L'ouvrage cherche à analyser l'attitude des pères fondateurs du "socialisme scientifique" face aux conflits nationaux. Dès le milieu du 19e siècle, le phénomène national s'impose à l'attention de Marx et d'Engels. Et il confronte aussi les premières organisations communistes à des exigences précises, celles de concilier les aspirations au changement social et les aspirations nationales. C'est qu'en ce siècle de bouleversements révolutionnaires, les concepts de "démocratie", "libéralisme" et "mouvements des nationalités" semblent presque synonymes. A partir de 1948 donc, Engels et Marx délaissent la spéculation philosophique et s'engagent dans l'action politique. Leur vision de l'histoire, telle que présentée dans Le manifeste, se frotte à la dure réalité de la lutte pol ...
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L'ouvrage cherche à analyser l'attitude des pères fondateurs du "socialisme scientifique" face aux conflits nationaux. Dès le milieu du 19e siècle, le phénomène national s'impose à l'attention de Marx et d'Engels. Et il confronte aussi les premières organisations communistes à des exigences précises, celles de concilier les aspirations au changement social et les aspirations nationales. C'est qu'en ce siècle de bouleversements révolutionnaires, les concepts de "démocratie", "libéralisme" et "mouvements des nationalités" semblent presque synonymes. A partir de 1948 donc, Engels et Marx délaissent la spéculation philosophique et s'engagent dans l'action politique. Leur vision de l'histoire, telle que présentée dans Le manifeste, se frotte à la dure réalité de la lutte politique et fait place à un ensemble d'attitudes pragmatiques, allant de prises de positions ponctuelles, reflétant quelques principes de démocratie révolutionnaire de l'époque, à des antipathies toutes personnelles. Cela ne disqualifie en rien ces auteurs, mais souligne combien ils sont marqués par leur époque. C'est à un examen de la praxis que nous convie cette lecture.