Les Véritables maîtres du Temps

Le cartel horloger suisse (1919-1941)
Johan BOILLAT
Date de publication
13 janvier 2014
Résumé
Un des phénomènes majeurs de l'histoire économique suisse du xxe siècle enfin expliqué ! Cet ouvrage analyse la cartellisation de l'industrie horlogère par les associations patronales entre 1919 et 1941. Basé sur des archives inédites, il remet en question les discours établis par les faiseurs de temps durant l'entre-deux-guerres puis repris par les faiseurs d'histoire, horlogers, journalistes et historiens. En remontant aux origines des questions du Swiss made et de la libre concurrence, il interroge le passé et explique le présent.L'auteur met d'abord en évidence la façon dont les représentants du patronat parviennent à s'organiser en quatre cartels généraux. Il aborde également la cartellisation dans sa composante nationale, en traitant des fondements de la politique ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 13 janvier 2014
ISBN 9782940489350
EAN-13 9782940489350
Référence 116673-87
Nombre de pages de contenu principal 760
Format 15.6 x 22.5 x 4.2 cm
Poids 1105 g

ABRÉVIATIONS
REMERCIEMENTS
Patronat
Institutions


INTRODUCTION
Historiographie
Problématique
Sources, contraintes et méthodes
Les archives
Les obstacles
Les procédés
Le cadre théorique
À l'échelle des organisations
Logique d'infiuence
Logique de membre
À l'échelle des entreprises
Rapprochements
Concentrations
À l'échelle des individus
Le cadre pratique
Une branche
Des horlogers
Des industries
Des territoires
Des mutations
Des antécédents
NOTES


PREMIÈRE PARTIE
DES CARTELS HORLOGERS (1919-1930)
1 – LA RESTAURATION DE L'INDUSTRIE HORLOGÈRE (1920-1924)
1.1. La situation au niveau de l'offre
1.2. La situation au niveau de la demande
1.3. La Chambre suisse de l'horlogerie (CSH)
1.3.1. Les subsides de change
1.3.2. La lutte contre le chômage
1.3.3. Les plans de restauration
1.3.3.1. Les plans patronaux
1.3.2.2. Les plans ouvriers
1.3.4. Les raisons de l'échec de l'initiative syndicale
1.3.4.1. La peur du rouge
1.3.4.2. La peur de l'État
1.3.5. L'influence de la Banque cantonale neuchâteloise
1.4. La difficile restauration de l'industrie horlogère

2– LA CRÉATION DES ASSOCIATIONS PATRONALES HORLOGÈRES (1924-1928)
2.1. La Fédération suisse des associations de fabricants d'horlogerie (FH)
2.1.1. Approche quantitative
2.1.2. Approche qualitative
2.1.3. Les règlements de la FH
2.1.3.1. Le règlement général
2.1.3.2. Le règlement relatif à la marque de qualité
2.1.3.3. Quels liens avec le Laboratoire de recherches horlogères ?
2.1.4. Les effets de la concentration sur l'organisation faîtière

2.1.5. Les effets de la concentration sur les fabricants
2.1.6. Les effets de la concentration sur les fournisseurs
2.1.7. L'échec de la cartellisation externe
2.2. Banquiers et horlogers
2.2.1. La Commission de révision de 1926
2.2.2. Ébauches SA
2.2.3. La Commission de révision de 1927
2.2.4. Les groupements de la FH
2.2.4.1. Le Groupement FH des fabricants d'horlogerie-établisseurs
2.2.4.2. Le Groupement FH des manufactures de montres
2.2.5. L'Union des branches annexes de l'horlogerie (UBAH)
2.2.6. La Fiduciaire horlogère suisse (FIDHOR)
2.3. Des acteurs et des réseaux

3 – LA CARTELLISATION DE L'OBJET (1926-1929)
3.1. La convention collective de l'UBAH
3.2. La cartellisation du mouvement
3.2.1. Le marché des ébauches
3.2.1.1. Les entreprises de rachat
3.2.1.2. Les contrats d'amitié
3.2.2. Les marchés des balanciers et des spiraux
3.2.2.1. Le problème de l'élasticité
3.2.2.2. Le marché des balanciers
3.2.2.3. Le marché des spiraux
3.2.3. Le marché des assortiments
3.2.4. Le marché des ressorts
3.2.5. Le marché des pignons
3.2.6. Le marché des pierres
3.2.7. Le marché des doreurs, argenteurs, nickeleurs (DAN)
3.2.8. Le marché des pivoteurs
3.2.9. Le marché des polisseurs
3.3. La cartellisation de l'habillage
3.3.1. Le marché des boîtes en or
3.3.2. Le marché des boîtes en argent
3.3.3. Le marché des boîtes en métal
3.3.4. Le marché des boîtes plaquées et doublées or
3.3.5. Le marché des cadrans en émail
3.3.6. Le marché des cadrans en métal
3.3.7. Le marché des aiguilles
3.3.8. Le marché des verres
3.4. Des groupements, des cartels et des dissidents

4 – LA CARTELLISATION DE LA BRANCHE (1928-1929)
4.1. La convention " Clients "
4.2. La convention " UBAH "
4.3. La convention " Manufactures "
4.4. La convention " Chablonnage "
4.4.1. Définition
4.4.2. Quantification
4.4.3. Réglementation
4.4.4. Contingentement
4.4.5. La Commission de conciliation
4.5. Une satisfaction qui n'est pas sans mélange


