Cette publication, à travers l'étude d'exemples particuliers relevant de la typologie architecturale des campus universitaires, présente un des aspects de la question plus générale de la conservation et de la restauration de témoignages remarquables de l'architecture du 20ème siècle. Les campus datant du troisième quart du XXe siècle (1945-1975) sont nombreux à pouvoir être considérés comme des architectures emblématiques dignes d'être appréhendées comme des objets patrimoniaux à protéger. Aujourd'hui, du fait de leur état de conservation et de leur nécessaire adaptation à la demande croissante de développement des enseignements et du nombre des étudiants, l'ensemble des campus universitaires sont engagés dans des processus de restauration, de réhabilitation, de restructuration et d'extension de leurs architectures et de leurs sites. Une réflexion s'impose dès lors aux administrations universitaires et par voie de conséquence aux chercheurs et professionnels des diverses disciplines qui portent un intérêt aux patrimoines architecturaux et urbains. Si les critères de choix et les moyens de conservation et de restauration des architectures insignes ou exemplaires, édifiées jusqu'au milieu du 20ème siècle, sont désormais connus et appliqués, en revanche, les modes opératoires afférents aux architectures postérieures ne sont encore ni strictement définis, ni ne répondent à des mises en œuvre systématiques. Les campus universitaires, considérés sous l'angle d'une typologie architecturale définie, constituent ainsi un prétexte très éclairant à la question une nouvelle fois posée " Que conserver, pourquoi conserver, comment conserver? ". Dans ce domaine, les enjeux sont nombreux et divers, en grande partie économiques mais aussi politiques, culturels ou sociaux. Ils imposent des choix qui ne sont pas toujours favorables à l'idée de conserver un patrimoine. Cet ouvrage s'inscrit dans ce contexte d'une réflexion générale, pluridisciplinaire, menée tant à l'échelle nationale française qu'internationale.