Fontaine, " revue de la Résistance en pleine lumière " selon l'expression de son directeur et fondateur, Max-Pol Fouchet, naît à Alger au printemps 1939. D'abord revue au tirage confidentiel, essentiellement tournée vers la promotion de la " jeune poésie ", la revue ne tarde pas à s'emparer de questions telles que la place du poète dans la cité. C'est avec la défaite de juin 1940 que Fontaine prend véritablement son essor. Première des revues litté- raires légales à s'opposer publiquement à l'idéologie de la Révolution nationale dès août 1940, elle devient l'un des acteurs majeurs du champ littéraire sous l'Occupation, suscitant parfois rivalités et jalousie. Louis Aragon, Paul Éluard, Pierre Emmanuel ou encore Pierre-Jean Jouve composent alors se ...
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Mithra et les origines de Fontaine Vers Fontaine : une continuité apparente Le premier projet de Fontaine Dans le champ des revues : une place en définition
Construire et résister. Juillet?1940-octobre 1942
Fontaine dans la défaite (juillet-décembre 1940) Un projet poético-politique Vers l'acquisition d'une position dominante Produire Fontaine
Institutionnalisation et nouvelle concurrence. 1943-1944
Un climat politique incertain (novembre 1942-mai 1943) Un projet politico-poétique Un champ des revues bouleversé Un fonctionnement à repenser
À Paris : le déclin. 1945-1947
L'installation à Paris (automne 1944-printemps 1945) Un changement de modèle Continuer à exister Une fin pénible
Fontaine, " revue de la Résistance en pleine lumière " selon l'expression de son directeur et fondateur, Max-Pol Fouchet, naît à Alger au printemps 1939. D'abord revue au tirage confidentiel, essentiellement tournée vers la promotion de la " jeune poésie ", la revue ne tarde pas à s'emparer de questions telles que la place du poète dans la cité. C'est avec la défaite de juin 1940 que Fontaine prend véritablement son essor. Première des revues litté- raires légales à s'opposer publiquement à l'idéologie de la Révolution nationale dès août 1940, elle devient l'un des acteurs majeurs du champ littéraire sous l'Occupation, suscitant parfois rivalités et jalousie. Louis Aragon, Paul Éluard, Pierre Emmanuel ou encore Pierre-Jean Jouve composent alors ses sommaires. Le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord de novembre 1942 lui confère, après bien des incertitudes, le statut de " revue littéraire officielle " de la France libre. La Libération voit Fontaine s'établir à Paris à la conquête de nouvelles positions. Mais, étrangère au milieu littéraire parisien, la revue doit cesser sa parution fin 1947.Cet ouvrage retrace cette histoire mouvementée. Il contribue également à l'histoire des revues littéraires, à celle du champ littéraire au XXe siècle et à l'histoire culturelle de l'Afrique du Nord.