Doyenne des sociétés immobilières du Second Empire (antérieure même aux sociétés parisiennes), la Société de la rue Impériale (SRI) offre la possibilité de restituer plus de 150 ans de gestion immobilière d'un bâti "haussmannien" dans la principale artère d'une grande ville, Lyon. De sa création (1854) à sa disparition (2007) la SRI n'a cessé de placer la gestion des immeubles au centre de ses activités. Cette longévité exceptionnelle tranche avec les durées éphémères des sociétés immobilières nées dans la foulée des politiques de grands travaux au XIXe siècle. Elle bascule progressivement dans une logique financière à la fin des années 1960 à la suite d'une prise de contrôle par le milieu bancaire des grosses sociétés immobilières. Le rachat de la SRI par le fonds souv ...
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Chapitre 1. La " régénération de la ville " ou une percée au cœur de Lyon Chapitre 2. Un patrimoine bâti durable
Partie 2. La gestion rentière d'une grande société immobilière
Chapitre 3. La direction de l'entreprise et sa dimension financière Chapitre 4. La gestion immobilière
Partie 3. Les tentations de la spéculation (1911-1965)
Chapitre 5. L'expansion immobilière de la SRI Chapitre 6. La rue Impériale sur la défensive
Partie 4. L'immobilier dans la finance (1965-2004)
Chapitre 7. Une réorientation sous l'égide du groupe Lazard Chapitre 8. Une gestion immobilière timorée dans un contexte urbain en mutation
Conclusion
Annexes
Sources et bibliographie
Index
Doyenne des sociétés immobilières du Second Empire (antérieure même aux sociétés parisiennes), la Société de la rue Impériale (SRI) offre la possibilité de restituer plus de 150 ans de gestion immobilière d'un bâti "haussmannien" dans la principale artère d'une grande ville, Lyon. De sa création (1854) à sa disparition (2007) la SRI n'a cessé de placer la gestion des immeubles au centre de ses activités. Cette longévité exceptionnelle tranche avec les durées éphémères des sociétés immobilières nées dans la foulée des politiques de grands travaux au XIXe siècle. Elle bascule progressivement dans une logique financière à la fin des années 1960 à la suite d'une prise de contrôle par le milieu bancaire des grosses sociétés immobilières. Le rachat de la SRI par le fonds souverain d'Abou Dhabi achève le processus de financiarisation d'une des pièces les plus prestigieuses de l'immobilier lyonnais.Nourrie par des archives exceptionnelles, l'histoire de cette société immobilière permet de retracer, dans le temps long, les transformations des espaces urbains et de mieux comprendre le rôle du capital financier dans la production de la ville. Elle constitue de ce fait une approche originale de l'imbrication de l'économique et de l'urbain.