La voix est le compagnon inévitable. Toujours très près de l'essentiel : cri du nouveau-né, murmure de l'amoureux, hurlement du torturé… Ce que l'on perçoit et sent quand une voix nous atteint n'est pas une voix "libérée" du corps qui la profère, c'est le corps même fait voix. Et cependant, la voix est l'indécidable du corps. Elle naît de lui mais elle l'oublie, l'efface. Issue de son dedans, elle n'est pas pour autant son intériorité. Allant vers son dehors, elle n'est pas davantage son expression. Il n'y a pas une intimité du corps que la voix représenterait au dehors. Le corps se fait voixsans pour autant s'exprimer par la voix.
La voix est le compagnon inévitable. Toujours très près de l'essentiel : cri du nouveau-né, murmure de l'amoureux, hurlement du torturé… Ce que l'on perçoit et sent quand une voix nous atteint n'est pas une voix "libérée" du corps qui la profère, c'est le corps même fait voix. Et cependant, la voix est l'indécidable du corps. Elle naît de lui mais elle l'oublie, l'efface. Issue de son dedans, elle n'est pas pour autant son intériorité. Allant vers son dehors, elle n'est pas davantage son expression. Il n'y a pas une intimité du corps que la voix représenterait au dehors. Le corps se fait voixsans pour autant s'exprimer par la voix.