Lorsque Henri IV a décidé, au tournant du 17e siècle, d'utiliser l'art à des fins politiques, ses projets étaient peu spectaculaires d'un point de vue strictement artistique. Ce n'est que petit à petit que l'État absolutiste grandissant a aspiré à une nouvelle forme de représentation susceptible de répondre à des attentes artistiques plus élevées. Ainsi, les successeurs de Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, ont eu de plus en plus recours à la peinture d'histoire, considérée comme le genre artistique le plus noble. Les aspirations artistiques et politiques se rejoignirent dans la recherche d'une peinture capable de transposer des histoires à narration complexe. Or, en France, un tel genre restait à élaborer et c'est la politique qui en fut à l'origine. Cette union entre ...
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II – La politique artistique et l'Histoire La galerie, écrin de l'Histoire – La galerie de portraits – Le portrait comme genre pictural – Le portrait du Roi – Louis XIV, un nouvel Alexandre
III – La politique artistique et l'Art Les " caprices " des artistes italiens – La fondation de l'Académie royale de peinture et de sculpture – La peinture d'histoire en tant que forme artistique. L'élaboration d'une peinture épique – Le contenu de la peinture d'histoire. Guerre et héroïsme – Le cycle d'Alexandre de Charles Le Brun – Le rôle des jésuites
IV – La politique artistique et l'Histoire contemporaine La fin de la représentation narrative de l'histoire comme concept politico-artistique – À la recherche d'une forme de représentation du temps présent – La représentation historiographique des événements contemporains – L'habillage allégorique du temps présent – Les formes de représentation des événements contemporains et leur valeur artistique
V –Épilogue
Lorsque Henri IV a décidé, au tournant du 17e siècle, d'utiliser l'art à des fins politiques, ses projets étaient peu spectaculaires d'un point de vue strictement artistique. Ce n'est que petit à petit que l'État absolutiste grandissant a aspiré à une nouvelle forme de représentation susceptible de répondre à des attentes artistiques plus élevées. Ainsi, les successeurs de Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, ont eu de plus en plus recours à la peinture d'histoire, considérée comme le genre artistique le plus noble. Les aspirations artistiques et politiques se rejoignirent dans la recherche d'une peinture capable de transposer des histoires à narration complexe. Or, en France, un tel genre restait à élaborer et c'est la politique qui en fut à l'origine. Cette union entre l'art et la politique artistique se révéla profitable aussi bien pour l'État que pour l'art lui-même : si l'État a ainsi pu disposer d'un moyen de représentation convaincant, l'art y a trouvé une forme d'expression jusqu'alors inconnue en France et qui devint vite un modèle pour d'autres pays. Mais les deux chemins devaient rapidement diverger. Ne pouvant plus répondre aux exigences toujours plus fortes de la politique, l'art devait se soustraire doucement à son influence. La voie était alors tracée pour la quête d'un art moderne et libre, objet de tant de discussions au 18e siècle.