Faux et fiction, qui sont au cœur des rapports entre art et histoire, constituent une interrogation majeure : quelle place leur accorder en regard du contrat de vérité de l'histoire ? Le faux renvoie classiquement à la contrefaçon et au mensonge, mais il nourrit aussi toute une iconographie qui fonde des représentations artistiques qui prennent rang de vérité. L'histoire se nourrit de légendes, de mythes, de héros, toutes figures qui ont un lien avec la fiction autant qu'avec la vérité (ainsi la légende du vase de Soissons exprimant le retour d'un certain ordre), et que l'art se réapproprie parfois en créant un nouvel objet historique : une peinture, un film, un roman, une pièce de théâtre peuvent être documents historiques et objets d'histoires. Ainsi le faux et la fic ...
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Faux et fiction, qui sont au cœur des rapports entre art et histoire, constituent une interrogation majeure : quelle place leur accorder en regard du contrat de vérité de l'histoire ? Le faux renvoie classiquement à la contrefaçon et au mensonge, mais il nourrit aussi toute une iconographie qui fonde des représentations artistiques qui prennent rang de vérité. L'histoire se nourrit de légendes, de mythes, de héros, toutes figures qui ont un lien avec la fiction autant qu'avec la vérité (ainsi la légende du vase de Soissons exprimant le retour d'un certain ordre), et que l'art se réapproprie parfois en créant un nouvel objet historique : une peinture, un film, un roman, une pièce de théâtre peuvent être documents historiques et objets d'histoires. Ainsi le faux et la fiction peuvent produire des vérités historiques, tout en faisant subir à l'histoire et aux textes d'historiens des processus de fictionnalisation. Le recueil aborde cette problématique en privilégiant la peinture et l'art de l'affiche, ainsi que le cinéma et la télévision, qui l'ancrent dans la période contemporaine.