Dans l'Antiquité, cette région était essentiellement patégée entre deux grands peuples gaulois : les Lingons au nord (avec Langres comme capitale), les Eduens au sud (avec Autun comme capitale). Entre les deux, les Mandubiens (d'Alésia) ont d'abord été sous la suzeraienté des Lingons, avant de passer, sans doute à l'époque de Vespasien, sous le contrôle des Eduens.L'originalité de cette région tient à la fois à son rôle de contact entre les peuples de la Gaule du Sud et ceux de la Gaule du Nord, depuis au moins la Protohistoire (dont le symbole mondialement connu est le site de Vix), mais elle est due aussi à la richesse de son sous-sol minier (qui a donné naissance à une métallurgie de qualité tant dans les agglomérations que dans les campagnes).
À la suite des quatre volumes précédents dans la même série, le volume offre des équivalences entre anciennes et "nouvelles" mesures selon les tables élaborées à partir de la Révolution française. Les deux tiers environ du territoire français. Sont concernés les départements suivants : Ain, Côte d'Or, Doubs, Drôme, Isère, Jura, Rhône, Saône-et-Loire, Haute-Saône, Savoie et Haute-Savoie. Aidée du cadastre napoléonien, la métrologie d'Ancien Régime continue d'être mise à la disposition de tous ceux qui mènent des recherches historiques à l'échelle locale.
Entre Cahors et Soturac, le vignoble d'appellation d'origine contrôlée Cahors se situe dans la moyenne vallée du Lot, à terrasses étagées siliceuses, et sur ses versants et plateaux bordiers partagés entre les calcaires des ères secondaires et tertiaires. Pour étudier et cartographier les terroirs des 45 communes qui englobent l'aire (à la demande des instances viticoles locales et nationales), l'auteur a défini une grille de douze critères de différenciation des terroirs qui permettent de les décrire et de les cartographier au 1/25 000. Cette approche épistémologique et appliquée initie la recherche dans trois domaines : une étude affinée des terroirs par fosses et sondages ; une étude des topoclimats de l'aire ; et une étude des rapports entre terroirs et qualités des vins. Ces prolongements ont confirmé la cartographie, l'individualité de chaque terroir. Enfin, un des aboutissements des recherches est l'étude, à l'échelle de la parcelle, des possibilités de reconnaissance d'une appellation "premier cru Cahors", qui peut donner un nouvel élan au vignoble.
L'ouvrage est une contribution importante à l'histoire des Parlements et des institutions judiciaires de l'Ancien Régime. Issue de deux journées d'études, la quinzaine de communications rassemblées ici explorent la fonction du parlement normand dans la ville de Rouen. Jusqu'ici peu d'études ont été consacrées aux rapports de l'institution avec la ville, la grande partie d'entre elles étant dédiées aux rapports avec le pouvoir royal. L'implication du Parlement, en accord et en association avec la municipalité, garantie la cohésion sociale de la ville et veille à la vie quotidienne des rouennais par des fonctions de police, de justice, d'assistance publique et de lutte contre les épidémies — notamment contre le long fléau de peste noire. En dehors de Rouen, les études examinent également les rapports des Parlements de Dijon, Besançon, Bordeaux, Grenoble et Rennes.
Les chercheurs des régions de Franche-Comté, de Bourgogne, d'Alsace et de Lorraine trouvent ici l'occasion de partager leurs réflexions avec ceux des pays limitrophes d'Allemagne et de Suisse en présentant des travaux le plus souvent inédits. L'ouvrage introduit de nouvelles perspectives et offre l'image d'un débat foisonnant autour de diversités culturelles, issues du brassage consécutif aux grandes invasions des 4e et 6e siècles ap. J.-C. : l'archéologie, par le biais d'approches constamment renouvelées, tente d'appréhender l'interpénétration de différentes traditions dans le quotidien des populations, annonçant les mutations du Moyen Âge.
Que font les ouvriers de leur temps libre ? Une enquête, menée à Montbard (Côte-d'Or) dans les années 1980, révèle une culture ouvrière à son apogée. L'univers masculin s'organise autour du travail à-côté, tiers espace libéré des contraintes de l'usine et de la maison, où foisonnent les activités réalisées pour soi et pour les siens. Les "bricoles" effectuées sans souci du gain alimentent les échanges entre ménages. D'autres activités permettent d'arrondir le mois au prix d'un sur-travail. Elles livrent les clés d'un ethos ouvrier : goût de l'activité pour elle-même, division marquée de l'espace et des activités selon le genre, valorisation des pratiques alimentaires et de la récupération, usages ni contemplatifs ni ascétiques de l'espace naturel, stricte exigence d'égalité entre pairs.
L'agglomération antique de Blessey-Salmaise (Côte d'Or)
Publication des vestiges, protégés par la forêt, d'un village antique avec ses 40 habitats, ses cinq forges aux activités complémentaires et son parcellaire rural de 140 hectares délimité par 20 km de murées. Grâce à un relevé précis et à une étude pluridisciplinaire associant archéologie, archéométrie, phytoécologie et toponymie, cette agglomération est replacée dans son cadre antique : à proximité des sources de la Seine et sur le chemin de pélerinage reliant ce sanctuaire à Alésia, capitale de Mandubiens.
Au lycée militaire d'Autun ont été mis au jour les vestiges gallo-romains en activité entre les 1er et 3e siècles de notre ère. L'étude des bâtiments et la production permet de mieux comprendre la chaîne de l'artisanat métallurgique antique, tandis que l'analyse des moules, des fours, des déchets de forge fournit des données inédites sur la fabrication d'objets usuels. A Augustodunum, comme à Bibracte, l'artisanat s'avère une forte composante économique de la cité éduenne.
12e Congrès international d'histoire économique, Séville-Madrid, 24-28 aoét 1998
Longtemps négligées par les historiens, les cours royales et princières de l'Europe médiévale et moderne ont trouvé depuis vingt ou trente ans, grâce en particulier à Norbert Elias, une place centrale dans une histoire désormais plus attentive aux cultures, aux comportements et aux pratiques sociales des élites, et à leur influence sur le reste de la société. Les historiens de l'économie ont pourtant continué à les reléguer au second plan. Tout au plus acceptent-ils de leur appliquer des catégories d'analyse empruntées à l'anthropologie économique et de parler d'économie de prestige. Les études réunies dans ce livre partagent la même volonté de se libérer de ces stéréotypes, et de décrire la logique institutionnelle qui a présidé à l'émergence et à la consolidation d'un modèle original de gouvernement central. Il a pour originalité de juxtaposer, mais pour mieux réussir ensuite à les séparer, des fonctions administratives et d'autres, plus difficiles à définir, qui s'organisent autour du service personnel du prince.
La sculpture anthropomorphe au premier âge du fer est encore peu connue. La découverte d'un ensemble inédit en Bourgogne permet de reconsidérer les travaux sur les sculptures du Sud-Ouest de l'Allemagne. Des investigations dans le domaine hallstattien oriental et l'Extrême-Occident conduisent les auteurs à présenter des parentés inattendues, à définir un code iconographique et un bilan stylistique. À partir de ces considérations, ils distinguent, à travers toute l'Europe tempérée, trois grands styles : figuratif, symbolique et brut. La coexistence de ces styles très contrastés en est une des caractéristiques majeures. Ces diverses formes d'art correspondent à des discours très différents et à des mises en scène qui donnent une nouvelle vision de la culture hallstattienne.