Figures du traître.

Les représentations de la trahison dans l'imaginaire des lettres européennes et des cultures occidentales
Jean-Jacques POLLET,Jacques SYS
Date de publication
1er janvier 2007
Résumé
Le mal, insondable, incompréhensible, scandaleux, a de multiples visages, l'un d'entre eux étant celui de la trahison, dont Judas Iscarioth représente, dans l'imaginaire occidental, l'archétype. Mais au-delà de celui qui " livre " ou " vend " l'ami, la trahison met en jeu un processus de dé-fi ance, qui affecte l'intimité profonde de l'individu en le rendant incapable d'assumer une relation. Il y a là quelque chose d'inexplicable qui vient hanter la littérature, les arts, la philosophie, l'historiographie de toute la culture occidentale. Il y a trahison lorsque quelque chose fait défaut, que ce soit nos sens, notre intellect, notre volonté… et à chaque fois nous " inaugurons ", comme le dit Paul Ricoeur, une forme nouvelle de la perversité et nous remettons en cause la ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 1er janvier 2007
ISBN 9782848320748
EAN-13 9782848320748
Référence 115067-50
Nombre de pages de contenu principal 250
Format 16 x 24 x 0 cm
Poids 412 g
Le mal, insondable, incompréhensible, scandaleux, a de multiples visages, l'un d'entre eux étant celui de la trahison, dont Judas Iscarioth représente, dans l'imaginaire occidental, l'archétype. Mais au-delà de celui qui " livre " ou " vend " l'ami, la trahison met en jeu un processus de dé-fi ance, qui affecte l'intimité profonde de l'individu en le rendant incapable d'assumer une relation. Il y a là quelque chose d'inexplicable qui vient hanter la littérature, les arts, la philosophie, l'historiographie de toute la culture occidentale. Il y a trahison lorsque quelque chose fait défaut, que ce soit nos sens, notre intellect, notre volonté… et à chaque fois nous " inaugurons ", comme le dit Paul Ricoeur, une forme nouvelle de la perversité et nous remettons en cause la capacité d'échange en privilégiant le retour sur soi, le retrait dans les zones les plus sombres de l'âme et de ses complaisances. Le sort de Judas, qui va se pendre après avoir jeté les trente deniers sur les marches du temple, estemblématique d'un phénomène profond et certainement mystérieux qui faisait dire à Péguy : " le véritable traître est celui qui vend sa foi, qui vend son âme ".

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