Le dossier central de ce 13e numéro du Cartable de Clio propose une réflexion sur le genre en histoire. Au croisement d'un développement historiographique important, d'une demande sociale forte, de propositions ou d'injonctions institutionnelles, un certain nombre de facteurs incitent les enseignant-e-s à faire entrer l'histoire des femmes et du genre à l'école. Si l'histoire scolaire a encore des contenus principalement masculins, si la perspective de genre n'est pas encore devenue un objet d'enseignement, quelques signes de changement se laissent toutefois percevoir. Or, la question, délicate, est prise dans un contexte social, médiatique et scolaire agité; elle fait en outre écho à de profonds questionnements chez les élèves, personnels et intimes.La spécificité des objectifs didactiques et des finalités de l'histoire scolaire que les thématiques de genre peuvent viser est interrogée dans ce volume. En effet, en raison de leur dimension critique, elles semblent particulièrement opérantes pour exercer la pensée historique des élèves.
Ce numéro 12/2012 propose un dossier : L'usage social et politique des peurs. La stigmatisation de l'altérité. Il montre que l'examen critique de ces peurs, qu'elles soient eschatologiques ou imaginaires, qu'elles diabolisent (les sorcières), qu'elles stigmatisent (les mendiants) ou qu'elles soient induites par la pensée dominante, permet une mise au jour du fonctionnement des sociétés humaines qui les produisent.Deux autres petits dossiers traitent de l'épistémologie de l'histoire et des enjeux qu'elle soulève pour sa transmission scolaire, ainsi que des manuels scolaires d'histoire, de leur fabrication et de leur usage.Au fil des thématiques habituelles de la revue, ce volume s'interroge,à partir de plusieurs points de vue, sur ce qu'il est important de transmettre de l'intelligibilité du passé et sur les manières les plus pertinentes d'y parvenir.
Ce numéro 11/2011 propose un dossier sur le thème des musées, de l'histoire et des mémoires. Il interroge les mises en musée du passé du point de vue de leurs constructions narratives et finalités. Pour ce faire, il évoque à la fois des musées tels qu'ils se présentent, des démarches didactiques qu'ils inspirent et des recherches dont ils sont l'objet.Une série d'articles établit un état des lieux des réflexions relatives à la didactique de l'histoire, alors que d'autres textes s'interrogent sur la transmission des passés traumatiques et sur ses effets démocratiques. Dans les deux cas, ces contributions font écho à des journées d'étude consacrées à ces thématiques.Il est également question dans ce volume de nouveaux plans d'études et de récits nationaux, toujours dans la perspective de savoir quelle histoire enseigner, avec quels objectifs et selon quelles modalités.
Ce numéro 10/2010 est ouvert par un dossier consacré au thème des Imaginaires alimentaires. Histoire, cultures, représentations. Il montre que des plats réputés traditionnels de telle ou telle culture ont des prétendues "racines" souvent bien lointaines. Il évoque les peurs, les interdits, les pénuries et montre en quoi l'enseignement de cette thématique peut enrichir l'histoire scolaire.Des textes sur les didactiques de l'histoire évoquent de manière critique la dimension identitaire de l'enseignement de l'histoire et l'intérêt de mettre à distance les récits fermés qui n'ouvrent à aucune complexité. D'autres abordent les manières dont les élèves peuvent s'approprier des connaissances en affrontant des problèmes à partir des interrogations de l'histoire. Il est également question d'histoire et de mémoires à travers différents exemples.
Ce 9e numéro du Cartable de Clio, revue sur les didactiques de l'histoire propose dans son dossier central des réflexions sur les rapports entre Orient et Occident. Il évoque ainsi largement la question de la transmission d'une histoire qui dépasse certaines assignations identitaires stéréotypées, qui soit ouverte à l'autre, mais qui le soit par une meilleure connaissance réciproque de soi et des autres, dans le passé comme au présent.L'enseignant est parfois démuni lorsqu'il s'agit de transmettre une approche plus nuancée des espaces d'Orient et d'Occident et de leurs interactions. Pour leur part, les manuels scolaires n'offrent guère d'outils pour nourrir une vision critique et actualisée de cette problématique. Deux idées fondamentales sur l'histoire enseignée traversent en fin de compte ce dossier. La première est celle des rencontres et des échanges, plus ou moins bienveillants, plus ou moins volontaires, mais toujours essentiels pour la compréhension de l'histoire de l'humanité qui se sont tissés entre soi et les autres, entre l'Occident et l'Orient, entre le Nord et le Sud, etc., sur toutes sortes d'échelles. La seconde idée concerne les regards qui sont en général portés mutuellement sur l'autre : ils sont stigmatisants, idéalisés ou essentialisés ; il convient par conséquent de s'interroger sur les contours rationnels et irrationnels de ces représentations spatiales, politiques ou culturelles complexes.
Ce numéro 8/2008 aborde dans son dossier central la question de l'espace-temps dans l'enseignement de l'histoire. Des contributions sur la modernisation des Alpes, en particulier dans la région tessinoise, donnent à voir une histoire locale reliée à des espaces européens, avec des temporalités différentes qui s'observent dans un même lieu. D'autres espaces plus lointains sont évoqués, parce que l'histoire humaine compare et relie. Les manières dont l'enseignement distingue l'histoire et la mémoire sont également abordées, y compris dans une perspective d'histoire de l'enseignement de l'histoire.