Depuis le XIXe siècle, les romans, dans leur immense majorité, sont divisés en chapitres. Cette norme s'est imposée et diffusée au-delà de la littérature, au point qu'elle passe désormais inaperçue. Mais à quoi servent les chapitres? Les réponses sont plus nombreuses qu'on ne peut croire : à provoquer le suspense bien sûr (encore que les choses ne soient pas si simples), mais aussi à construire le sens du roman, à orienter nos attentes, à induire un rythme de lecture, à inscrire dans le temps l'histoire collective comme l'existence individuelle… Scansion rythmique et élément structurel, le chapitre sert de fil d'Ariane à l'écriture comme à la lecture. Les études ici rassemblées proposent une poétique historique du chapitre depuis les romans-feuilletons du XIXe siècle ju ...
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Le découpage du texte romanesque dans la genèse de Mastro-Don Gesualdo de Giovanni Verga
Fleuve, arbre, épis et tiroirs : la pratique du chapitre dans quelques œuvres de Georges Perec
Chapitre, feuilleton, épisode
L'horloge, la coupe et le récit. Permanence du romanesque et coupure du feuilleton, de l'Ancien Régime aux Mystères de Paris
De l'épisode au chapitre : la fonction esthétique de la segmentation narrative
L'épisode hebdomadaire des histoires " à suivre " : une forme de " chapitre minimal " ?
Des chapitres ou presque
Détournements du chapitre dans la bande dessinée contemporaine
Affinités et rébellions musicales à l'égard du chapitre : le cas diffus de la suite instrumentale
L'actrice dûment chapitrée
Le Dernier Royaume de Quignard entre chapitre et fragment
Chapitres et Histoire
Introduction
La solution de continuité : les divisions en chapitres dans Les Mystères du peuple d'Eugène Sue
Brisures. Scander l'histoire collective dans quelques romans politiques français des années trente
Le chapitre comme fragment kaléidoscopique : unité et déconstruction d'un monde
Le rythme, le chapitre et la vie
La nature " moyenne " du chapitre
Tourner la page
La fin des chapitres : coupes, coupure et découpage dans les romans de Robert Pinget
Molloy, Malone meurt et l'Innommable de Beckett entre trois et quatre
Depuis le XIXe siècle, les romans, dans leur immense majorité, sont divisés en chapitres. Cette norme s'est imposée et diffusée au-delà de la littérature, au point qu'elle passe désormais inaperçue. Mais à quoi servent les chapitres? Les réponses sont plus nombreuses qu'on ne peut croire : à provoquer le suspense bien sûr (encore que les choses ne soient pas si simples), mais aussi à construire le sens du roman, à orienter nos attentes, à induire un rythme de lecture, à inscrire dans le temps l'histoire collective comme l'existence individuelle… Scansion rythmique et élément structurel, le chapitre sert de fil d'Ariane à l'écriture comme à la lecture. Les études ici rassemblées proposent une poétique historique du chapitre depuis les romans-feuilletons du XIXe siècle jusqu'à ses usages contemporains en littérature et dans les autres médias.