Depuis la fin du XIXe siècle, la diffusion des expositions temporaires détermine l'émergence d'un système international des musées fondé sur la circulation d'œuvres et d'objets. Pour un musée, envoyer les œuvres de ses collections dans des expositions devient crucial afin de s'assurer, à son tour, les prêts qui lui permettront d'organiser ses propres expositions. Prêter des œuvres à de grands établissements, notamment étrangers, signifie également, pour un conservateur ou une conservatrice, garantir à ses collections une visibilité accrue. Où expose-t-on, qu'expose-t-on et avec quelle fréquence, quelles pièces arrive-t-on à obtenir et de quels partenaires: tels deviennent désormais les critères fondamentaux de positionnement des musées dans une hiérarchie internationale du prestige patrimonial. Mais la pratique du prêt ne pèse pas seulement sur les représentations attachées aux établissements muséaux: elle agit directement sur la qualification des objets. Le prêt d'une œuvre – ou son refus – est le résultat de transactions complexes, formulées ou non, au sein desquelles se négocie et se révise sa valeur. Il exprime également l'importance et le rang des institutions, parfois même des villes ou des nations. Réunissant des expertises venues de nombreux pays, cet ouvrage aborde la question des prêts selon différentes approches, historique, muséologique, juridique, politique… Il entend interroger la pratique du prêt d'œuvres, à la fois sous l'angle de la mobilité des œuvres et des objets de musées et des reconfigurations de leur statut, et propose d'explorer les façons dont, historiquement, la pratique du prêt s'est définie, jusqu'à constituer un enjeu crucial pour les musées.
Ce nouveau volume de la collection " Rencontres de l'École du Louvre " rassemble les contributions du colloque international La France et l'Europe autour de 1500. Croisements et échanges artistiques organisés par l'École du Louvre, le musée national du Moyen Âge-Thermes et hôtel de Cluny, le musée national de la Renaissance-Château d'Écouen, en partenariat avec l'Institut national d'histoire de l'art, les 9, 10 et 11 décembre 2010. Ce colloque est venu compléter l'exposition " France 1500. Entre Moyen Âge et Renaissance " qui s'est tenue au Grand Palais d'octobre 2010 à janvier 2011.Un Forum des Jeunes chercheurs réunissant sept doctorants et jeunes conservateurs a précédé cette manifestation qui a rassemblé dix-sept spécialistes et a abordé durant trois journées les thématiques de la circulation des œuvres, des artistes et des modèles : le cas des enluminures italiennes et de leur influence sur la production française autour de 1500, mais également celui de la sculpture ; l'importance manifeste d'un courant germanique dans la peinture française et celle des modèles véhiculés par l'œuvre gravé de Dürer ont éclairé cet aspect de la problématique. La présence d'artistes français à l'étranger (Espagne, Portugal…) tout comme celle de Flamands, d'Italiens ou d'Allemands en France, a été étudiée et a permis de rendre compte de croisements et d'échanges d'influences avérées. Certains aspects de la production artistique de la période comme l'architecture, mais aussi de techniques comme le textile, la céramique, la verrerie, les armes ou la peinture murale ont été explorés, faisant de ces actes le reflet de la richesse des échanges qui ont eu lieu lors de ce colloque et témoignant de la diversité des recherches menées dans ce domaine.
Ce nouveau volume de la collection " Rencontres de l'École du Louvre " rassemble les contributions au colloque Le Catalogue dans tous ses états, organisé par l'École du Louvre les 12, 13 et 14 décembre 2012 à l'occasion de ses 130 ans. Cette manifestation a été précédée d'un Forum des Jeunes chercheurs, montés en partenariat avec l'Institut national d'histoire de l'art, qui a réuni dix doctorants et chercheurs débutants sur les thématiques du colloque.Conformément à la tradition de son enseignement, au plus près des objets et des collections, l'École du Louvre pose, dès sa fondation, la question des outils de la classification, de la connaissance et de la pensée des œuvres conservées dans les musées. Elle étudie la place et les enjeux des méthodes véhiculées par un genre qui se transforma au fil des mutations, qu'elles concernent les pratiques ou des attentes de professionnels ou d'amateurs familiers des collections.Les quatre sessions de ce colloque ont été l'occasion d'aborder les catalogues comme images et instruments de la pensée, mais aussi d'interroger les objets même du catalogue, de poser la question du catalogue et de ses méthodes ou celle du catalogue et de ses usages. Quatorze contributions viennent ici s'ajouter à celles des Jeunes chercheurs et illustrer les thématiques explorées lors de ce colloque au terme duquel une table ronde a permis de lancer un débat nourri portant sur les nouvelles pratiques du catalogue à l'ère des bases de données.
