Le Persiles décodé, ou la "Divine comédie" de Cervantes

Michael NERLICH
Collection
Littératures
Date de publication
1er janvier 2005
Résumé
En tête de la seconde partie du Quichotte, publiée en 1615, Cervantes annonce qu'il est en train de terminer l'œuvre la plus importante jamais écrite en espagnol : le Persiles. Gravement malade, il le finit quelques jours avant sa mort, en 1616. Publié en 1617, le livre sera effectivement celui de ses ouvrages qui aura le plus de succès au moment de sa première publication. Mais il a été par la suite continûment décrié, depuis le début de l'exégèse cervantiste et jusqu'au "pape" de la critique espagnole, Menéndez Pelayo, qui le dénonce, en 1882, comme produit de "débilité sénile". Cette appréciation qui sous-tend les interprétations jusqu'à nos jours incite une exégèse catholique à s'emparer du Persiles pour le déclarer œuvre d'un Cervantes repenti qui – de ses position ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 1er janvier 2005
ISBN 9782845162945
EAN-13 9782845162945
Référence 111270-37
Nombre de pages de contenu principal 748
Format 0 x 0 x 0 cm
Poids 912 g
En tête de la seconde partie du Quichotte, publiée en 1615, Cervantes annonce qu'il est en train de terminer l'œuvre la plus importante jamais écrite en espagnol : le Persiles. Gravement malade, il le finit quelques jours avant sa mort, en 1616. Publié en 1617, le livre sera effectivement celui de ses ouvrages qui aura le plus de succès au moment de sa première publication. Mais il a été par la suite continûment décrié, depuis le début de l'exégèse cervantiste et jusqu'au "pape" de la critique espagnole, Menéndez Pelayo, qui le dénonce, en 1882, comme produit de "débilité sénile". Cette appréciation qui sous-tend les interprétations jusqu'à nos jours incite une exégèse catholique à s'emparer du Persiles pour le déclarer œuvre d'un Cervantes repenti qui – de ses positions érasmistes détectables dans le Quichotte – serait revenu au sein de l'église tridentine. La lecture précise du texte faite par Michael Nerlich révèle un des cas les plus incroyables de cécité collective devant un texte issu du dialogue avec Dante. Poème en prose d'une extrême précision, condamnation historico-philosophique de l'Église catholique contre-réformiste et de la monarchie espagnole engagée à ses côtés, précipitant le pays dans l'abîme, le Persiles est bel et bien le grand texte dont Cervantes parle en 1615. C'est ce qui explique aussi son succès au moment de sa parution.

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