L'Antiquité Classique est une revue annuelle, de renommée internationale, spécialisée dans le domaine de l'Antiquité grecque et romaine (de la période préhellénique jusqu'à l'Antiquité tardive ou aux aspects de la Renaissance liés aux études antiques).La revue publie dans les langues usuelles de la recherche (anglais, français, allemand, italien, espagnol…) des contributions originales, soumises préalablement à l'avis d'un comité de lecture (avec experts internationaux): articles accompagnés d'un résumé bilingue, mélanges, varia (courts articles et notes de lecture), chroniques (review articles synthétisant sur un thème les recherches actuelles) et des recensions critiques de 300 à 400 monographies parues récemment et représentatives de la production annuelle de la discipline.
La collection "L'Année Sartrienne" prend la relève de la revue du même nom, créée en 1987, comme Bulletin d'information du Groupe d'Études Sartriennes (GES, Paris). Elle propose annuellement une bibliographie des ouvrages et des articles sur et autour de Sartre, des dossiers thématiques sur les différents aspects de son œuvre, ainsi qu'une rubrique de comptes rendus et de recensions critiques faisant état des publications sartriennes au niveau international. Au-delà d'un état de la recherche universitaire à propos d'une des figures intellectuelles les plus célèbres du XXe siècle, les spécialistes de Sartre et les amateurs de Sartre trouveront dans "L'Année Sartrienne" un grande nombre d'informations sur les résonances médiatiques, culturelles, sociales et politiques de son œuvre.
En Thessalie, au lieudit "Marmarini" a été mise au jour, en 2002, une imposante stèle de pierre datée de la première moitié du IIe siècle avant notre ère. Le texte, inscrit sur les deux faces du monument, prescrit, en grec, toute une série de rituels sacrificiels et purificatoires dans le sanctuaire d'une déesse d'origine proche-orientale. Le nom de la déesse demeure inconnu, son lieu de culte également. Toutefois, il apparaît clairement que Grecs et non-Grecs s'y rencontraient et y interagissaient.La stèle de Marmarini entre dans la catégorie bien attestée des normes rituelles, mais la longueur et le contenu du document sont exceptionnels: les dieux, les fêtes, les offrandes, les sacrifices qu'il consigne sont autant d'éléments d'un kaléidoscope dont la démarche pluridisciplinaire mobilisée dans le présent ouvrage tente de rendre compte. Les analyses qu'il rassemble témoignent de la remarquable mobilité des individus dans la Méditerranée orientale de la période hellénistique et de la sociabilité cultuelle qu'ils construisaient dans les régions où ils s'installaient.
Pour une histoire culturelle de la fonction de la responsabilité aquilienne
De tout temps, les différents ordres juridiques ont dû encadrer les réactions aux comportements illicites et préjudiciables, afin d'éviter que les victimes de dommages illicites ne recourent à une vengeance privée sans limites à l'encontre des auteurs de tels actes. Un instrument juridique d'une telle importance ne saurait être dissocié de la culture propre à la période historique et au lieu où il est en vigueur. C'est pourquoi la présente monographie étudie l'articulation entre les fonctions punitive et réparatrice de la responsabilité aquilienne selon l'évolution du contexte culturel dans lequel celle-ci a été appliquée.La responsabilité aquilienne fut inventée en droit romain, et la première fonction que les jurisconsultes identifièrent est la punition du responsable. Toutefois, l'exigence d'un instrument réparateur fut de plus en plus ressentie au fil du temps, comme en témoignent les théories aristotélicienne, stoïcienne et chrétienne à propos de la nécessité que tout dommage soit réparé. Les Institutes de Justinien reconnaissent ainsi à la responsabilité aquilienne une finalité principalement réparatrice.La primauté de la réparation du préjudice fut approfondie et affinée à l'époque du ius commune, où la dimension morale et religieuse de la réparation (restitutio) fut mise en lumière notamment par Thomas d'Aquin. À partir de la fin du XVIIIe siècle, l'entrée en vigueur des codifications modernes fut une véritable révolution sur le plan des sources du droit. Bien que ces codes aient été influencés par la seconde Scolastique et l'école jusnaturaliste — deux courants excluant presque toute finalité punitive de la responsabilité aquilienne — plusieurs dispositions codifiées semblent néanmoins sanctionner certains comportements dommageables particulièrement graves ou dangereux. En somme, la responsabilité aquilienne doit trouver un équilibre subtil entre punition et réparation, afin de demeurer un instrument juridique équitable et efficace.