Ce nouveau volume de la collection " Rencontres de l'École du Louvre " rassemble les contributions du colloque international Connoisseurship. L'œil, la raison et l'instrument organisé en octobre 2011 par l'École du Louvre avec le soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian et la participation de l'Institut national d'histoire de l'art pour le Forum des Jeunes chercheurs qui l'a précédé.Ce colloque, qui a réuni des spécialistes venus de différents pays, a permis d'interroger à nouveau la pratique de l'expertise, de s'intéresser plus particulièrement à la question du savoir du connaisseur, de sa formation et de ses méthodes. Il s'est également agit de confronter le point de vue des historiens de l'art à celui de scientifiques spécialistes des neurosciences et de mesurer l'apport de celles-ci à la compréhension du phénomène du connoisseurship. Cette manifestation a été également l'occasion de montrer qu'il était possible de déplacer le champ de l'étude de cette " science de l'œil ", traditionnellement attachée à l'étude du dessin et de la peinture, et d'en montrer les applications à des domaines de la création artistique comme la majolique, les bronzes, la numismatique, la peinture japonaise ou persane, les instruments de musique… Les textes ici rassemblés reflètent la diversité des domaines traités et des thèmes abordés par les chercheurs dont le champ d'investigation couvre les périodes modernes et contemporaines.
Nouveau volume de la collection " Rencontres de l'École du Louvre ", La galerie des Glaces après sa restauration. Contexte et restitution rassemble les contributions du colloque international organisé par l'École du Louvre, le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon et le Centre de recherche et de restauration des musées de France, un an après la fin du programme de restauration de la Galerie et la publication collective des résultats.Cette restauration a permis aux différents spécialistes, scientifiques, historiens de l'art et des arts décoratifs, de témoigner de la richesse et de la diversité des matériaux et des techniques mis au service d'un projet d'une ampleur inégalée, d'approfondir les raisons des choix iconographiques opérés pour le décor peint de la galerie et d'en reconsidérer les aspects symboliques, de démontrer l'importance des éléments du décor et de l'ameublement versaillais dans le rayonnement du décor français, sans oublier l'évocation des problématiques de restitution du décor.Autant d'analyses e d'études qui éclairent le modèle versaillais, sa diffusion et sa réception européenne, tant dans le domaine religieux (décors éphémères, chapelle royale de Versailles) que dans le monde profane avec des réalisations architecturales comme le palais Doria-Pamphilj à Rome ou la galerie Charles XI du palais royal de Stockholm qui illustrent l'influence du goût français.
Le présent volume rassemble les contributions du colloque international Histoire de l'art du XIXe siècle (1848-1914). Bilans et perspectives qui s'est tenu à l'École du Louvre, au musée d'Orsay et à l'Institut national d'histoire de l'art à l'occasion des vingt ans du musée d'Orsay. Ces XXIes Rencontres de l'École du Louvre, organisées en dix sessions, s'intéressant à des questions transversales mais traitant aussi des différents domaines de la production artistique, ont réuni soixante-seize contributeurs, issus du monde des musées comme de celui des universités, et se sont déroulées devant quelque six cents auditeurs. Douze nationalités de chercheurs étaient représentées. Ce colloque a été l'occasion de créer, en partenariat avec l'Institut national d'histoire de l'art, un Forum des jeunes chercheurs, manifestation originale qui trouve désormais sa place dans tous les colloques organisé par l'École du Louvre. Cette programmation particulière offre la possibilité à des élèves de 3e cycle, des doctorants ou jeunes docteurs de croiser leurs premières recherches avec celles de personnes plus confirmées.Ce colloque a été l'occasion d'esquisser un bilan, ou du moins de brosser un tableau de l'évolution des études dix-neuviémistes durant ces vingt dernières années, de souligner l'émergence de thématiques, de questions et de méthodes nouvelles. Les lecteurs trouveront dans ces actes à la fois des confirmations, mais aussi des interrogations, l'ouverture de nouveaux champs, auxquels le musée d'Orsay a contribué par ses choix d'accrochage, d'expositions et de manifestations.
