Si François Kollar, Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis ou encore, outre-Atlantique, Walker Evans et Lewis Hine ont marqué l'histoire de la photographie sociale, on ne saurait oublier les travailleurs qui s'emparèrent d'un appareil pour fixer sur la pellicule un moment de leur labeur. Espace dédié à l'archive ouvrière et paysanne, le Centre d'histoire du travail conserve des milliers de ces clichés qui lui ont été confiés par des organisations ou des individus. Au- delà de leur origine, de leur statut ou de leur objet, ces photos ont en commun leur rapport avec l'histoire sociale et forment de ce fait un ensemble cohérent. En se répondant les unes les autres, elles nous permettent de reconstituer une partie de notre histoire collective sous la forme d'un ...
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La photographie sociale : montrer le travail ou le travailleur ?
Aux origines de la collection du CHT
Les syndicats et " leurs " photographies
Le dépôt de fonds de professionnels : au nom d'une mémoire commune
Images des conflits sociaux : l'hypothèse d'une co-production
L'auto-représentation des travailleurs
Le paysan, le monde rural et la photographie
La mémoire de la Navale nantaise
Pour une photographie populaire
Si François Kollar, Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis ou encore, outre-Atlantique, Walker Evans et Lewis Hine ont marqué l'histoire de la photographie sociale, on ne saurait oublier les travailleurs qui s'emparèrent d'un appareil pour fixer sur la pellicule un moment de leur labeur. Espace dédié à l'archive ouvrière et paysanne, le Centre d'histoire du travail conserve des milliers de ces clichés qui lui ont été confiés par des organisations ou des individus. Au- delà de leur origine, de leur statut ou de leur objet, ces photos ont en commun leur rapport avec l'histoire sociale et forment de ce fait un ensemble cohérent. En se répondant les unes les autres, elles nous permettent de reconstituer une partie de notre histoire collective sous la forme d'un imposant roman-photo populaire. Comment les classes populaires se sont-elles emparées de la photographie, et donc de leur image? Se sont-elles laissé influencer par les grands courants de la photographie? Quels sont les liens qui s'esquissent entre amateurs et professionnels, entre art et profane, entre la forme et le fond ? Ce livre pose les jalons d'une histoire populaire de la photographie qui reste encore à écrire...