l'analyse empirique, théorique et militante d'une question pourtant centrale pour les études genre et pour les mouvements féministes dans le monde entier.À la lumière de plusieurs études empiriques et ethnographiques, cet ouvrage a comme objectif de contribuer à ouvrir la boîte noire du "travail du sexe" et de rendre compte d'activités que, bien souvent, nous faisons mine de connaître sans pour autant comprendre ni les tâches qui les composent réellement, ni les rapports sociaux qui les structurent.
En Suisse, la formation professionnelle est la filière post-obligatoire la plus fréquemment choisie. La plupart des jeunes suivant cette filière optent pour le système dual, qui alterne formation pratique en entreprise et formation théorique en école. Ce système, qui constitue un contexte propice à la socialisation professionnelle des apprenti·e·s, est un lieu privilégié d'observation des processus de construction de l'identité professionnelle. Cependant, les changements qui affectent aujourd'hui le monde du travail ont un impact direct sur la formation professionnelle duale et rendent les parcours de formation et de transition moins linéaires.Ce livre présente les résultats d'une recherche qualitative et interdisciplinaire analysant le phénomène des arrêts prématurés de formation professionnelle du point de vue des apprenti·e·s. Il permet tout d'abord de comprendre comment les jeunes vivent et expliquent cette expérience. L'accent est ensuite mis sur les implications d'un arrêt de formation professionnelle sur la suite du parcours des jeunes. Enfin, le lien entre arrêts prématurés et questionnements d'ordre identitaire est investigué. Un certain nombre d'implications pratiques découlent de ces analyses, tant au niveau de la prise en charge individuelle que de l'intervention organisationnelle ou institutionnelle.
Laboratoires du travail réunit des textes qui examinent le travail sous toutes ses facettes : travail salarié, domestique, scientifique, travail de mise au monde, de care, etc.Conçu comme hommage à Françoise Messant, professeure de sociologie du travail à l'Université de Lausanne, cet ouvrage offre un aperçu des perspectives et des thématiques actuelles autour de l'objet travail.Les auteur·e·s abordent notamment la grève, les outils, le travail collectif, la division du travail et de l'emploi, la responsabilité au travail et l'imbrication des systèmes de domination.
La violence et l'extrémisme associés au spectacle du football constituent, depuis une vingtaine d'années, une préoccupation croissante en Europe. Au point que, et en dépit de contextes politiques, culturels et sportifs différents, l'objectif de pacifier les interactions footballistiques trouve désormais des ancrages de plus en plus nombreux, chez les acteurs en charge du problème. Le présent ouvrage, qui regroupe les contributions de quelques uns des meilleurs spécialistes du sujet, revient, à travers un état des lieux européen de la violence et de l'extrémisme, sur deux des principaux pôles d'interrogation qui se rapportent à ces désordres. En premier lieu, sur l'identité, les motifs et les cibles des auteurs de ces débordements ; en second lieu, sur la nature et le sens à donner à la recomposition des dispositifs de toute nature - juridique, policier, urbanistique, socio-préventifs - désormais mis en place pour réguler un phénomène identifié aujourd'hui comme un risque majeur.
Le gouvernement des pauvres en Suisse romande depuis la fin du 19e siècle
Davantage encore que tout autre dispositif de la sécurité sociale, l'assistance publique incarne la solidarité sociale dans une société nationale, car elle est basée sur la clause du besoin. Mais l'assistance change: le consensus d'une époque se transforme pour en faire apparaître un nouveau, fonction de l'esprit du temps. L'analyse de ces transformations permet de comprendre, à partir du passé qui l'habite, pourquoi l'assistance est ce qu'elle est. La première partie de cet ouvrage fait une sociogenèse des politiques d'assistance publique en Suisse, c'est-à-dire révèle le travail social de définition et de délimitation qui a permis l'émergence de la législation sur l'assistance publique et a motivé ses réformes de la fin du XIXe siècle à aujourd'hui. Les principales questions posées sont les suivantes: - Pourquoi les lois d'assistance publique ont-elles émergé? - Sur quelles conceptions de la solidarité reposent-elles? - Pourquoi ces lois ont-elles été réformées? - Quelles sont les populations constituées comme "problème" et cible d'intervention publique? - Quels sont les registres interprétatifs mobilisés dans l'analyse de ces problèmes (éthico-moral, psychologique, médical, socio-économique) et en quoi varient-ils? C'est, en un mot, la genèse des lois d'assistance qui nous intéresse. Elle permet de comprendre, à partir du passé qui les habite, pourquoi les lois d'assistance sont ce qu'elles sont. La seconde partie de ce livre porte sur la période actuelle et repose sur le discours d'acteurs et d'actrices de l'assistance publique, responsables politiques et administratifs, personnel de l'assistance et bénéficiaires. Ce livre permettra au lecteur ou à la lectrice de saisir une partie des réalités de l'assistance publique, de ses fondements comme de sa pratique, en montrant comment elle est produite, appliquée, ressentie, et la représentation que l'on s'en fait.
Les études en littérature prenant rarement en compte des questions existentielles telles que les conditions de vie et de travail des écrivaines et journalistes, et encore moins souvent la problématique des rapports entre femmes et hommes de lettres dans le champ littéraire et éditorial. L'ouvrage analyse des parcours de femmes dans la Suisse romande de la Belle Époque. Il insiste sur l'importance de la vie matérielle qui, dans un monde du travail dominé par les hommes et les intérêts capitalistes, conditionne de multiples façons la vie et l'émancipation des femmes. Vers la fin du 19e siècle, une partie des femmes instruites ont répondu à ces contraintes par une sociabilité très dynamique, ouvrant ainsi la voie à un système d'étroites interférences entre différents domaines. L'une de ces configurations sociales consiste dans la combinaison de leur formation et de leur professionnalisation avec leur engagement dans maintes associations, dont certaines sont féministes ou strictement féminines. Pour des demoiselles ou des dames en voie d'émancipation, il s'agissait de créer leur propre espace public, ou du moins de tenter de construire des réseaux suffisamment forts et denses, capables de représenter une alternative aux institutions en place et au monde politique encore totalement en main des hommes. En portant une attention soutenue aux écrivaines et journalistes ou à une artiste peintre et graveur, la majorité des études du volume illustrent de manière très pertinente ces interactions entre vie professionnelle et émancipation féminine, contribuant ainsi à nourrir un domaine de l'histoire des femmes encore peu exploré.
Le 7 juin 2002, la direction de Tornos SA à Moutier, entreprise qui fabrique des tours automatiques, annonce la suppression de 367 emplois sur les 1000 que compte l'entreprise. Pour cause de restructuration… Ce jour-là, sans être au courant de l'événement, les auteures prennent un premier rendez-vous auprès de mécaniciens de l'entreprise afin de réaliser une étude sur la vie des ouvriers, dans une région historiquement vouée à la fabrication de machines-outils. Le ton fut ainsi très vite donné… Partant d'un exemple très concret, les sociologues présentent une analyse renouvelée de la vie des ouvriers d'aujourd'hui. L'accent est mis sur les défis qui se posent à eux dans des contextes professionnels et privés en profonde transformation, et sur les difficiles ajustements qu'ils supposent entre vie privée et vie professionnelle.