Les inventaires naturalistes, également désignés par les termes " herbiers " et " flores " ou encore, si l'on remonte à un passé plus lointain, par le terme " collections ", sont les héritiers de trois siècles de développement de l'amateurat en science.Depuis quelques décennies, les inventaires connaissent un nouvel essor dû au développement des bases de données informatiques, au recours des politiques publiques à des instruments de gouvernement de plus en plus sophistiqués et opérationnels et à une volonté croissante de gérer le vivant à l'échelle planétaire. Devenus un véritable instrument d'action publique, ces inventaires prennent la forme de recensements du patrimoine naturel, de zones naturelles d'intérêt écologique ou encore d'observatoires, et participent d'un d ...
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Isabelle Arpin, Coralie Mounet & David Geoffroy Inventaires naturalistes et rééducation de l'attention. Le cas des jardiniers de Grenoble
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Émilie-Anne Pépy Décrire, nommer, ordonner. Enjeux et pratiques de l'inventaire botanique au XVIIIe siècle
Corinne Beck & Élisabeth Rémy La loutre d'Europe (Lutra lutra). Observations profanes et données normalisées de l'inventaire naturaliste
David Dumoulin Kervran & Elsa Faugère " La Planète Revisitée ". Fabriquer un nouveau mode d'inventaires globaux ?
Suzie Deschamps & Élise Demeulenaere L'Observatoire agricole de la biodiversité : vers un ré-ancrage des pratiques dans leur milieu
Entretien Olivier Piron & Henri Jaffeux Le lancement de l'inventaire des ZNIEFF (zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique)
Comptes rendus
Les inventaires naturalistes, également désignés par les termes " herbiers " et " flores " ou encore, si l'on remonte à un passé plus lointain, par le terme " collections ", sont les héritiers de trois siècles de développement de l'amateurat en science.Depuis quelques décennies, les inventaires connaissent un nouvel essor dû au développement des bases de données informatiques, au recours des politiques publiques à des instruments de gouvernement de plus en plus sophistiqués et opérationnels et à une volonté croissante de gérer le vivant à l'échelle planétaire. Devenus un véritable instrument d'action publique, ces inventaires prennent la forme de recensements du patrimoine naturel, de zones naturelles d'intérêt écologique ou encore d'observatoires, et participent d'un décompte généralisé du vivant qui accompagne la diffusion du modèle néolibéral de gouvernement des sociétés et de leurs natures.Ce numéro d'Études rurales prend la mesure historique, méthodologique et sociologique de ces permanences et de ces transformations. Il donne toute leur place aux engagements sensibles et aux pratiques des contributeurs de terrain (amateurs, agriculteurs, jardiniers, scientifiques…) tout en s'attachant à décrire le processus d'abstraction inhérent à la numérisation des données.