Cet ouvrage collectif propose d'opérer un examen rigoureux de l'ensemble des contraintes que les deux processus (néologie et traduction) avaient à gérer afin de produire des sémantismes authentiques, indiquant les nouveaux référents de la logosphère politique arabe contemporaine. Les quinze chapitres dont il se compose examinent en effet les catégories de contraintes qui ont contribué à façonner le sens/la signification/la connotation et la réception du vocabulaire politique en arabe standard moderne, que ces contraintes soient textuelles, culturelles, personnelles, situationnelles ou cognitives. Dans la première partie de cet ouvrage (Néologie politique), les auteurs ont centré leurs analyses autour des transformations sémantiques et formelles qui touchent les mots au ...
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Jean-Claude Rolland – De quelques termes du vocabulaire politique de l'arabe moderne ; Rima Labban – Le vocabulaire politique arabe : aspects diachroniques et synchroniques ; Nadia Ben Elazmia – Le néologisme dans le vocabulaire politique arabe : processus de créativité et de lexicalisation ; Nejmeddine Khalfallah – Takfir et takfiri : Néologismes incriminés ; Mohamed Naoui – De la Nakba à la Naksa : une question d'allitération ou d'altération ? Sonia M'Barek – Le consensus dans le discours politique tunisien depuis la Révolution du 14 Janvier 2011 ; Ons Trabelsi – Le vocabulaire politique à travers les formes artistiques en Tunisie après la Révolution : de l'absence à l'invasion ; Ayoub Chafik – L'identité sémantique de l'état et des libertés en Égypte : quel code linguistique ?
Névine Sarwat – Les Révolutions arabes et la création des néologismes
Deuxième partie - Traduction politique
Hela Najjar – Message électoral et contraintes de traduction ; Carla Serhan – Les représentations des relations libano-syriennes dans les déclarations ministérielles libanaises (1970-2016) ; Maria Nasr – Les contraintes de la traduction du message politique dans les caricatures de Pierre Sadek ; Reine Nassar – La traduction des figures de style dans les discours de Na?rallah : subjectivité ou " manipulation " ? Sabrina Taguemout – De l'argumentation à la manipulation : étude de la manipulation dans les discours politiques algériens ; Hanaa Beldjerd – Traduire la démocratie en arabe.
Conclusion
Cet ouvrage collectif propose d'opérer un examen rigoureux de l'ensemble des contraintes que les deux processus (néologie et traduction) avaient à gérer afin de produire des sémantismes authentiques, indiquant les nouveaux référents de la logosphère politique arabe contemporaine. Les quinze chapitres dont il se compose examinent en effet les catégories de contraintes qui ont contribué à façonner le sens/la signification/la connotation et la réception du vocabulaire politique en arabe standard moderne, que ces contraintes soient textuelles, culturelles, personnelles, situationnelles ou cognitives. Dans la première partie de cet ouvrage (Néologie politique), les auteurs ont centré leurs analyses autour des transformations sémantiques et formelles qui touchent les mots au travers les différents procédés néologiques. Ils ont démontré que la néologie s'opère grâce à des procédés complexes d'extension, de rétrécissement, de péjoration, d'amélioration…La création du vocabulaire politique arabe n'est donc pas un processus unidimensionnel, consensuel et organisé. Elle est autant le fruit de l'improvisation que de la conception réfléchie. Cela est bien visible dans la manipulation sociopolitique qui régit l'onomastique des partis, des courants populaires, des groupes politiques et même des Vendredis des Révolutions arabes. Dans la seconde partie (Traduction politique), consacrée aux épineuses questions du transfert d'une langue à une autre, les auteurs ont souligné les difficultés et les contraintes qui s'avèrent être non des entraves, mais des stimulateurs à une meilleure restitution du discours politique arabe vers les langues étrangères, en l'occurrence le français.