Soins, secours et exclusion

Établissements hospitaliers et assistance dans le diocèse de Besançon, 14e-15e siècles
Nicole BROCARD
Date de publication
1er janvier 1998
Résumé
Comment, devant l'irrésistible montée de la misère et le danger omniprésent de peste, des hôpitaux de petite taille répondent-ils à une demande de plus en plus pressante d'assistance ? Sont-ils encore en mesure d'offrir, selon la tradition, le secours à toute sorte de pauvres — passants, pèlerins, malades, enfants, mendiants, vieillards — sans risquer de compromettre l'équilibre de leurs ressources ? L'idée devient courante que les miséreux ne méritent pas automatiquement une aide. Perçus avec effroi, considérés comme oisifs et parasites, ils menacent, aux yeux d'une majorité, l'ordre moral et social. La bienfaisance ne doit s'adresser qu'à de bons pauvres — travailleurs, enfants — accueillis préférentiellement au Saint-Esprit de Besançon dès le 15e siècle. Des laïcs de ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
29.00 €
Ajout au panier /
Actuellement Indisponible
Date de première publication du titre 1er janvier 1998
ISBN 9782251606705
EAN-13 9782251606705
Référence 110699-39
Nombre de pages de contenu principal 404
Format 16 x 24 x 2 cm
Poids 564 g

Soins, secours et exclusion

Nicole Brocard

 

Sommaire

Introduction

1 ère partie : Les établissements hospitaliers Chap.

1 Topographie hospitalière et charitable

I. Près des rivières

II. A proximité des voies de communication

III. Localisation extra-muros et évolution intra-muros

Chap. 2 Les établissements hospitaliers 

I. Hôpitaux

II. Léproseries 

Chap. 3 Le patrimoine : propriétés et revenus

I. Biens-fonds

II. Rentes, affouage, fours, moulin, éminage 

III. Revenus casuels

IV. Revenus divers Literie, vêtements, location de chambres

Deuxième partie : Des établissements hospitaliers à l'épreuve des crises : de 1360 à la fin du XV e siècle

Chap. 1 Désolation des hôpitaux et léproseries après 1360

I. Contexte historique

II. Ruines 

III. Abus 

IV. Une assistance sélective

Chap. 2 Réactions, fondations nouvelles et réformes des hôpitaux existants

I. Fondations nouvelles

II. Mesures de police et d'hygiène

III. Prise en charge des lépreux et des léproseries

Troisième partie : L'assistance dans les hôpitaux et léproseries au XV e siècle

Chap. 1 Une catégorie à part d'assistés les lépreux 

I. "Jeté" en léproserie

II. La communauté des lépreux .

III. Vie quotidienne : mythe et réalité

Chap. 2 Les assistés reçus dans les hôpitaux

I. Nécessiteux, passants, pèlerins

II. Vieillards, donnés

III. Malades

IV. Veuves, pauvres filles, femmes enceintes 

V. Enfants Orphelins

Chap. 3 Personnel soignant et accueil fin XVe et début XVIe siècle

I.Gouvernement et personnel

II.Communauté du Saint-Esprit de Besançon

III. Abus : manquements à la règle et pénalités 

IV. Réaction et évolution

Conclusion

Tableaux annexes

Sources et bibliographie

Index thématique 

Index alphabétique

Table des illustrations

Table des matières 

Comment, devant l'irrésistible montée de la misère et le danger omniprésent de peste, des hôpitaux de petite taille répondent-ils à une demande de plus en plus pressante d'assistance ? Sont-ils encore en mesure d'offrir, selon la tradition, le secours à toute sorte de pauvres — passants, pèlerins, malades, enfants, mendiants, vieillards — sans risquer de compromettre l'équilibre de leurs ressources ? L'idée devient courante que les miséreux ne méritent pas automatiquement une aide. Perçus avec effroi, considérés comme oisifs et parasites, ils menacent, aux yeux d'une majorité, l'ordre moral et social. La bienfaisance ne doit s'adresser qu'à de bons pauvres — travailleurs, enfants — accueillis préférentiellement au Saint-Esprit de Besançon dès le 15e siècle. Des laïcs de l'entourage de Philippe le Bon, tel Jean de Montaigu, s'intéressent au fait hospitalier : l'établissement fondé à Salins grâce aux revenus du sel ne le cède en rien en magnificence aux hospices de Beaune. Les municipalités, soucieuses de sécurité, moins enclines à la philanthropie, s'impliquent ; surveillant le personnel hospitalier, elles réclament des comptes, légifèrent en matière de police, d'hygiène et de salubrité publique, réglementent la mendicité, enferment les pauvres ou les chassent. Ainsi, devant la peur de l'autre — le pauvre, le malade ou l'étranger — l'assistance se transforme : les lépreux notamment, victimes particulières de ces mesures, sont plus strictement relégués et leur sort laisse préfigurer celui des pauvres dans les hôpitaux généraux de l'époque moderne.

Recommandations