Les sourds sont porteurs d'une radicale étrangeté. Pour eux, être sourd réfère moins à un déficit d'audition qu'à l'affiliation à un groupe linguistique et culturel possédant son langage propre, la langue des signes. Celle-ci, pour emprunter un canal différent de celui de toutes les autres langues humaines, en offre cependant les mêmes fonctions et les mêmes richesses. L'ethnologue donne ici à voir cet autre côté du miroir, et le livre vient infirmer les représentations communes de la surdi-mutité comme malheur individuel.
Les sourds sont porteurs d'une radicale étrangeté. Pour eux, être sourd réfère moins à un déficit d'audition qu'à l'affiliation à un groupe linguistique et culturel possédant son langage propre, la langue des signes. Celle-ci, pour emprunter un canal différent de celui de toutes les autres langues humaines, en offre cependant les mêmes fonctions et les mêmes richesses. L'ethnologue donne ici à voir cet autre côté du miroir, et le livre vient infirmer les représentations communes de la surdi-mutité comme malheur individuel.