Cahiers d'études africaines, n° 179-180/2005

Vol. XLV (3-4)
Résumé
L'esclavage et la traite des êtres humains, sous diverses formes, ne sont pas un vestige du passé. D'anciennes pratiques de travail contraint comme, en Afrique, l'esclavage au sens archaïque du terme, ou en Asie du Sud, la servitude pour dette se pérennisent ou bien se métamorphosent pour s'adapter aux temps actuels. Simultanément, des pratiques d'assujettissement inédites émergent un peu partout dans le sillage de la mondialisation, y compris en France, comme le montre la "délocalisation sur place" de la dette en remboursement du "droit de passage" parmi des migrants extra-communautaires. Si la référence au droit de propriété de l'esclave renvoie largement à des configurations historiquement disparues, d'autres visages de l'oppression — pour partie apparues en contour ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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ISSN 00080055
Date de première publication du titre 1er janvier 2005
ISBN 9782713220494
EAN-13 9782713220494
Référence EA179-01
Nombre de pages de contenu principal
Format 0 x 0 x 0 cm
Poids 936 g
L'esclavage et la traite des êtres humains, sous diverses formes, ne sont pas un vestige du passé. D'anciennes pratiques de travail contraint comme, en Afrique, l'esclavage au sens archaïque du terme, ou en Asie du Sud, la servitude pour dette se pérennisent ou bien se métamorphosent pour s'adapter aux temps actuels. Simultanément, des pratiques d'assujettissement inédites émergent un peu partout dans le sillage de la mondialisation, y compris en France, comme le montre la "délocalisation sur place" de la dette en remboursement du "droit de passage" parmi des migrants extra-communautaires. Si la référence au droit de propriété de l'esclave renvoie largement à des configurations historiquement disparues, d'autres visages de l'oppression — pour partie apparues en contournement des abolitions de l'esclavage — sont liés au contrôle total auquel une personne est assujettie de la part d'un autre être humain (comme dans la "traite des femmes", l'"esclavage des enfants" ou l'"esclavage domestique"). En réalité, quand telle pratique est rendue impossible, surgissent d'autres formes sournoises d'appropriation du travail. Dès lors, l'invention de la notion d'"esclavage moderne" est-elle seulement l'appropriation opportuniste ou médiatique d'une catégorie anachronique ?

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