Le présent volume rassemble les contributions du colloque international qui s'est tenu en juin 2007 à l'Ecole du Louvre. Son thème, proposé par le Mobilier national à l'occasion de la réouverture de la Galerie d'exposition des Gobelins, visait à faire un point, dix ans après le colloque de Chambord, sur l'actualité de l'art de la tapisserie, pour œuvrer à une reconnaissance plus partagée de cet art singulier.Quelle est la place de la tapisserie au sein des autres formes d'art ? Quelles fut-elle historiquement, et comment évolue-t-elle aujourd'hui ? Qu'en est-il de ses relations avec la peinture, l'architecture, le décor, de sa muséographie, de sa conservation, de sa restauration ? Ce sont des questions traditionnelles qu'il importe aujourd'hui d'actualiser, et notamment d'élargir, désormais, à des formes artistiques nouvelles telles que la photographie, l'image numérique, ou encore le design, qui deviennent source d'inspiration croissante.Le lecteur trouvera dans ce volume l'écho fidèle de l'essentiel de ces deux journées. Les deux volets, " hier et aujourd'hui ", équitablement répartis, se complètent. Les questions et les solutions d'hier ont souvent trouvé des développements aujourd'hui, faits d'héritages et d'innovations, grâce à la permanence vivante des institutions, à la transmission des savoir-faire, à l'audace des expérimentations et des créations, à l'évolution des usages et des fonctions.
Entre carrière et mythe, la fabrique du personnage
Le présent volume rassemble les contributions du colloque international organisé par l'École du Louvre en partenariat avec l'Académie de France à Rome-Villa Médicis qui s'est tenu à Paris et à Rome en avril 2006. Son thème se voulait un prolongement au caractère monographique de l'exposition Ingres 1780-1867 présentée au musée du Louvre du 24 février au 15 mai de la même année.Ingres et son œuvre font l'objet d'un nouvel examen grâce aux vingt-cinq études qui composent cet ouvrage. La carrière du peintre, dans sa complexité, est revisitée, les milieux culturels parisien et romain dans lesquels elle s'est déroulée sont réexaminés ainsi que la façon dont s'est opéré le passage de la personnalité du peintre montalbanais au mythe de " Monsieur Ingres ", et à son devenir.Les apports de l'historiographie des XIXe et XXe siècles à une œuvre fondamentale pour l'histoire de l'art permettent d'en mieux appréhender la perception et de mesurer l'impact d'un artiste à part, dans et hors d'Europe.
Le présent volume rassemble les contributions du colloque international qui s'est tenu en janvier 2007 à l'École du Louvre et à l'École Normale supérieure (ENS), Paris. Son thème, proposé par l'UMR " Pays germaniques (Transferts culturels) " du CNRS/ENS Paris, visait à faire un point de la recherche sur un acteur privilégié de la vie artistique et littéraire franco-allemande de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Johann Georg Wille (1715-1808).Établi à Paris à partir de 1736, Wille est surtout connu aujourd'hui comme l'un des plus importants graveurs du XVIIIe siècle. Mais son rôle dépasse largement celui de la gravure. Collectionneur de tableaux, de dessins, de gravures et de médailles, pédagogue apprécié de ses nombreux élèves, ami de Mariette, de Diderot, de Winckelmann et de nombreux artistes et hommes de lettres, il est un importateur majeur de la culture germanique en France mais aussi un diffuseur de la culture française. Il a su tisser autour de lui un réseau dense, subtil et efficace d'échanges d'œuvres d'art et de livres dont les axes principaux s'orientent vers la Saxe, la Prusse, l'Autriche, la Suisse, la Russie et l'Italie. Les études rassemblées ici explorent les multiples facettes de ce passeur inspiré, contributeur décisif à l'histoire culturelle des Lumières en Europe./p>