À paraître

" Un âge amer " : les témoins de la Révolution et de l'Empire face à l'écriture de leur histoire

Charles-Éloi VIAL
Date de publication
25 septembre 2025
Résumé
Durant plus d'un demi-siècle, les témoins de la Révolution et de l'Empire ont pris la plume non seulement pour relater leurs carrières, mais aussi produire des études historiques sur la séquence 1789-1815 qui venait de s'achever, en adoptant la posture théoriquement impartiale de l'historien. Forts de leurs souvenirs et de leur documentation, à une époque où l'histoire déchaînait les passions mais où les archives publiques n'étaient pas encore accessibles, ils ont brièvement détenu une sorte de monopole éditorial, avant d'être concurrencés par des historiens plus jeunes, moins marqués par les événements, qui ne ressentaient pas le besoin de s'expliquer ou de se justifier.En opérant un retour aux sources, notamment grâce à l'apport des archives de Lamartine, de Walter Sc ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
40.00 €
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Date de première publication du titre 25 septembre 2025
ISBN 9782357231948
EAN-13 9782357231948
Référence 127969-95
Nombre de pages de contenu principal 448
Format 16.5 x 23.5 x 3 cm
Poids 777 g

Introduction : des batailles de la mémoire ?

Chapitre premier : Mémorialistes, faussaires et thuriféraires : naissance d'une historiographie

Une impossible mise à distance du passé ?

Les impasses de la première mémoire napoléonienne

Une question d'offre et de demande

Des passés déformés

Les témoins face au tribunal de l'Histoire

Les témoins discrédités ? La " fièvre des mémoires "

Entre Mémoires et fiction

Chapitre 2 : Les témoins à l'assaut de l'écriture historique

L'intégration des témoins à l'école historique de la Restauration

Le choix du silence

La mémoire comme sociabilité

Les témoins en quête d'archives

Le cas du baron Fain

Norvins ou l'histoire à tout prix

Thibaudeau ou la mémoire de l'exil

Les historiens à facettes

Les premières critiques

Une seconde bataille de Waterloo ?

Témoins mineurs et tentatives avortées

Chapitre 3: Transmission orale et chasse aux manuscrits : les premiers historiens en quête de sources

L'histoire s'écrit-elle sérieusement ?

L'enjeu des archives privées et le silence des archives publiques

Des témoins qui ne parlent pas d'eux-mêmes

Thiers en chasse

Lamartine et ses " renseignements vivants "

Le fils devient-il le père ?

Le courrier des lecteurs : une source à part

Jugements privés et semi-privés

Reproches et vindictes publiques

De l'histoire à la politique

Chapitre 4 : La prise d'indépendance des historiens

L'exemple de Waterloo

L'ouverture progressive des archives

Thierset Jérôme : fin de partie

Barante et Tocqueville : les témoins superflus

L'allégeance des plumes

Les curiosités archéologiques

Chapitre 5 : L'inévitable crépuscule des témoins

Les Mémoires de Marmont : un combat d'arrière-garde

Flahaut, la mémoire vivante des Cent-Jours

La naissance des éditeurs scientifiques

La paisible jouissance de la mémoire

Les ultimes témoins sévissent toujours

Une aberration scientifique ?

Le deuil des témoins

En guise de conclusion

De la fièvre des Mémoires à la fièvre de l'histoire

 

Annexes

Sources et bibliographie

Index des principaux personnages cités

Durant plus d'un demi-siècle, les témoins de la Révolution et de l'Empire ont pris la plume non seulement pour relater leurs carrières, mais aussi produire des études historiques sur la séquence 1789-1815 qui venait de s'achever, en adoptant la posture théoriquement impartiale de l'historien. Forts de leurs souvenirs et de leur documentation, à une époque où l'histoire déchaînait les passions mais où les archives publiques n'étaient pas encore accessibles, ils ont brièvement détenu une sorte de monopole éditorial, avant d'être concurrencés par des historiens plus jeunes, moins marqués par les événements, qui ne ressentaient pas le besoin de s'expliquer ou de se justifier.En opérant un retour aux sources, notamment grâce à l'apport des archives de Lamartine, de Walter Scott, de La Fayette, de Thiers, de Michelet, de Tocqueville, de Las Cases, de Prosper de Barante, ou du chancelier Pasquier, cet ouvrage étudie sous un angle original l'évolution des méthodes de travail des historiens, de la période romantique à la naissance du positivisme, mais aussi les premières polémiques autour de l'interprétation des grands événements de la Révolution et de l'Empire, qui laissèrent certains témoins pleins d'amertume. De nombreuses lettres, des manuscrits et des notes critiques inédites viennent enfin dévoiler le rôle de conseiller historique joué par certains personnages de premier plan comme Barère, Talleyrand, Metternich, Caulaincourt, Marmont ou encore Jérôme Bonaparte.

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