Thierry Martin, Pierre-Yves Quiviger - Introduction. Des formes de confiance dans la pratique médicale
PREMIÈRE PARTIE
Isabelle Pariente-Butterlin - Le conflit de la confiance et du consentement
Pierre-Yves Quiviger - Droit de la confiance et droit à la confiance
Michela Marzano - Consentement et autonomie : le cas du don d'organes entre vivants
Elisabeth Balagny - Le droit des patients, "une longue marche"
François Stéfani - Devoirs des médecins, droits des malades, droits des médecins
Aude De La Dorie - Satisfaction et compréhension de l'information médicale reçue en réanimation par le patient ou ses proches
André Lienhart - L'information préalable du patient par l'anesthésiste-réanimateur
DEUXIÈME PARTIE
Marie Gaille-Nikodimov - Peut-on désirer mourir ? Médecins et patients face au "mal de vivre"
Paula La Marne - Quelle conception de la confiance le débat sur la fin de vie fait-il émerger ?
Régis Aubry - Confiance, fin de vie, refus de soins, désir de mort et demande d'euthanasie
Louis Puybasset - La loi Leonetti en neuroanesthésie-réanimation
TROISIÈME PARTIE
Gloria Origgi, Marta Spranzi - La construction de la confiance dans l'entretien médical
Céline Lefève - L'activité et l'expérience subjective du patient dans la relation médicale aujourd'hui
Emmanuel Picavet, Caroline Guibet Lafaye : Confiance et adaptation de principes généraux : le cas de l'équité dans l'accès aux soins
Nicolas Léchopier - Confidentialité et confiance : l'émergence de normes pour la recherche épidémiologique
François Dagognet - Pourquoi et comment la confiance peut modifier l'action médicale
Philippe Bizouarn - Relation médecin-malade, décision et acte de langage
La pratique thérapeutique suppose le consentement éclairé du malade, ce que prescrit également la loi. Mais cette double exigence de consentement et d'information est exposée à des difficultés aussi bien conceptuelles que pratiques, qui en compliquent la mise en œuvre, notamment, lors des situations de fin de vie ou de refus de soins. Ce sont ces difficultés qui sont ici examinées par des philosophes, des médecins et des juristes. L'action médicale suppose, comme sa condition de réalisation, l'installation d'une relation de confiance mutuelle entre le malade et son médecin, plus largement entre les malades et les autorités médicales. En effet, le patient se soumet au traitement que lui administre le médecin, c'est-à-dire qu'il autorise celui-ci à agir sur sa personne pour la transformer, parfois en profondeur. Idéalement, il décide librement de s'y soumettre en connaissant les effets attendus comme les risques encourus. Pour autant, cette relation de confiance réciproque n'est ni immédiate ni assurée ; elle a besoin d'être construite et entretenue. Si la pratique thérapeutique suppose le consentement éclairé de celui sur lequel elle s'applique, cette double exigence de consentement et d'information est exposée à des difficultés aussi bien conceptuelles que pratiques, qui en compliquent singulièrement la mise en œuvre. Cette situation reçoit toute son acuité dans les situations de fin de vie ou de refus de soins. Ces questions font ici l'objet de réflexions croisées entre théoriciens et praticiens d'horizons divers : anesthésie-réanimation, soins palliatifs, éthique médicale, épistémologie, théorie de la décision, philosophie du droit, philosophie morale et politique. Médecins, philosophes, juristes, sociologues, envisageant à la fois les enjeux et les difficultés qu'elles impliquent.