DEUXIÈME PARTIE
UN CARTEL NATIONAL (1930-1941)
5 – LES FONDEMENTS DE LA POLITIQUE HORLOGÈRE SUISSE (1930-1931)
5.1. Effondrement des marchés et réapparition du chômage
5.2. " Des nègres pour enrichir les grossistes étrangers "
5.2.1. La révision de la convention " Clients "
5.2.2. La révision de la convention " UBAH "
5.2.3. La révision de la convention " Manufactures "
5.2.4. La révision de la convention " Chablonnage "
5.2.4.1. Le chablonnage en Pologne et au Japon
5.2.4.2. Le chablonnage en Allemagne
5.2.4.3. Le chablonnage en France
5.2.5. Lier la gerbe
5.2.5.1. Le Règlement de procédure et de sanctions
5.2.5.2. Le Règlement d'exécution des conventions horlogères
5.2.6. Le " Pont "
5.3. " Faire preuve de méchanceté "
5.3.1. La Commission intercommunale des principaux centres horlogers
5.3.1.1. Le Groupement des fabriques d'ébauches suisses
5.3.1.2. La pétition chablonnage
5.4. Lutte contre le chablonnage et lutte contre les dissidents

6 – LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE L'HORLOGERIE SUISSE SA (1931-1941)
6.1. Le Comité financier
6.1.1. Les négociations avec les banques dissidentes
6.1.2. Les négociations avec le Groupement des fabriques d'ébauches suisses
6.1.3. Les négociations avec les syndicats de l'UBAH
6.1.4. Les négociations avec le Département fédéral de l'économie publique (DFEP)
6.1.4.1. La question du contrôle
6.1.4.2. La question du financement
6.1.5. Le lobby horloger
6.2. Une société de contrôle d'économie mixte
6.2.1. Composition des organes directeurs
6.2.2. Structure du capital-actions
6.2.3. Principaux actionnaires
6.2.4. Truster
6.2.4.1. Les sociétés contrôlées
6.2.4.2. Les sociétés d'ébauches
6.2.4.3. Les sociétés de balanciers
6.2.4.4. Les sociétés d'assortiments
6.2.4.5. Les sociétés de spiraux
6.2.5. Une entreprise stratégique : Sofranhor SA
6.3. Contrôler le temps

7 – L'ABOUTISSEMENT DU SYSTÈME (1932-1939)
7.1. " Dans la diversité des systèmes, lequel choisir ? "
7.1.1. Le corporatisme
7.1.2. Le syndicalisme professionnel
7.1.3. La communauté professionnelle
7.1.3.1. L'action " Aegler"
7.1.3.2. L'action de la " Restauration horlogère"
7.1.4. Un syndicalisme patronal institutionnel ?
7.2. Les dispositions de droit public (1932-1939)
7.2.1. Protéger l'outillage
7.2.2. Le statut horloger
7.2.2.1. Protéger les volumes
7.2.2.2. Protéger les revenus
7.2.2.3. L'Association des industriels en horlogerie indépendants (AI)
7.2.3. Protéger l'établissage
7.3. Les dispositions de droit privé (1932-1936)
7.3.1. La Commission de révision des conventions (1935-1936)
7.3.1.1. Les retombées de l'affaire Degoumois
7.3.1.2. Un cartel consolidé
7.3.2. Une nouvelle politique commerciale
7.4. Le renforcement des prérogatives (1937-1939)
7.4.1. L'élargissement du champ d'application
7.4.1.1. La Paix du travail
7.4.1.2. Le Groupement Roskopf
7.4.2. L'accroissement des attributions
7.5. Restreindre pour mieux être libre

CONCLUSION
Constitution
Pratiques
Impacts
Ouvertures

Un des phénomènes majeurs de l'histoire économique suisse du xxe siècle enfin expliqué ! Cet ouvrage analyse la cartellisation de l'industrie horlogère par les associations patronales entre 1919 et 1941. Basé sur des archives inédites, il remet en question les discours établis par les faiseurs de temps durant l'entre-deux-guerres puis repris par les faiseurs d'histoire, horlogers, journalistes et historiens. En remontant aux origines des questions du Swiss made et de la libre concurrence, il interroge le passé et explique le présent.L'auteur met d'abord en évidence la façon dont les représentants du patronat parviennent à s'organiser en quatre cartels généraux. Il aborde également la cartellisation dans sa composante nationale, en traitant des fondements de la politique horlogère suisse : la lutte contre le chablonnage et contre les dissidents. Il évoque ensuite la Société générale de l'horlogerie suisse SA. Enfin, il étudie le renforcement du cartel et l'apparition du statut horloger.Cet ouvrage souligne le rôle crucial de la crise horlogère du début des années 1920. Il relève la concurrence exacerbée entre les producteurs et la dimension profondément hétérogène du système productif. Il favorise la compréhension des tenants du chablonnage et s'efforce d'en percevoir les aboutissants commerciaux, technologiques et politiques. Il étudie la question de la dissidence, en la distinguant de la concurrence. Il permet encore de démontrer la complexité structurelle du cartel et du statut. Enfin, grâce à son index alphabétique et à sa base de données, il constitue un outil capable d'identifier les véritables maîtres du Temps en révélant leur position stratégique.

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