Introduction
Première partie : pour une sémiotique de la marque : défis et enjeux
Préambule
1. Comment (re)penser la marque ?
1.1. L'énonciation " énoncée " : un choix méthodologique
1.2. Le repérage de la marque : la marque est-elle subjective ?
1.3. La marque, la modalité et le modalisateur
1.4. La marque est-elle intense ?
1.5. Les plans d'organisation
2. Le marquage expressif : instances d'énonciation et égogenèse
2.1. Expressivité et subjectivité
2.2. Le mouvement de l'énonciation : la psychomécanique
et la praxématique à l'épreuve du texte
2.3. Le tournant phénoménologique : phusis et logos
2.4. Les strates d'organisation du sens
2.5. La forme et la morphologie : une analyse de Victory, de Cy Twombly
3. Ouverture : La saillance
3.1. La notion de saillance
3.2. La marque-saillance visuelle
3.3. La saillance, le punctum et la composition
Bilan
Deuxième partie : acte, geste d'énonciation et pratique
Préambule
1. L'autre de la marque : acte, action et activité
1.1. Un double point de vue
1.2. Le geste d'énonciation à l'épreuve du texte littéraire
1.3. Le geste et ses propriétés
1.4. Le nanoart et le geste machinique
2. Ouverture : Le geste d'énonciation : processualité et instauration
3. L'énonciation et la pratique
3.1. La pratique et le parcours génératif de l'expression
3.2. La situation d'énonciation et le contexte
3.3. L'énonciation et la pratique située
4. Ouverture : L'énonciation pratique et l'exposition : The Family of Man
4.1. La photographie-support
4.2. La paroi-support
4.3. Le plan incliné
4.4. L'écran grillagé
Bilan
Troisième partie : la praxis énonciative et l'invention
Préambule
1. Les produits de l'usage et leur transformation : syntagmatisation et paradigmatisation
1.1. La praxis énonciative et la paradigmatisation
1.2. Le dispositif comme entre-deux
2. La création et l'invention
2.1. La création et l'invention : deux points de vue différents sur l'œuvre d'art
2.2. Comment produire des mélanges ? De la création à l'invention
3. Ouverture : L'œuvre d'art métissée
Bilan
Quatrième partie : de la réénonciation à la transénonciation
Préambule
1. La réénonciation et ses modalités
1.1. Énonciation et réénonciation
1.2. La réénonciation au risque de l'interdiscursivité, de l'intertextualité et de l'intermédialité
1.3. De Warhol à Sturtevant : montrer n'est pas dire
2. Les stratégies citationnelles
2.1. Vers une typologie des stratégies citationnelles
2.2. Le principe de la variation : séquentialité, tourbillon et variabilité
3. Réénonciation, citation et opérations méréologiques
3.1. L'hyperphoto : la citation comme ressort du photomontage
3.2. La citation et le mouvement
3.3. Réénonciation et connectivité : 7e et Tokyo d'Éric Sadin
4. Ouverture : La transénonciation
4.1. La transénonciation, la dynamique du sens et la transtextualité
4.2. L'instauration et le synaptique
4.3. Les instances d'énonciation et les forces actantielles collectives
Bilan
Conclusions
Bibliographie
Index des notions
Si, dans l'espace francophone, la notion d'énonciation est approchée sous des angles différents, notamment par les linguistiques de l'énonciation et par la sémiotique, en quoi mérite-t-elle d'être réexaminée? Cet ouvrage propose une vue d'ensemble des inflexions théoriques majeures qu'elle a connues au cours des soixante dernières années, des travaux marquants, en montrant, surtout, comment la sémiotique "postgreimassienne" à la fois prend appui sur la sémiotique développée par Algirdas Julien Greimas et par les chercheurs regroupés autour de lui et explore de nouvelles voies. Fidèle à la vocation interdisciplinaire de la sémiotique, le livre cherche à faire dialoguer la sémiotique avec la linguistique, mais aussi avec la philosophie et l'anthropologie. Le texte comme tout de sens et ses réécritures, mais aussi la textualisation, c'est-à-dire la dynamique à la base du "devenir un texte", avec ses passages et ses transversalités, sont au cœur de la réflexion. Le texte est abordé également du point de vue de sa matérialité et de son support, ainsi que de son statut, par exemple celui de l'œuvre d'art. Tout au long de l'ouvrage, les hypothèses sont mises à l'épreuve de nombreuses études de cas: des textes littéraires (Yann Andréa, Michel Butor), des énoncés syncrétiques (Annie Ernaux et Marc Marie), des tableaux et des collages (Paul Klee, Andy Warhol, Elaine Sturtevant, Cy Twombly), des photographies et compositions (Edward Steichen, Jeff Wall), des hyperphotos (Jean-François Rauzier), des œuvres nanoartistiques (Susumu Nishinaga), un vidéoclip (Rino Stefano Tagliafierro), ou encore des écrits littéraires sur papier imitant les stratégies de l'hypertextualité numérique (Éric Sadin).