Introduction
Première Partie – Nature des registres et rôle des tabellions
Isabelle Bretthauer – Le statut du registre entre usage privé et usage public ;
Philippe Cailleux – Pratiques et tarification des actes des tabellions rouennais à la fin du Moyen Âge ;
Jean Thibault – Notaires et tabellions : l'exemple d'Orléans et de Nevers à la fin du Moyen Âge ;
Virginie Lemonnier-Lesage – Les tendances communautaires des époux à la lecture des actes des tabellions et des notaires de la Normandie coutumière de l'époque moderne.
Deuxième partie – De quelques domaines éclairés par les tabellionages
Denise Angers – Possibilités et limites des registres de tabellionage pour l'histoire de Caen aux XIVe et XVe siècles ;
Philippe Levaudel – Les conseillers de Rouen dans le tabellionage à la fin du XVe siècle ;
Bruno Sintic – Saisir la société urbaine des petites villes par les actes du tabellionage ;
Alain Sadourny – Les transactions commerciales à Rouen à la fin du Moyen Âge ;
Philippe Lardin – Apprentissage et allouement dans les registres de tabellionage rouennais.
Conclusion
Les tabellionages, mode d'emploi
Bibliographie
Les tabellionages de la France du nord comme sources historiques
Table des figures et tableaux
Le tabellionage est à la France du Nord ce que le notariat est au Sud. Ce sont des notaires et ce ne sont pas des notaires. Dans le midi, la signature du notaire suffit. Les tabellions doivent eux faire valider les actes qu'ils enregistrent par l'autorité judiciaire dont ils dépendent. Les deux faces de la justice, la gracieuse et la contentieuse restent étroitement liées. Dans certaines régions, ces actes ont été conservés dès le XIVe siècle dans des centaines de registres, en Normandie, en Bourgogne, dans l'Orléanais ou le Dunois. Les historiens disposent là d'une source exceptionnelle, qui va leur permettre de pénétrer dans la vie des familles, éclairer la vie économique, les pratiques religieuses, le rôle de la femme ou les décalages entre la pratique et les coutumes. Le tabellionage normand présente cependant des caractères particuliers, il ne contient guère de testament, ni d'inventaire après décès; il sépare le meuble et l'immeuble; et il oublie souvent de conserver le premier. Les recherches rassemblées ici éclairent les modes de tarification, les raisons qui ont poussé à mettre en registre, le comportement des élites urbaines, le rôle des tabellions dans l'administration fiscale, ou la manière dont ils contournent le poids de la très originale coutume normande. On a voulu fournir au lecteur un guide d'exploration et d'utilisation des tabellionages. Les villes de Caen, Rouen, Alençon, Neufchâtel, Louviers ou Vernon, seront tour à tour abordées. Il a semblé important aussi d'élargir ces recherches d'une part à la période postmédiévale, d'autre part à une autre terre à registres, les pays de Loire. La Normandie n'est pas seule dans cette histoire.