Performances civiques et rituelles de la norme en Grèce ancienne (VIIe–Ve siècles)
Comment les Grecs des cités antiques prenaient-ils connaissance des lois auxquelles ils devaient se conformer? Longtemps, la réponse à cette question a construit de prétendus corpus de lois exhaustifs et hiérarchisés, qui auraient remplacé, à haute époque, les traditions rituelles héritées du fond des âges. Mais, si tel était le cas, comment comprendre que les inscriptions normatives des périodes archaïque et classique aient été conçues comme de possibles offrandes à une divinité et gravées sur les murs de temples ou affichées dans des sanctuaires? De tels constats invalident l'hypothèse selon laquelle ces documents attesteraient l'essor d'une organisation politique strictement rationnelle car séparée de la sphère religieuse. En tenant compte du contexte spécifique de ces affichages, il s'agit ici de repérer toutes les traces d'oralité capables de dire le droit, depuis les actes de langage, comme les verdicts et les serments, jusqu'aux performances rituelles des poètes qui, à l'instar de Solon d'Athènes, prescrivent les bons comportements et dénoncent les malfaiteurs. On découvre alors autant de performances qui disent le droit en se plaçant sous la protection des dieux.
Contributions préparées pour le VIe colloque international de médecine vétérinaire antique et médiévale (Liège, 26-28?mars 2020)
Le présent volume rassemble des contributions préparées pour le VIe colloque international de médecine vétérinaire antique et médiévale, qui aurait dû avoir lieu du 26 au 28 mars 2020 à l'université de Liège, si les mesures de confinement liées à la pandémie de COVID-19 n'avaient pas contraint à son annulation. Organisé autour du thème "Éditer, traduire et commenter les textes vétérinaires grecs et latins", il a pour but d'étudier les modalités de la transmission des écrits vétérinaires. Les onze contributions qu'il rassemble illustrent les trois axes majeurs de l'édition scientifique: l'heuristique, à la recherche des manuscrits et des papyrus (A. Ricciardetto), et surtout l'ecdotique et l'herméneutique, avec plusieurs articles qui s'efforcent de reconstituer les sources d'un auteur ou d'une œuvre antiques, voire l'état de l'art vétérinaire à une époque donnée (V. Gitton-Ripoll, E. Beaujard), tandis que d'autres sont relatives à la lexicographie (M.-H. Marganne, M.T. Santamaría Hernández). Ces axes sont aussi représentés par les contributions consacrées aux textes de la période médiévale (M. Schwarzenberger, M. Pagano, A. Smets et B. Van den Abeele). Une attention particulière est accordée aux images qui, alors qu'elles donnent à voir directement l'animal, sa maladie et son soignant, sont généralement négligées dans les travaux sur l'histoire de la médecine vétérinaire (D. Gourevitch et F. Vallat, P. et L. Morpurgo).Comme le montre P.P. Koemoth dans ce qui restera son ultime article, la transmission des prescriptions et réceptaires peut parfois se perpétuer durant plusieurs millénaires, de l'Égypte pharaonique à aujourd'hui. C'est à la mémoire de ce regretté collègue, décédé en 2020, qu'est dédié le volume, qui inclut aussi l'In memoriam rédigé par S.H. Aufrère.
Longtemps oubliée, l'écrivaine Nellie Campobello (1900-1986) connaît aujourd'hui une importante revalorisation et les lecteurs redécouvrent avec fascination la voix d'une petite fille qui raconte avec candeur les horreurs de la Révolution mexicaine dont elle est témoin. Derrière cette voix enfantine se profile une autre, plus discrète : celle d'une narratrice adulte, qui semble se confondre avec l'autrice elle-même.La présente étude de Cartucho (1931) et Las manos de mamá (1937), centrée sur le style et les affects, démontre que cette deuxième voix est anti-hégémonique et subalterniste. Elle remet en question l'idée selon laquelle Campobello écrirait de façon spontanée et que sa narratrice adopterait un regard détaché, révélant au contraire une profondeur émotionnelle ancrée dans le vécu populaire.
Kernos est une revue scientifique entièrement consacrée à l'étude des faits et phénomènes religieux de la Grèce antique. Elle fournit à toute personne intéressée par les questions religieuses, un instrument de réflexion et des outils de travail pour progresser dans la connaissance du système religieux des Grecs.