Quand la Grande Guerre s'invite à Brive 1914 - 1917

Histoire de deux hôpitaux de l'arrière
Jérémy BRUNET
Date de publication
24 novembre 2014
Résumé
Brive, dimanche 30 août 1914: la population attend, fébrile, l'arrivée de " ses " premiers blessés de guerre. " Un spectacle à la fois pénible et grandiose " l'attend. Brive entrevoit les premiers indices du drame qui se joue déjà sur le front. Les hôpitaux corréziens accueillent des soldats martyrisés par l'armement moderne de cette première guerre de masse industrielle. Très vite on s'organise pour porter assistance à ces hôtes exceptionnels nimbés de prestige. Une vague de générosité les enveloppe. Elle ne sera pas de trop pour pallier aux insuffisances initiales d'un service de santé qui entame le conflit avec une doctrine de prise en charge erronée. À l'orée de la guerre, un dépôt de blessés s'installe dans la caserne Brune. Rapidement prise de court, la structure ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
25.00 €
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Date de première publication du titre 24 novembre 2014
ISBN 9782842876302
EAN-13 9782842876302
Référence 118089-29
Nombre de pages de contenu principal 514
Format 15.5 x 24 x 2.9 cm
Poids 817 g

Remerciements

Préface

Introduction

Chapitre I.  Le Dépôt de blessés de la caserne Brune  et le système d'évacuations sanitaires

- Section I : Le Dépôt de blessés de la caserne Brune : une réponse provisoire à une situation d'urgence (août 1914-janvier 1915)
Une solution transitoire imposée par un cas de force majeure
Un flot  ininterrompu de soldats évacués
L'hospitalisation chez des particuliers : une solution temporaire pour remédier à l'encombrement des formations sanitaires de l'intérieur
Une fois son devoir rempli, le dépôt de blessés de la caserne Brune " transmet le témoin "

- Section II. Le commandement du Service de santé à l'échelon national

- Section III. Doctrine d'évacuation : la volte-face du Service de Santé
La doctrine initiale : des évacuations sanitaires immédiates et massives vers les hôpitaux de la zone de l'intérieur
Le Service de Santé revoit sa doctrine
" Le Charleroi sanitaire " du Chemin des Dames

- Section IV. Du front jusqu'à l'hôpital de l'intérieur : les étapes d'un long périple
La relève des blessés dans le no man's land
Le poste de secours.
L'ambulance
L'hôpital d'évacuation (HOE)
La gare régulatrice
Le train sanitaire
La gare de répartition
L'hôpital de l'intérieur.

- Section V. Le suivi des blessés tout au long de leur périple de soins.

Chapitre II.  L'hôpital du collège Cabanis (décembre 1914-septembre 1917) et le dispositif d'hospitalisation militaire de l'Intérieur

- Section I. L'évolution de la structure hospitalière du collège Cabanis (1914-1917)
L'Hôpital-Dépôt de Convalescents de Brive : une structure à double visage (décembre 1914-juin 1916)
L'hôpital complémentaire n° 41 post Hôpital-Dépôt de Convalescents : entre continuité et rupture (juin 1916-septembre 1917)
L'épilogue du 30 septembre 1917 : l'hôpital complémentaire n° 41 tire définitivement sa révérence

- Section II. L'hospitalisation dans les hôpitaux de l'arrière

- Section III. L'hôpital-dépôt de convalescents de Brive : lancement et fonctionnement quotidien d'un centre hospitalier temporaire de l'intérieur
Les premiers pas de la structure et de ses services de spécialités.
Une discipline militaire implacable
Le personnel soignant

Chapitre III.  La population corrézienne, ses blessés et ses hôpitaux

- Section I. Le premier contact
L'accueil réservé aux héros
Une générosité multiforme à canaliser

