L'étude des collèges a participé au renouvellement des connaissances sur l'Université au Moyen Age, qui bénéficie désormais de questionnements plus diversifiés. Mais les monographies restaient rares, en particulier pour les " petits collèges " alors que l'étude de ce type d'institution ouvre une voie prometteuse. La maison des écoliers de Laon - établissement sous tutelle de l'évêque de Laon - fait partie aux XIVe et XVe siècles de ces établissements parisiens de taille moyenne, sans rôle politique particulier, tournés essentiellement vers leur mission universitaire et la gestion du patrimoine qui leur permet de la remplir. Le cas de ce collège est d'autant plus intéressant que l'établissement peut être considéré comme emblématique, malgré sa taille - ou peut-être grâce ...
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Préface, par Jacques Verger Remerciements Introduction Sigles et abréviations Présentation des sources
Première partie. Formation d'une institution universitaire Introduction Chapitre premier. La lente mise en place d'un nouveau collège I. La fondation II. Rapide évolution de l'établissement : la séparation III. La défense des revenus IV. Le déménagement Chapitre II. Structure institutionnelle I. Les statuts de 1327 II. Les fondations de bourses et leurs règlements III. Modifications et ajouts ultérieurs au règlement du collège Chapitre III. Le cadre administratif I. Le maître ou principal du collège II. L'autorité supérieure III. La gestion Conclusion
Deuxième partie. Une maison dotée de revenus Introduction Chapitre IV. Le patrimoine : constitution et évolution I. Avant-propos explicatif : les procédures et le vocabulaire II. La dotation initiale et les extensions dans le quartier de l'Université III. Diversification du patrimoine au second XIVe siècle IV Accroissements modéré au XVe siècle Chapitre V. Gestion et défense des revenus I. La tenue des comptes II. Gestion de patrimoine III. La défense des revenus Chapitre VI. Vivre au collège I. Vie intellectuelle : les livres et les leçons II. Vie religieuse III. Vie matérielle Conclusion
Troisième partie. La communauté des boursiers Introduction Chapitre VII. Le maître et les écoliers du diocèse de Laon fondés à Paris I. Composition de la communauté II. Le séjour dans la maison III. Une place particulière ou cœur ou en marge de la communauté : les officiers et les hospites Chapitre VIII. Les boursiers hors de la maison : études et carrières I. Les études II. Fonctions universitaires III. Bénéfices ecclésiastiques IV. Autres carrières Chapitre IX. Le réseau de relations du collège I. Maintien du lien avec le collège : le cas particulier des commissaires II. Les liens entre les anciens boursiers III. Autour de la communauté : les " amis du collège " et ceux des boursiers Conclusions
Conclusion générale Annexes – L'institution – La maison – La communauté
Sources et bibliographie Index Tables
L'étude des collèges a participé au renouvellement des connaissances sur l'Université au Moyen Age, qui bénéficie désormais de questionnements plus diversifiés. Mais les monographies restaient rares, en particulier pour les " petits collèges " alors que l'étude de ce type d'institution ouvre une voie prometteuse. La maison des écoliers de Laon - établissement sous tutelle de l'évêque de Laon - fait partie aux XIVe et XVe siècles de ces établissements parisiens de taille moyenne, sans rôle politique particulier, tournés essentiellement vers leur mission universitaire et la gestion du patrimoine qui leur permet de la remplir. Le cas de ce collège est d'autant plus intéressant que l'établissement peut être considéré comme emblématique, malgré sa taille - ou peut-être grâce à elle. Son exemple permet d'envisager l'organisation interne, la place dans l'Université, et plus largement dans la société parisienne, d'un établissement-type parmi les " petits collèges "." Cet ouvrage aborde la maison des écoliers de Laon sous ses différents aspects. Sans délaisser l'analyse de l'organisation institutionnelle, il envisage aussi la vie intellectuelle et économique de l'établissement. L'approche prosopographique éclaire quant à elle sa structure sociale. Cette étude, en se voulant exhaustive, propose ainsi une compréhension globale de l'histoire du collège.La très belle étude de Cécile Fabris va bien au-delà de la classique monographie locale. Elle est une pierre — et de la plus belle qualité — apportée à une grande entreprise historiographique, celle d'une histoire en plein renouvellement des systèmes d'enseignement et de la sociologie des populations " lettrées " dans la France de la fin du Moyen Age et de l'Ancien Régime. " (Extrait de la préface de Jacques Verger).