La réflexion sur les relations franco-allemandes à l'époque de Louis XIV apparaît avec régularité dans la culture allemande du XVIIIe au XXe siècle. Des historiens, des philosophes politiques, des écrivains mais aussi des souverains se sont interrogés sur la signification historique du Grand Siècle, ainsi que sur les répercussions qu'eurent sur l'Allemagne la figure du Roi-Soleil, sa politique et le rayonnement européen du Classicisme français. Les jugements oscillent entre deux extrêmes. La grandeur militaire, l'efficacité politique et le modèle culturel offert par la France exercent une indéniable fascination, qui n'exclut pas la répulsion suscitée par les tendances tyranniques d'un gouvernement symbolisé par la Bastille, l'intolérance religieuse et l'expansion territ ...
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Jean SCHILLINGER — Introduction Ruth FLORAK — Antifranzösische Polemik im galanten Roman: Meletaons Helden- und Liebes-Geschichte dieser Zeiten (1715) Hans-Jürgen LÜSEBRINK — Faszinationshorizont und Feindbildfigur. Ludwig XIV. und sein Zeitalter in Almanachen und Pamphleten des deutschen Sprach- und Kulturraums (1700–1815) Brunhilde WEHINGER — Licht- und Schattenseiten eines großen Königs. Das Bild Ludwig XIV. im Werk des Philosophen von Sanssouci Anne WAGNIART — La culture du Grand Siècle, inspiratrice de l'idée d'une littérature nationale et impériale ? Gérard LAUDIN — " Allein dieser höchste Gipfel ward zugleich der erste Schritt zum Verfalle " – Louis XIV ou la préhistoire d'un déclin Françoise KNOPPER — Württembergs Widerstand gegen Frankreich in den Jahren 1688/1689 als Variante der Befreiungskriege von 1814: Louise Pichlers Roman Vergangene und vergessene Tage (1860) Jean SCHILLINGER — La prise de Strasbourg en 1681 dans le roman historique allemand de la deuxième moitié du XIXe siècle Helga MEISE — "Deutscher Stahl ist so hart als ein welscher" Der Pfälzische Erbfolgekrieg in historischen Romanen der Zwischenkriegszeit (F. Herwig, J. v. Stockhausen, Hugo v. Waldeyer-Hartz, A. Supper, W. Beumelburg) Thomas ULRICH — Ernst Moritz Arndts Geist der Zeit als Dokument der deutschfranzösischen Erbfeindschaft Michael ROHRSCHNEIDER — Erbfeindschaft im Zeichen des französischen "Unterjochungstriebs": Ludwig XIV. und die deutsch-französischen Beziehungen 1648–1715 bei Christian Friedrich Rühs Sven EXTERNBRINK — Ludwig XIV. und die deutsch-französischen Beziehungen bei Leopold von Ranke Philippe ALEXANDRE — Les relations franco-allemandes au Grand Siècle dans la Historische Zeitschrift, 1858-1933 : La recherche historique entre éthique professionnelle et sentiment national Thierry CARPENT — Die Darstellung des französischen Bündnisses des Großen Kurfürsten (1679–1685) in der deutschen Geschichtsschreibung des 19. und 20. Jahrhunderts Reiner MARCOWITZ — Paradigmenwechsel? Das Bild Ludwigs XIV. in der deutschen Geschichtsschreibung des 20. Jahrhunderts
La réflexion sur les relations franco-allemandes à l'époque de Louis XIV apparaît avec régularité dans la culture allemande du XVIIIe au XXe siècle. Des historiens, des philosophes politiques, des écrivains mais aussi des souverains se sont interrogés sur la signification historique du Grand Siècle, ainsi que sur les répercussions qu'eurent sur l'Allemagne la figure du Roi-Soleil, sa politique et le rayonnement européen du Classicisme français. Les jugements oscillent entre deux extrêmes. La grandeur militaire, l'efficacité politique et le modèle culturel offert par la France exercent une indéniable fascination, qui n'exclut pas la répulsion suscitée par les tendances tyranniques d'un gouvernement symbolisé par la Bastille, l'intolérance religieuse et l'expansion territoriale aux dépens de l'Allemagne. Dans les périodes de tension, les relations politiques et culturelles franco-allemandes à l'époque de Louis XIV firent l'objet d'analyses tendancieuses, mettant en évidence, à des fins de mobilisation nationale, les dommages politiques infligés par la France à une Allemagne affaiblie tant par ses divisions que par les conséquences de la guerre de Trente Ans et l'aliénation culturelle résultant de l'imitation du modèle français. Dès le XIXe siècle, nombreux furent pourtant les historiens outre-Rhin qui firent preuve d'une remarquable objectivité scientifique dans leurs analyses de cette période.