Le Cinéma français et les écrivains

Histoire d'une rencontre, 1906-1914
Alain CAROU
Résumé
La relation particulière qui existe, en France, entre le cinéma et le monde littéraire débute très tôt dans le 20e siècle, dès les premiers balbutiements de la fiction dramatique et de l'exploitation moderne en salles. Le premier acte se joue au tribunal : soutenus par leurs confrères, plusieurs auteurs plagiés intentent un procès à des acteurs de l'industrie cinématographique, pour obtenir que celle-ci se trouve soumise aux principes de la propriété artistique. Parallèlement, des initiatives voient le jour qui proposent d'associer les écrivains à un renouveau de la production. À la suite de la fameuse société du Film d'Art, lancée à grands renforts de publicité mais victime des contradictions de sa politique de prestige, plusieurs sociétés font rapidement de l'adaptati ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
24.00 €
Ajout au panier /
Actuellement Indisponible
Date de première publication du titre 1er janvier 2002
ISBN 9782913758360
EAN-13 9782913758360
Référence 019014-42
Nombre de pages de contenu principal 368
Format 17 x 24.5 x 0 cm
Poids 538 g

Introduction

Première partie : Procès et alliances, 1906-1909

I. L'ordre des spectacles
1. Le règne de l'art dramatique
2. Cultures populaires
3. Qu'est-ce que le cinéma ?

II. Accusations, hésitations : aux origines d'un procès
1. Consécration et failles du droit d'auteur
2. Identification d'un coupable
3. Effervescence autour d'une question neuve

III. Le cinématographe dans le prétoire
1. Question de principe
2. Questions d'espèce
3. L'issue du procès

IV. Des plumes pour l'écran
1. Fondations
2. Les écrivains courtisés
3. Stratégies de promotion et premiers films

V. Les tâtonnements du droit
1. La Conférence de Berlin
2. La justice trébuche : l'arrêt Courteline et ses suites

Conclusion de la première partie

Deuxième partie : Naissance d'une institution, 1909-1914

I. L'invention du film "littéraire"
1. Crise et "films d'art" : situation du film " littéraire "
2. Culture de la distinction contre culture de masse : deux voies pour le film "littéraire" (1909-1912)
3. L'âge du long-métrage (1912-1914)

II. Images de la littérature
1. Modes et traditions scéniques à l'épreuve de l'écran
2. La réception, entre texte et image
3. Points de vue sur l'adaptation

III. L'édition cinématographique face à ses auteurs
1. Une grande société vue de l'intérieur : la SCAGL
2. "L'auteur", collaborateur du dehors
3. Grandes et petites signatures

IV. Le droit et les intérêts
1. L'héritage Dumas, un duel à fleurets mouchetés
2. Écrivains en procès
3. Progrès de la réflexion juridique

V. La Société des auteurs, de l'attentisme à l'activisme
1. Un intérêt de circonstance
2. La "crise" du théâtre
3. Le mouvement du pourcentage, acte I : la décision
4. Le mouvement du pourcentage, acte II : les affrontements

Conclusion

La relation particulière qui existe, en France, entre le cinéma et le monde littéraire débute très tôt dans le 20e siècle, dès les premiers balbutiements de la fiction dramatique et de l'exploitation moderne en salles. Le premier acte se joue au tribunal : soutenus par leurs confrères, plusieurs auteurs plagiés intentent un procès à des acteurs de l'industrie cinématographique, pour obtenir que celle-ci se trouve soumise aux principes de la propriété artistique. Parallèlement, des initiatives voient le jour qui proposent d'associer les écrivains à un renouveau de la production. À la suite de la fameuse société du Film d'Art, lancée à grands renforts de publicité mais victime des contradictions de sa politique de prestige, plusieurs sociétés font rapidement de l'adaptation et du scénario d'écrivain une institution à part entière du cinéma français. Cependant, la corporation des lettres s'enrichit d'une figure nouvelle, celle du scénariste, et se divise sur l'attitude à adopter. L'ouvrage s'appuie sur de nombreuses sources inexploitées : publications juridiques, archives d'écrivains, de sociétés de production, archives de la Société des auteurs... Il croise les approches culturelle, économique, sociale et juridique pour retracer des rapports qui furent d'emblée denses et distants à la fois. Par-delà, il tente de cerner les mutations engendrées par le développement du cinéma comme phénomène de masse dans l'ordre des spectacles hérité du siècle précédent, ainsi que l'amorce d'une réflexion sur la spécificité du nouveau media

Recommandations