- Introduction
- 104 lettres et tout un monde
- L'amour en famille
- La robe et l'entrepôt
- S'intégrer
- Mériter sa noblesse
- La ville et la terre
- S'écrire pour le plaisir
- Le mariage entre deux mondes
- Jean-Baptiste Delépine, garde du corps de la Compagnie écossaise
- L'intégration au corps
- L'argent pour l'honneur
- Sur le guet
- Père et fils face à face
- Le couperet de 1776
- Chronologie de Jean-Baptiste Delépine garde du corps, Compagnie écossaise, 1770-1780
- Notes sur cette édition
- Transcrire un manuscrit
- Martial Delépine. Mon cher fils. Lettres du subdélégué de Limoges à son fils garde du corps à Versailles 1770-1780
- 1770
- 1771
- 1772
- 1773
- 1774
- 1775
- 1776
- 1777
- 1779
- 1780
- Sources et bibliographie sommaire
- Sources manuscrites
- Archives nationales
- Service historique de la Défense, Vincennes
- Archives départementales de la Haute-Vienne
- Sources imprimées
- Ouvrages imprimés
- Index
Il 's'agit d'une correspondance parfaitement privée concentrée sur une période assez courte, une dizaine d'années, entre 1770 et 1780, cent quatre lettres envoyées à son fils Jean-Baptiste par un robin de petite noblesse, le Limousin Martial Delépine, subdélégué de l'intendant de Limoges, le grand Turgot jusqu'à 1774.Cette correspondance échangée à la charnière des deux règnes des rois Louis XV et Louis XVI est précieuse à plusieurs titres. On y trouve, certes, des renseignements sur la façon dont circulent les lettres, et d'autres, très fragmentaires mais capitaux, sur les débuts de l'industrie de la porcelaine à Limoges; elles livrent un témoignage " au réel " sur la vie d'un garde du corps du roi à Versailles, au-delà des documents de gestion conservés dans les fonds d'archives publiques. Elles permettent surtout de plonger dans la vie quotidienne d'une famille de petite noblesse administrative, bien intégrée dans ce qui était selon les critères de l'époque une grande ville de province. Limoges, chef-lieu de la généralité du même nom et d'un évêché couvrant deux départements d'aujourd'hui, la Haute-Vienne et la Creuse, approchait en effet les vingt mille habitants; cette ville des intérieurs, était encore une place de négoce, qui eut ses heures de gloire avant que la découverte des Indes et l'essor du commerce maritime, au long cours ou de cabotage, vienne torpiller son emprise. Elle n'en demeurait pas moins une place importante pour le commerce du poivre, et sa Monnaie continuait de frapper le billon pour le compte du roi.