Une Histoire culturelle de la Révolution

Maïté BOUYSSY
Date de publication
23 juin 2016
Résumé
Ce livre déploie l'implicite d'un étrange petit carnet écrit entre 1824 et 1834, intitulé Le Salon imaginaire ou le 20e siècle de Bertrand Barère de Vieuzac, titre posé de la main de son auteur, l'ancien rapporteur du Comité de salut public de l'an II.Or, que veut, que peut un Salon imaginaire, si ce n'est parler de ce dont il n'est pas question: la Révolution française. Ces 230 notices dans l'esprit des Salon de peinture du temps brassent les époques et les lieux, pour dire sans dire les moments critiques de l'action. L'invention de tableaux à peindre, rarement la reprise d'oeuvres réalisées, permettent de ne rien forclore. L'avenir du passé persiste et nourrit la réflexion sur le tragique de la décision qu'elle soit directement politique ou non. Les situations paroxys ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
30.00 €
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Date de première publication du titre 23 juin 2016
ISBN 9782859449544
EAN-13 9782859449544
Référence 120195-09
Nombre de pages de contenu principal
Format 16 x 24 x 2.3 cm
Poids 500 g

Préface

Avant-propos : un corpus singulier

" Il y a toujours quelque chose qui nous parle du passé "

Chapitre I. Le Salon imaginaire ou le 20e siècle de Bertrand Barère de Vieuzac

Le carnet F 114-2
Publier quand même, de l'oralité au per manu
De Bruxelles à Tarbes, le corpus d'une anamnèse
Une écriture de la rature
Des images pour une sortie de scène
À l'origine, une tradition contre-réformée
Inciter l'opinion et non la régir (du statut de la morale en action)
La politique de la mémoire, l'" opinion publique, la postérité, ses collègues "

Chapitre II. Anecdotes morales pour un contre-Salon

L'inchoativité maintenue : présentisme révolutionnaire et morale en action
" Les anecdotes sont aussi la véritable histoire "
Les pinceaux de l'immortel David et de ses illustres élèves
La statuaire : le grand goût et le style sévère de l'Antiquité
La polémique dans le sillage des Salons de 1824 et 1827
La scène du drame : comme au théâtre, le tableau vivant

Chapitre III. Le Salon du proscrit

Marius, Manlius et tous les autres (Riquet, Le Tasse, Menzikoff, etc.)
Telle une plainte, le romantisme de l'infortune, mesure de toute chose
Pour religion, une métaphysique sous inventaire
Par la déréliction, une contre-définition de la polis

Chapitre IV. " Perruques blondes " et capulet noir

Un héritage classique avant de devenir néoclassique
Le rêve de paix et de bonheur : femmes, enfants et salons
Spargite flores tumulo pour mise au tombeau finale

Chapitre V. La vulgate, les guerres de religion et les " pensées de la terre "

Des Bourbons, de la religion et de la Sainte-Alliance
La passion anti-anglaise
Traduire pour savoir sa géopolitique
Le texte Napoléon
Les grands hommes et l'énigme du pouvoir
Le souverain, roi et peuple : la sacralité au filtre de la loi

Chapitre VI. Guerres justes et camps en présence

Courage, peurs et révolutions
La peur ou la loi
La politique, l'opinion et la loi juste

Chapitre VII. Du gouvernement républicain

La calomnie vingt fois répétée
La dramaturgie du temps
Mémoires et fables quand " on ne sait ce que les révolutions politiques veulent… "
De la Terreur au terrible et retour
Peuple/nation et liberté

Chapitre VIII. La " valeur nominale " d'une mémorable époque

Une " éthocratie " intempestive : le drame contre le tragique (passion, passé, passif)
Le drame contre le tragique
L'anamnèse comme réception d'une culture 
Lire son temps : identifier une réception culturelle 

Chapitre IX. Eros et pathos, quand Barère dit Bertrand

Lire avec Barère pour penser la Révolution ?
Quand Büchner dit Barère

Annexe. Le Salon imaginaire ou le 20e siècle de Bertrand Barère de Vieuzac

Index des noms du corpus

Ce livre déploie l'implicite d'un étrange petit carnet écrit entre 1824 et 1834, intitulé Le Salon imaginaire ou le 20e siècle de Bertrand Barère de Vieuzac, titre posé de la main de son auteur, l'ancien rapporteur du Comité de salut public de l'an II.Or, que veut, que peut un Salon imaginaire, si ce n'est parler de ce dont il n'est pas question: la Révolution française. Ces 230 notices dans l'esprit des Salon de peinture du temps brassent les époques et les lieux, pour dire sans dire les moments critiques de l'action. L'invention de tableaux à peindre, rarement la reprise d'oeuvres réalisées, permettent de ne rien forclore. L'avenir du passé persiste et nourrit la réflexion sur le tragique de la décision qu'elle soit directement politique ou non. Les situations paroxystiques dans le goût de David, leur présentification mentale évoquent les premiers rôles, les complices et les comparses, presque toujours néfastes dans un entrelacs de métaphores cryptées et d'allégories en action. Les voix du silence permettent d'opposer au présent désespérant, celui de la Restauration, la sensibilité préromantique de la seconde génération des Lumières qui fit la Révolution.L'horizon d'attente reste celui d'une humanité réconciliée avec elle-même, de là, le renvoi au XXe siècle. Cette rêverie vagabonde d'un des acteurs majeurs de la Révolution permet une authentique page d'histoire culturelle du politique.

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