Aprè la deuxième guerre mondiale, une commission de récupération artistique (CRA) est mise en place pour traiter du problème des oeuvres d'art spoliées par les nazis. La France obtient, comme un certain nombre de pays, un retour d'oeuvres restituées d'État à État. 85 000 demandes sont déposées en France, 61 233 objets artistiques sont retrouvés, 45 000 sont rendus à leurs propriétaires, juifs pour la plupart, mais des tableaux restent orphelins et des propriétaires ne retrouvent pas leur bien. Entre 1950 et 1995, cette histoire est oubliée. Après la chute du mur de Berlin, le dossier des pillages artistiques est à nouveau ouvert. Quel en fut le traitement administratif au ministère des Affaires étrangères ? Et son traitement médiatique ? Quelles sont les stratégies de c ...
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1945-1955 : La politique publique de récupération des tableaux pillés par les nazis
Les formes du pillage, des spoliations et les règles applicables
Une efficacité variable de la politique de retour des tableaux
" Une page est tournée " (1953-1955)
Un dossier peu médiatique
1955-1969 : Indemnisations allemandes et silences français
Le problème des tableaux volés en théorie résolu
Le traitement médiatique des lois Brüg
Un dossier diplomatique et politique
Au prisme de la Résistance
Des médias silencieux
Le rôle de la cultural diplomacy
L'émergence du problème des tableaux spoliés
Un silence presque parfait
Pourquoi ce silence ?
Années 1990 : le retour brutal du refoulé
Les tableaux spoliés, un nouveau " marronnier "
Vers un nouveau paradigme mémoriel
1997-2008 : L'ère de la " communication "
Des polémiques dans la presse artistique
La riposte de la France en temps de cohabitation
La distance des politiques
Une politique publique se met en place
Un différend réglé avec discrétion
La fiction s'empare du sujet
Aprè la deuxième guerre mondiale, une commission de récupération artistique (CRA) est mise en place pour traiter du problème des oeuvres d'art spoliées par les nazis. La France obtient, comme un certain nombre de pays, un retour d'oeuvres restituées d'État à État. 85 000 demandes sont déposées en France, 61 233 objets artistiques sont retrouvés, 45 000 sont rendus à leurs propriétaires, juifs pour la plupart, mais des tableaux restent orphelins et des propriétaires ne retrouvent pas leur bien. Entre 1950 et 1995, cette histoire est oubliée. Après la chute du mur de Berlin, le dossier des pillages artistiques est à nouveau ouvert. Quel en fut le traitement administratif au ministère des Affaires étrangères ? Et son traitement médiatique ? Quelles sont les stratégies de communication des acteurs ? À l'action et l'oubli (1945-1955), succèdent une lente médiatisa- tion (1955-1969), puis un nouveau silence (1969-1996). Enfi n arrive l'ère de la communication (1997-2008) pour cette histoire méconnue, qui s'achève avec la commission Mattéoli (1997) et une nouvelle vague de restitutions et d'indemni- sations en application des principes - non contraignants - de Washington (1998) acceptés par la France.