Au carrefour du Proche-Orient et de la Méditerranée orientale, le Levant a été de tout temps une aire multiculturelle, une zone de contacts entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe. Depuis le XIXe siècle, des fouilles archéologiques en révèlent l'archéologie et l'histoire. En écho aux évolutions et aux enjeux de l'archéologie dans cette région, ce numéro de la revue Technè mettra en lumière les apports de l'approche pluridisciplinaire à la connaissance et à la préservation des patrimoines du Levant, du Néolithique à la fin du Moyen Âge. Les recherches fondées sur l'association de l'archéologie et de l'histoire à l'approche archéométrique s'y sont développées à partir de la première moitié du XXe siècle. Il s'agira de retracer les évolutions de cette démarche et les différentes étapes qui ont conduit à la mise en œuvre de nouvelles méthodes d'examen et d'analyses apportant une connaissance de plus en plus approfondie des productions de la culture matérielle des sociétés qui se sont épanouies dans cette région, et qui sont aujourd'hui conservées dans des musées et des collections publiques.
Des bords des lacs aux montagnes, en passant par les vallées, le canton de Neuchâtel offre une richesse exceptionnelle de milieux naturels. Prairies, tourbières, forêts, montagnes, rivières et lacs; la vie sauvage est présente partout.À travers ce livre de photographies, Kevin Beuret nous emmène à la découverte de la faune du canton de Neuchâtel et de son environnement. Il souhaite partager sa passion pour la vie des animaux dans leur milieu naturel: lieux de vie, habitudes de nourriture et de reproduction.Cet ouvrage permet de sensibiliser le lecteur à la grande diversité de la faune sauvage de cette région. De nombreuses espèces d'animaux, de plantes et de champignons disparaissent chaque année en Suisse en toute discrétion. La photographie devient donc un pont entre le monde sauvage et le lecteur, permettant ainsi de montrer qu'une vie riche existe aux portes de nos villes et que celle-ci mérite d'être sauvegardée.
Modalités de présentation d'un art éphémère et contextuel
L'art urbain prend corps dans la rue. Il s'y expose, voire s'impose, tout en s'invitant parfois entre quatre murs.À travers les articles de chercheurs, les témoignages d'artistes, de porteurs de projets, mais aussi d'institutions culturelles de France et d'ailleurs, cet ouvrage collectif propose une analyse croisée autour des problématiques de monstration et d'expographie de l'art urbain. Par la mise en lumière de dispositifs originaux, alternatifs ou encore d'outils muséographiques traditionnels liés à ces pratiques plastiques et performatives, il s'agit d'interroger leur diffusion avec recul et exigence.
La plus ancienne photographie connue conservée au monde est Le point de vue du Gras de Nicéphore Niépce, redécouverte en Grande-Bretagne en 1952 par un couple de collectionneurs, Helmut et Alison Gernsheim, qui l'ont datée des années 1826-1827. Aussi est-ce en 2026-2027 que la photographie devrait fêter son bicentenaire.Cet anniversaire ne sera pas celui de sa divulgation publique mais celui de la " première photographie " produite et conservée jusqu'à nous. À cette occasion, ce dossier de Photographica propose des pistes de réflexion tant sur les récits et les personnages liés aux origines que sur la mise en place de l'historiographie du médium, avec une attention particulière portée à la question des sources historiques. Les articles de ce numéro permettent de " relire " la première photographie de Niépce, en s'intéressant non seulement à l'inventeur et à son frère, longtemps mis en retrait dans l'histoire de la photographie, mais aussi à l'analyse précise de l'image elle-même. Un autre récit, celui de Hercule Florence, tenu pour être l'inventeur de la photographie au Brésil, ouvre à d'autres manières encore de réfléchir aux débuts de ce médium, offrant ainsi un pendant décentré au récit européen de ses origines. Grâce à un article sur Walter Benjamin et sa " Petite Histoire de la photographie " ou à une traduction inédite d'un texte d'Heinrich Schwarz, il sera possible de se pencher sur la manière dont l'histoire de la photographie s'est construite au fil du temps.
Cet ouvrage analyse l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris, avec un accent particulier sur l'illustration, souvent moins explorée que l'architecture et le design. Il s'appuie sur la collection von Lucius, riche en livres, affiches et catalogues, pour retracer les tendances visuelles de l'époque.L'ouvrage explore aussi la distinction entre l'Art Nouveau et l'Art Déco, avec leur confrontation géométrique et ornementale, tout en élargissant la perspective à l'impact de l'Art Déco au-delà de la France, notamment en Allemagne, influencée par le Bauhaus.Un chapitre essentiel est consacré à l'Alsace, avec une attention particulière au pavillon de l'Art en Alsace réalisé par Théo Berst, architecte régionaliste, et la présentation de documents inédits prêtés par sa famille. Ce livre offre ainsi un regard neuf sur l'illustration Art Déco et sur des créateurs souvent ignorés, contribuant à la commémoration du centenaire de l'événement.
Jean Alessandrini, figure incontournable du design graphique et de la typographie en France, dévoile un univers foisonnant où chaque lettre devient une œuvre d'art. Illustrateur, écrivain et créateur de polices, il a marqué des générations par son approche audacieuse et poétique du graphisme. Ce catalogue, riche en archives et en pièces rares, invite à une plongée fascinante dans son processus créatif.À travers des croquis, des essais typographiques et des expérimentations inédites, l'ouvrage met en lumière la richesse et la diversité de son travail. De ses premières recherches aux polices emblématiques qu'il a conçues, chaque page révèle la quête d'un artisan passionné par les formes et le langage. On découvre ainsi un artiste curieux et inventif, dont l'héritage continue d'influencer le monde du design contemporain.Ce livre n'est pas seulement une rétrospective, mais une invitation à explorer les interactions entre art, typographie et écriture. En feuilletant ces pages, le lecteur est transporté dans un voyage où le mot devient image et où chaque tracé raconte une histoire. Une célébration d'un parcours unique, à la croisée de l'art et de la littérature.
