L'implication du corps dans la création artistique ne fait guère de doute: il constitue la quatrième dimension de l'arrière-texte, la plus secrète. Il en va de cette entité fuyante, proche et insaisissable, comme du temps selon saint Augustin: on croit savoir ce dont il s’agit, mais si on y réfléchit un peu, tout se brouille.Cet en-deçà du langage, culturellement (re)construit, fonctionne dans la langue comme un signe articulé à un référent barré, inaccessible. Encodant symboliquement la trace refoulée de pulsions ou hantée par la présence de cet innommable, la langue littéraire joue néanmoins le double jeu d’inscrire et d’ex-crire le corps, selon le mot d’Antonin Artaud.
Alain Trouvé, Avant-propos : inscrire/excrire le corps
I/ CORPS CULTURELS
Karin Ueltschi – De la fécondité poétique du boiteux Françoise Aubès – Corps et violence dans les romans de la guerre interne au Pérou Anne-Elisabeth Halpern – Yôko Ogawa : œuvrer au corps secret
II/ CORPS D'AUTEUR ET CORPS DE LECTEUR
Jean-Michel Pottier – Écrits du corps enseignant Alain Trouvé – 7779 : énigme du corps et corps de l'énigme selon Théâtre / Roman d'Aragon Audrey Louyer – Les jeux du { je } : le dédoublement du corps à travers deux nouvelles fantastiques, { El otro } de J. L. Borges et { Invitación } de Claudia Hernández
III/ FIGURATIONS LITTERAIRES
Maria de Jesus Cabral – Mallarmé, le corps, le poème Marie-Madeleine Gladieu – Corps écrivant. Miguel Angel Asturias, César Vallejo et Mario Vargas Llosa
IV/ L'INDICIBLE
Roselis Batista – À propos du roman de José Saramago : Les Intermittences de la Mort
Bibliographie
L'implication du corps dans la création artistique ne fait guère de doute: il constitue la quatrième dimension de l'arrière-texte, la plus secrète. Il en va de cette entité fuyante, proche et insaisissable, comme du temps selon saint Augustin: on croit savoir ce dont il s’agit, mais si on y réfléchit un peu, tout se brouille.Cet en-deçà du langage, culturellement (re)construit, fonctionne dans la langue comme un signe articulé à un référent barré, inaccessible. Encodant symboliquement la trace refoulée de pulsions ou hantée par la présence de cet innommable, la langue littéraire joue néanmoins le double jeu d’inscrire et d’ex-crire le corps, selon le mot d’Antonin Artaud.