Le Castellum de Brest

et la défense de la péninsule armoricaine au cours de l'Antiquité tardive
Patrick GALLIOU,Jean-Michel SIMON
Date de publication
26 mars 2015
Résumé
Identifiés depuis la fin du XVIe siècle au moins, les vestiges antiques encore visibles à la base des murailles du Château de Brest sont ceux d'un grand castellum de l'Antiquité tardive. Ces éléments (courtines, tours) n'avaient, jusqu'à ce jour, fait l'objet que d'un examen cursif, largement entravé, il est vrai, par la présence d'une zone militaire (Préfecture maritime) à l'intérieur de l'enceinte. L'étude précise des structures conservées permet aujourd'hui d'offrir une reconstitution plausible du tracé de la fortification et de ses élévations et de montrer comment elle s'intégrait dans son environnement proche et plus lointain. Le castellum de Brest (Osismis?) n'étant pas une forteresse isolée, il était nécessaire que soient aussi examinées dans le détail la localis ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
26.00 €
Ajout au panier /
Actuellement Indisponible
Date de première publication du titre 26 mars 2015
ISBN 9782753534001
EAN-13 9782753534001
Référence 118617-53
Nombre de pages de contenu principal 224
Format 21.5 x 28 x 1.5 cm
Poids 410 g
  • Introduction
  • Le castellum de Brest, place-forte de l'extrême ouest de la Gaule
  • Le castellum de Brest, chaînon d'un double réseau de forteresses littorales
  • Les raisons d'être d'un système défensif
  • Les places fortes océaniques à l'épreuve des temps
Identifiés depuis la fin du XVIe siècle au moins, les vestiges antiques encore visibles à la base des murailles du Château de Brest sont ceux d'un grand castellum de l'Antiquité tardive. Ces éléments (courtines, tours) n'avaient, jusqu'à ce jour, fait l'objet que d'un examen cursif, largement entravé, il est vrai, par la présence d'une zone militaire (Préfecture maritime) à l'intérieur de l'enceinte. L'étude précise des structures conservées permet aujourd'hui d'offrir une reconstitution plausible du tracé de la fortification et de ses élévations et de montrer comment elle s'intégrait dans son environnement proche et plus lointain. Le castellum de Brest (Osismis?) n'étant pas une forteresse isolée, il était nécessaire que soient aussi examinées dans le détail la localisation et l'organisation des autres places-fortes côtières de Gaule et de Bretagne insulaire, afin que puisse en être déterminée la fonction exacte. Il apparaît ainsi assez clairement que le rôle purement défensif contre des débarquements de " pirates " – d'ailleurs mal définis – qu'on leur attribuait voici peu ne suffit pas à expliquer leur répartition géographique et leur situation topographique, et que, dans un premier temps du moins, ces places furent associées à la collecte, à la protection et au transport de l'annone militaire. Ce n'est sans doute qu'assez tardivement, en raison de la montée des dangers, qu'elles virent s'accroître leur rôle défensif. On a longtemps pensé que, dans la péninsule armoricaine comme ailleurs en Gaule et en Bretagne insulaire, ce système fortifié avait été complété par l'implantation de communautés allogènes, bretonnes et germaniques. L'examen détaillé des vestiges et mobiliers qu'on leur pensait associés montre qu'il n'en est rien et que l'évolution des villes et des habitats ruraux ne répond qu'à la seule mutation des élites romanisées en un temps de crise militaire et sociale.

Recommandations