Cimabue et la Toscane à la fin du XIIIe siècle : techniques, matériaux et restaurations
Suite à la restauration de la grande Maestà et de la Dérision du Christ, le musée du Louvre organise une exposition autour de ces chef d'œuvres de l'artiste (janvier-mai 2025). Ce numéro de Technè accompagne cette manifestation en réunissant des contributions relatives à la matérialité des œuvres peintes de la deuxième moitié du XIIIe s en Toscane.
Paul Claudel a écrit Au milieu des vitraux de l'Apocalypse entre 1928 et 1932. Jean Charlot dessina à sa demande les illustrations destinées à accompagner le texte. Le projet ne vit jamais le jour. Près de cent ans après, Nina Hellerstein restitue ici, sous l'égide de la Société Paul Claudel, et en s'appuyant sur des documents d'archives, l'œuvre imaginée par les deux créateurs.
Le ratage : quand l'expérience culturelle est contrariée
Le ratage suscite un intérêt certain, depuis quelques années, dans les secteurs artistiques, culturels et scientifiques. Si elle est difficile à énoncer, la question du ratage est essentielle pour comprendre la spécificité du travail culturel. Elle est d'une part très liée au processus d'évaluation et de qualification de l'action et révèle à ce titre l'importance des publics et de leur présence comme valeur de mesure. D'autre part, elle agit comme un révélateur des formes de justification, d'attentes et d'écoute réciproque que les professionnels mettent en œuvre pour faire leur travail. Loin de fonctionner en opposition à la réussite, le ratage offre une compréhension des espaces culturels comme lieux de conflit démocratique et lieux de discussion des normes liées à l'art, au passé et au patrimoine.Ce numéro porte sur le ratage tel qu'il est vécu, pensé, mis en discours par les professionnels (artistes, médiatrices, directrices) dans plusieurs pays européens et différents secteurs culturels (musées, bibliothèques, opéras, compagnies d'art dans l'espace public, théâtres).
En révélant une ancienneté vertigineuse et sublime, la découverte d'un art préhistorique a bouleversé notre culture en profondeur. En raison des lacunes des vestiges, de l'absence de sources textuelles et de la paradoxale modernité artistique du Paléolithique, ce temps incommensurable aux cadres historiques traditionnels impose de repenser l'histoire. Quels concepts et modèles ont été élaborés pour faire une place à la préhistoire dans l'histoire? Quelle est leur portée épistémologique? Que nous disent-ils de l'art, de notre histoire, de notre culture? Convoquant des grands noms de la préhistoire et de l'anthropologie (Gabriel de Mortillet, Henri Breuil, André Leroi-Gourhan) ainsi que des théoriciens de l'art aussi différents qu'Alois Riegl, Élie Faure, Carl Einstein ou George Kubler, l'ouvrage envisage l'art préhistorique comme une matrice philosophique pour interroger les liens entre art, histoire et humanité.
For two centuries, from the middle of the 6th century to the end of the 4th century BCE, hundreds of scenes of play were depicted on Attic and South Italian vases. They bring to life warriors, children, girls and boys enjoying a large variety of ludic activities—boardgames, ball games, hoop games, spinning tops and swings. This book explores how the experience of play can shed new light on the dynamics of Archaic and Classical Greek society, its norms, values and imagination. Vase-painters offer us a different way of thinking about youth, love, life passages, competition, performance, with a particular relation to luck and risk.This journey through ludic images begins in the Archaic period, with the depiction of two soldiers, heavily armed, relaxing in war, demonstrating their complicity, wisdom and strategic skills by playing a boardgame. It ends with children's entertainment in a festive setting in the late 5th and early 4th centuries BCE. Throughout this period, vase-painters praise the physical beauty of young men training to be the best in the gymnasium and of girls competing or exercising their agency to propitiate the gods for a happy wedding.This lavishly illustrated volume is based on the research carried out in the ERC Advanced Grant project Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity, supported by the European Research Council.
Cet ouvrage collectif interroge le champ du design en privilégiant une approche pluridisciplinaire et en questionnant ses fondements épistémologiques. Cette contribution au design se consacre à ses enseignements et plus précisément aux compétences et aux valeurs indispensables à tout système démocratique. Dans cette perspective, nous proposons des débats menés au sein des différents chapitres sur la nécessité de former des citoyens et des citoyennes capables d'agir dans nos démocraties pétries d'enjeux techniques. C'est en ce sens qu'enseigner le design implique de revenir sur les formations des concepteurs et des conceptrices et, de ce fait, sur l'activité de conception comme enjeu profondément démocratique.Cette activité considérée comme complexe se situe au cœur de l'enseignement du design. Son apprentissage est développé dans cet ouvrage en interrogeant les enjeux d'une démocratie technique et en approfondissant ses possibles compétences et valeurs. Celles-ci participent au développement d'une posture citoyenne amenée à concevoir des artefacts et des systèmes techniques.Auteurs: Pierre Baumann ; Gwenaëlle Bertrand ; Suzanne Boulet ; Marcelo Falcon Roberto ; Maxime Favard ; Joëlle Forest ; Claire Griffon ; Anja Küttel ; Marie-Pierre Labrie ; Martin Lalonde ; Mathieu Laporte ; Pierre Litzler ; Guillaume Massy ; Christophe Moineau ; Émeline Roy ; Apolline Torregrossa ; Eric Tortochot ; Frédérique Vuille