- Section II. 1915-1916 : un mouvement charitable fédérateur qui se pérennise
Une ferveur qui se confirme et se développe
Une mobilisation solidaire commune aux allures de concrétisation de l'idéal d'Union Sacrée
Les ressorts d'une économie de la reconnaissance 265
Un devoir d'hospitalité : de " courageux et grands enfants " symboliquement adoptés par la communauté d'accueil.
Les fêtes charitables et patriotiques données en l'honneur des soldats hospitalisés
Les femmes se présentent en première ligne de cet assaut généreux
La mythologie du blessé de guerre
La mobilisation des organes de presse locaux
Une endurance solidaire sous conditions

- Section III. 1916-1917 : quand les hôpitaux temporaires et les blessés de guerre cessent de produire du consensus : signes de lassitude et cristallisation des premiers soubresauts de l' " Union Sacrée "
L'hôpital comme objet de discorde
Accoutumance, banalisation et lassitude
La figure pathétique du mutilé plonge la société dans l'embarras
Entretenir la flamme : pour que ce mouvement solidaire ne soit pas sans lendemain

Chapitre IV.  Malades et blessés hospitalisés à Brive : victimes et témoins de l'expérience guerrière moderne

La dimension corporelle de l'expérience guerrière de 1914-1918

- Section I. Victimes d'une violence guerrière paroxysmique
Les ravages de l'armement moderne ou le triomphe de la " bataille de matériel "
Des corps, des esprits et des hommes brisés par leur expérience de guerre
Le " trench warfare " et les conditions de survie inhérentes à une guerre de siège généralisée
L'infanterie comme seule et unique victime sacrificielle ?
En marge de la violence de guerre : les accidents

- Section II. Les pathologies de la Grande Guerre
Le triomphe sur la maladie ?
Les épidémies de la Grande Guerre
Des organismes sollicités jusqu'à leur point de rupture

Chapitre V.  Des hôpitaux intégrés à la circulation des soldats évacués dans la zone de l'Intérieur

- Section I. La place de Brive est reliée au réseau national d'évacuations sanitaires
Un nœud ferroviaire
Les victimes évacuées en direction de Brive

- Section II. Brive au contact du front

- Section III. Les évolutions du dispositif d'hospitalisation militaire vues à travers les évacuations sanitaires réalisées au sein de la zone de l'Intérieur
Un système de flux internes protéiforme
Des flux d'évacuations révélateurs des évolutions du dispositif d'hospitalisation

Conclusion

Brive, dimanche 30 août 1914: la population attend, fébrile, l'arrivée de " ses " premiers blessés de guerre. " Un spectacle à la fois pénible et grandiose " l'attend. Brive entrevoit les premiers indices du drame qui se joue déjà sur le front. Les hôpitaux corréziens accueillent des soldats martyrisés par l'armement moderne de cette première guerre de masse industrielle. Très vite on s'organise pour porter assistance à ces hôtes exceptionnels nimbés de prestige. Une vague de générosité les enveloppe. Elle ne sera pas de trop pour pallier aux insuffisances initiales d'un service de santé qui entame le conflit avec une doctrine de prise en charge erronée. À l'orée de la guerre, un dépôt de blessés s'installe dans la caserne Brune. Rapidement prise de court, la structure ne doit son salut qu'au soutien de la population civile. Au début de l'année 1915, un nouvel hôpital est aménagé dans le collège Cabanis. Son installation n'est pas exempte de rebondissements malgré l'élan de solidarité locale dont elle fait l'objet. Bien desservie, Brive fait partie intégrante du vaste dispositif d'hospitalisation militaire de l'intérieur qui se construit et évolue au fil de la guerre. L'intrusion soudaine des blessés et des hôpitaux affecte la vie quotidienne de la population civile. La générosité spontanée des premiers temps se trouve peu à peu confrontée au prolongement imprévu de la guerre. La situation s'éternise, l'endurance charitable locale s'étiole…Les archives du fonds 1914-1918 du service des archives médicales et hospitalières des armées, du centre de documentation du musée du service de santé ainsi que la presse locale corrézienne ont permis de reconstituer l'histoire des hôpitaux militaires temporaires qui ont fonctionné à Brive et dans ses environs pendant la Grande Guerre.

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