Entre 1944 et 1968, le nombre de doctorats ès sciences physiques soutenu en France est multiplié par 20: la Seconde Guerre mondiale, et l'explosion d'Hiroshima, ayant révélé toute leur puissance, ces disciplines sont à l'avant-garde de la massification et de l'intensification de l'activité scientifique et de la formation à la recherche qui s'affirme des années 1940 aux années 1960. En faisant le choix d'une approche globale tenant ensemble la recherche et l'enseignement supérieur, cet ouvrage propose une socio-histoire de la révolution, silencieuse mais réussie, qui s'opère alors dans les pratiques professionnelles des physiciens et des chimistes, jusqu'à se généraliser à toutes les disciplines. Comment les femmes et les hommes de sciences, considérés et se considérant dans leur majorité comme des savants au sortir de la Seconde Guerre mondiale, changent-ils de métier et deviennent-ils progressivement, mais massivement, des chercheurs? Comment les universités et les grandes écoles ont-elles affronté et rendu possible ce nouveau régime de production des faits scientifiques comme des élites scientifiques?
D'une analyse des dynamiques langagières en famille aux pratiques de classe
Comment aider les enfants des communautés gitanes à réussir scolairement? Le public gitan est depuis longtemps montré du doigt comme étant un public à la marge, difficile à scolariser car souvent absent, évoluant dans un environnement plurilingue et particulièrement paupérisé. L'enjeu d'un travail sur et avec ces enfants qui sont aussi des élèves, au-delà des bénéfices possibles pour leur réussite scolaire, est de mettre en lumière les approches linguistiques et didactiques qui permettraient à l'École d'inclure tous les enfants, quelles que soient leurs spécificités, réelles ou imaginées, afin d'enseigner de façon plus efficace à tous les publics, y compris à ceux qui n'ont, a priori, pas de " problème " scolaire. L'objectif de cet ouvrage est d'aborder le phénomène de la difficulté scolaire par le biais des langues familiale et scolaire et de leur acquisition tout en incluant les dimensions sociales et les implications didactiques que cette réflexion engendre.Cet ouvrage, à destination des chercheurs et des étudiants en sciences du langage, en didactique, en éducation et dans les disciplines connexes (sociologie, anthropologie, etc.), se veut également accessible aux enseignants (en formation initiale ou continue) indépendamment de leur matière d'enseignement, ainsi qu'aux familles et au grand public qui cherchent des réponses à la problématique posée.
Enquête sur les réformes de l'évaluation de la recherche en France
Ces vingt dernières années, le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche a connu une série de réformes sans précédent. Reposant sur de nombreux entretiens, archives et observations, cet ouvrage dresse le portrait des universitaires qui ont travaillé dès 2006 à réformer les normes de la profession scientifique au sein d'une nouvelle instance, l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES).Quels savoirs ces acteurs mobilisent-ils pour produire de nouveaux critères d'évaluation ? Dans quelle mesure ces normes redéfinissent-elles ce que " faire de la recherche " signifie aujourd'hui ? Quels défis ces transformations impliquent-elles pour les sciences humaines et sociales ? Parcourant les coulisses d'une agence contestée dès sa création, cette enquête offre un éclairage inédit et intime sur les mutations contemporaines du gouvernement du monde scientifique et réveille les débats sur la science, sa place et sa valeur dans notre société.Cet ouvrage s'adresse aux universitaires qui s'intéressent à la sociologie des sciences, de l'action publique ou des professions, mais aussi plus largement aux étudiants et aux scientifiques qui s'interrogent sur les instruments d'évaluation avec lesquels ils doivent composer au quotidien.
Using Chicago as a case study, this book provides a new historical analysis of Progressive-Era reforms to professionalize teaching and, to a lesser extent, the principalship. Drawing on a variety of sources and archive material from the 1890s to
Si l'étude, déjà ancienne et dans différents champs scientifiques, des composantes multimodales de la communication fournit aujourd'hui des cadres pertinents pour l'analyse de la production des significations sociales, de l'organisation de l'interaction et du partage des connaissances, cet ouvrage propose de les traiter dans leur rapport à la formation des professionnels en éducation.À partir d'études empiriques menées dans différents contextes éducatifs (milieu médico-éducatif, enseignement primaire et secondaire, formation professionnelle initiale et continue), et en s'appuyant sur la sémiotique sociale de G. Kress, il interroge les conditions méthodologiques dans lesquelles les pratiques éducatives mobilisant diverses ressources sémiotiques, comme le corps, l'espace, les objets et le langage, peuvent être observées et interprétées. Il questionne également la manière dont ces conditions d'observation et d'interprétation peuvent être réinvesties dans la formation aux métiers de l'éducation et appelle à une reconnaissance des pratiques multimodales dans la construction, la médiation ou l'appropriation des savoirs.