Ecofictions & Cli-Fi

L'environnement dans les fictions de l'imaginaire
Christian CHELEBOURG
Résumé
L'écocritique s'est installée dans le paysage universitaire international comme une des tendances marquantes de la dernière décennie. Elle est ici envisagée par les chercheurs du CERLI (Centre d'Études et de Recherches sur les Littératures de l'Imaginaire) sous l'angle des fictions catastrophistes aussi bien qu'à travers la sensibilisation du public à la cause écologique. Si les Écofictions proprement dites, en phase avec la création du GIEC en 1988 et le lancement des Conférences pour le climat (COP) à Kyoto en 1997, ont marqué un tournant dramatique dans le traitement de la question environnementale, recouvrant toutes les formes de cataclysmes naturels, la thématique est ancienne. En 1910, la publication coup sur coup de L'Éternel Adam par Michel Verne – le fils de Ju ... Lire la suite
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Livre broché
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Date de première publication du titre 29 août 2019
ISBN 9782814303362
EAN-13 9782814303362
Référence 123841-47
Nombre de pages de contenu principal 264
Format 16 x 24 x 1.4 cm
Poids 418 g

Christian Chelebourg – Avant-propos

Espaces

Lauric Guillaud – Généalogie de l'apocalypse. De Richard Jefferies à J.G. Ballard : écologie et catastrophisme ;
Claire Cornillon – L'esprit des nébuleuses. Animisme et panthéisme en science-fiction ;
Aurélie Villers – Nature et cataclysmes chez Kim Stanley Robinson ;
Jérôme Goffette – Terres et corps en transit : Enki Bilal et la voie hybride.

Espèces

Françoise Dupeyron-Lafay – Des gobelins de The Princess and the Goblin de George MacDonald aux Morlocks de The Time Machine de H. G. Wells. Évolution et formes littéraires de la régression biologique ;
Catie Ledzinski – Les Rêveries biologiques de Rosny Aîné ;
Jean-Loup Héraud, Catherine Brughière – Des scénarios d'évolution animale de l'homme en science-fiction. Quelques figures de la post-animalité ;
Christian Chelebourg – Le spectre de Neandertal. Écofictions biologiques et extinction de l'homme.

Écologie

Jérôme Dutel – Guerres de l'écologie ou guerre des écologies chez Jack Vance ;
Hervé Lagoguey – Ballard, écologiste malgré lui. L'homme face à la nature dans The Drowned World et The Drough ;
Danièle André – James Cameron. L'écologie au service du cinéma ;
Marc Arino – Écofiction et disease movie dans Safe de Todd Haynes.

Politique

Hervé Guineret – Aldous Huxley : nature et disparition du politique ;
Morgane Leray – L'Écologisme dysphorique. Entre nostalgies édéniques et terrorisme vert ;
Shirley Bontemps – Les écofictions de Timothée de Fombelle. Une morale de l'engagement ;
Thierry Jandrok – L'Ecopoiesis. Pour une autre gouvernance de l'animal ?

L'écocritique s'est installée dans le paysage universitaire international comme une des tendances marquantes de la dernière décennie. Elle est ici envisagée par les chercheurs du CERLI (Centre d'Études et de Recherches sur les Littératures de l'Imaginaire) sous l'angle des fictions catastrophistes aussi bien qu'à travers la sensibilisation du public à la cause écologique. Si les Écofictions proprement dites, en phase avec la création du GIEC en 1988 et le lancement des Conférences pour le climat (COP) à Kyoto en 1997, ont marqué un tournant dramatique dans le traitement de la question environnementale, recouvrant toutes les formes de cataclysmes naturels, la thématique est ancienne. En 1910, la publication coup sur coup de L'Éternel Adam par Michel Verne – le fils de Jules – et de La Mort de la terre par J.-H. Rosny Aîné, atteste les inquiétudes apocalyptiques qui travaillent le tournant du XXe siècle. Les peintres ruinistes avaient senti, bien avant, la poésie des constructions humaines abandonnées à la végétation. Tout au long de l'ère industrielle, le saccage des paysages, la pollution des villes, l'épuisement programmé des ressources ont eu leurs prophètes de malheur ou plutôt leurs visionnaires inquiets. Cette généalogie continue de résonner dans les œuvres contemporaines. Elle interroge sur la permanence d'une fascination pour la fin du monde, qui a pris les dehors d'une menace scientifiquement établie. Les Climate-Fictions qui prolifèrent depuis quelques années sur les rayons des librairies se posent, de plus en plus, en nouvelle littérature engagée. En relayant le cauchemar annoncé, elles militent contre le réchauffement planétaire, pour la préservation de la biodiversité, contre l'empoisonnement des milieux naturels, etc. Les rêveries mélancoliques d'antan nourrissent désormais jusqu'aux romans édifiants destinés au jeune public. Explorer l'imaginaire qui les dynamise, c'est s'autoriser à discerner la part anthropologique de notre actualité: c'est soumettre le présent à l'épreuve de l'intemporel.

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