De Napoléon 1er à Adenauer, les rapports entre les chrétiens et les pouvoirs politiques ont plus d'une fois passionné les esprits pendant les deux derniers siècles. Après la Révolution française, Napoléon Bonaparte et le Pape Pie VII ont redéfini une pratique concordataire qui régit toujours de nombreux territoires européens. Celle-ci n'a pas satisfait tous les chrétiens. Parmi eux, certains comme le Cardinal de Cabrières ont rêvé d'un retour à l'Ancien Régime. D'autres, comme le pasteur Elie Gounelle, ont souhaité des églises moins dépendantes des notables, plus sociales. Depuis l'instauration du régime représentatif et d'un droit de suffrage toujours plus large, les options politiques des catholiques et des protestants ont souvent divergé. Dans de nombreux pays europé ...
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De Napoléon 1er à Adenauer, les rapports entre les chrétiens et les pouvoirs politiques ont plus d'une fois passionné les esprits pendant les deux derniers siècles. Après la Révolution française, Napoléon Bonaparte et le Pape Pie VII ont redéfini une pratique concordataire qui régit toujours de nombreux territoires européens. Celle-ci n'a pas satisfait tous les chrétiens. Parmi eux, certains comme le Cardinal de Cabrières ont rêvé d'un retour à l'Ancien Régime. D'autres, comme le pasteur Elie Gounelle, ont souhaité des églises moins dépendantes des notables, plus sociales. Depuis l'instauration du régime représentatif et d'un droit de suffrage toujours plus large, les options politiques des catholiques et des protestants ont souvent divergé. Dans de nombreux pays européens, les catholiques se sont organisés en partis qui ont connu leur apogée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Leur histoire est souvent ignorée en France. Pour mieux élucider quelques-uns des ces problèmes, les cinq études présentées ici ont fait appel aux méthodes de l'histoire comparée, de la sociologie politique et des sciences religieuses.