La Questure

Histoire d'une magistrature de la République romaine (264-27 av. J.-C.)
Grégory IOANNIDOPOULOS
Collection
Série Histoire
Date de publication
24 juillet 2024
Résumé
La vision traditionnelle de la questure, magistrature romaine dont les titulaires sont supposés n'avoir exercé que de basses fonctions financières et techniques, est toujours tributaire du désintérêt avec lequel les auteurs anciens en ont traité. Cette opinion fut encore renforcée par l'interprétation, à la fin du xixe siècle, de Theodor Mommsen dans son maître ouvrage, Le Droit public romain (Römisches Staatsrecht)?: jeunes gens sans envergure ni expérience, les questeurs n'auraient été que les auxiliaires d'autres magistrats, en premier lieu des consuls. Ainsi s'expliqueraient leur subordination et l'hétérogénéité, pour ne pas dire la confusion, de leurs fonctions.Depuis quelques décennies cependant, les institutions de l'Antiquité, notamment de la République romaine, ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
49.00 €
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Date de première publication du titre 24 juillet 2024
ISBN 9782875624208
EAN-13 9782875624208
Référence 127514-96
Nombre de pages de contenu principal 824
Format 16 x 24 x 4.5 cm
Poids 1276 g

Première partie. Définition de la questure

Première section. Le vocabulaire latin et grec de la questure

Chapitre premier. Quaestor – taµ?a? et leurs dérivés

A. Signification et champ lexical de quaestor

B. La questure des origines

C. Transcriptions, traductions, équivalents grecs de quaestor

Chapitre II. Titulature des questeurs

A. Terminologie : un point de méthode

B. Questeurs pro-préteurs, pro-questeurs, pro-questeurs pro-préteurs

Section II. L'institution

Chapitre premier. Pouvoirs

A. Caractéristiques générales de la questure

B. Insignes

C. Potestas

D. Auspicia

Chapitre II. Questure, sénat et cursus honorum

A. La questure : un échelon parmi d'autres ?

B. Nombre des questeurs

C. Accès au sénat

D. Conclusions

Chapitre III. Éligibilité

A. Conditions générales : citoyenneté, honorabilité et cens

B. L'âge, unique condition supplémentaire au ier s. av. J.-C.

C. Conditions avant les réformes de Sylla

Chapitre IV. Élection, compétition et participation civique

A. Procédures de l'élection

B. Défaites électorales : les causes des repulsae

C. L'âge des questeurs : un indice sur l'âpreté de la compétition

D. Participation civique …

E. … et nature du système politique

Chapitre V. Entrée en fonction

A. Nones de décembre (5 décembre)

B. Impact des réformes de Sylla

C. Les questeurs attachés aux consuls

D. La lex Pompeia de 52 et ses conséquences

Conclusions de la première partie

Partie II. Fonctions des questeurs

Chapitre introductif. Questure, sortitio et prouinciae

A. La notion de prouincia en lien avec la questure

B. La sortitio comme fondement de la magistrature

C. Questure et prouinciae

Première section. Les questeurs urbains

Premier chapitre. Présentation générale

A. Origines du Trésor public à Rome

B. L'Aerarium : siège de l'administration des questeurs

C. Subordination des questeurs urbains aux consuls

D. La questure de Caton d'Utique selon Plutarque

Chapitre II. Fonctions financières

A. Gestion des recettes

B. Gestion des dépenses

C. Préparation et exposé du budget annuel

D. Frappes monétaires

Chapitre III. Fonctions administratives

A. Gestion des archives

B. Gestion de l'ager publicus

C. Locatioconductio : procédures

Chapitre IV. Administration attachée à l'aerarium

A. Appariteurs : la lex Cornelia de XX quaestoribus

B. Compétences des magistrats et méthodes comptables

C. Conclusions : l'aerarium, à la taille de l'empire ?

Annexe. Appariteurs questoriens d'époque républicaine

Chapitre V. Questeurs extra-urbains en Italie

A. Reconstitutions modernes

B. Les différents postes

Section II. Questeurs provinciaux

Premier chapitre. Présentation générale

A. Dénomination moderne du mandat

B. Durée du mandat

C. Profits d'une questure provinciale

Chapitre II. Necessitudo

A. Subordination au supérieur

B. La necessitudo de Cicéron à Pline le Jeune

C. Conceptions des modernes

D. Au siècle des imperatores

E. Conclusions

Chapitre III. Fonctions propres

A. Finances

B. Archives

Chapitre IV. Fonctions déléguées

A. Aspects militaires

B. Administration de la justice

Conclusions de la partie II

Conclusions générales

Index des questeurs

Index fontium

Index rerum

Bibliographie

La vision traditionnelle de la questure, magistrature romaine dont les titulaires sont supposés n'avoir exercé que de basses fonctions financières et techniques, est toujours tributaire du désintérêt avec lequel les auteurs anciens en ont traité. Cette opinion fut encore renforcée par l'interprétation, à la fin du xixe siècle, de Theodor Mommsen dans son maître ouvrage, Le Droit public romain (Römisches Staatsrecht)?: jeunes gens sans envergure ni expérience, les questeurs n'auraient été que les auxiliaires d'autres magistrats, en premier lieu des consuls. Ainsi s'expliqueraient leur subordination et l'hétérogénéité, pour ne pas dire la confusion, de leurs fonctions.Depuis quelques décennies cependant, les institutions de l'Antiquité, notamment de la République romaine, ont fait l'objet d'un vaste mouvement de révision, dans une approche plus souple, aussi sensible aux évolutions et aux ruptures qu'aux permanences. Seule, ou presque, manquait encore au tableau la questure. Cet ouvrage s'inscrit dans cette vision contemporaine résolument diachronique, et a pour objectif de revoir la place de la magistrature à l'époque républicaine.La première partie porte sur la définition de la questure?: à côté des aspects institutionnels (conditions d'éligibilité, place dans l'ordre républicain, entrée en fonction, etc.), on y trouvera l'étude lexicale de la titulature des questeurs. Ce travail était nécessaire, car jamais aucun exposé exhaustif étudiant, en contexte, la variété de leurs titres, n'a été réalisé à ce jour. L'apport de la riche tradition linguistique liégeoise en matière de bilinguisme gréco-latin fut ici mis à profit pour éclairer l'histoire à l'aune des textes. Ce souci philologique constitue d'ailleurs une des trames essentielles de cet ouvrage de prime abord historique.Le réexamen des fonctions des questeurs, dans la seconde partie, amènera la révision de l'interprétation que Theodor Mommsen avait donnée d'une charge qui, après deux siècles d'évolution (IIIe–Ier s. av. J.-C.), constituait un rouage essentiel des institutions du dernier siècle de la République, et assurait aux futurs dirigeants romains une formation diversifiée au contact des réalités du pouvoir.

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