Ce numéro des Cahiers d'Outre-mer vient en complément du numéro 180 de la revue Études rurales (2008) sur " Cafés et caféiers : singularités et universalité d'une production mondialisée ", et veut mettre un point de suspension au projet entrepris depuis bientôt vingt ans par le groupe MOCA(Montagnes et Cafés) et dont l'objectif initial était, après la suppression de l'accord de l'Organisation Internationale du Café (OIC) en juillet 1989, d'analyser la façon dont les producteurs réagissaient à la libéralisation des filières, au caractère erratique de l'évolution des cours mondiaux et globalement à une crise profonde des systèmes de production et des systèmes d'encadrement. Cette crise n'est pas la première qu'ait connue le monde du café mais son extrême gravité a marqué ...
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Bernard Charlery de la Masselière, " De l'ordre du café… " ; Jean-Christian Tulet, " Le café, un marqueur identitaire en Amérique latine tropicale " ; Alexandre Hatungimana, " Le café et les pouvoirs au Burundi " ; Martin Kuete, " Café, caféiculteurs et vie politique dans les hautes terres de l'Ouest-Cameroun " ; Patrick Mbataru Nyambari, " Farmers in socio-economic diversification in Nyeri Division ? " ; Maxime Tano, " Crise cacaoyère et stratégies de survie des producteurs : le cas des Bakwé dans le Sud-Ouest ivoirien " ; Hélène Guetat-Bernard, " Cultures du café et dynamiques des rapports de genre en pays Bamiléké au Cameroun: effet de similitude avec la situation kikuyu au Kenya " ; Jean Pilleboue, " De la provenance à l'origine, de l'État au terroir : "nouveaux " discours pour l'affirmation qualitative des cafés d'Afrique de l'Est. Réflexions d'un géographe " ; Anand Aithal et Fabrice Pinard, " Can good coffee prices increase smallholder revenue ? ".
Ce numéro des Cahiers d'Outre-mer vient en complément du numéro 180 de la revue Études rurales (2008) sur " Cafés et caféiers : singularités et universalité d'une production mondialisée ", et veut mettre un point de suspension au projet entrepris depuis bientôt vingt ans par le groupe MOCA(Montagnes et Cafés) et dont l'objectif initial était, après la suppression de l'accord de l'Organisation Internationale du Café (OIC) en juillet 1989, d'analyser la façon dont les producteurs réagissaient à la libéralisation des filières, au caractère erratique de l'évolution des cours mondiaux et globalement à une crise profonde des systèmes de production et des systèmes d'encadrement. Cette crise n'est pas la première qu'ait connue le monde du café mais son extrême gravité a marqué durablement le secteur de la production familiale et ses conséquences structurelles sur le long terme restent encore largement à évaluer. Certes les situations sont très contrastées, d'un continent à l'autre en particulier, et sans doute la crise n'a fait que les accentuer : ainsi d'un côté, en Amérique latine comme le souligne ici Jean-Christian Tulet, la crise " n'a pas provoqué de situation réellement nouvelle ", alors que, d'un autre, l'Afrique, il semble bien qu'elle marque la fin des modèles colonial et néocolonial de développement.